Incendie criminelle à Paris
Mise à jour : dimanche 31 mars 2013 19:37 | Par Elisa Marin, M6info
Aubervilliers : incendie mortel
La piste criminelle évoquée
Le terrible incendie qui s'est déclaré dans un immeuble situé à Aubervilliers, dimanche 31 mars, est peut-être d'origine criminelle. C'est en tout cas une piste sérieusement étudiée par les enquêteurs. Ce sont les habitants de l'immeuble et des environs qui évoquent une bagarre, une flaque d'alcool à brûler, voire le jet de cocktails molotov le soir où le sinistre s'est déclenché.
Beaucoup affirment aussi qu'une majorité des appartements de l'immeuble étaient squattés.
"On est au stade de l'enquête et de la recherche, il faut attendre les conclusions", tempère toutefois Jean-Marc Sénateur, directeur de cabinet du préfet de Seine-Saint-Denis. "Une explosion aurait été entendue, avant l'incendie, qui viendrait de l'appartement situé au 3e étage", a précisé une source judiciaire, tout en soulignant que l'origine du feu demeurait "indéterminée".
Un feu au 3e étage
Le sinistre s'est déclaré à 22h10 au troisième étage d'un immeuble de sept niveaux, et s'est rapidement propagé vers le 4ème. Le feu a été maîtrisé vers 23h45. Une soixantaine de personnes se trouvaient dans le bâtiment samedi soir. Trois personnes sont mortes et quatre autres sont très grièvement brûlées. Une dizaine d'autres sont blessées plus légèrement.
Trois morts et 4 personnes gravement blessées
Près de deux cents pompiers ont été engagés pour lutter contre le feu et évacuer les résidents. Au moins une des victimes est décédée brûlée au 3e étage de l'habitation, une autre s'est tuée en se défenestrant pour tenter d'échapper aux flammes. La troisième personne décédée a succombé à ses blessures dans la nuit à l'hôpital.
Le général Gilles Glin, commandant des sapeurs-pompiers de Paris également présent sur place, a précisé que ses hommes avaient procédé à 17 sauvetages, la plupart grâce à des échelles.
Des problèmes de squat dans l'immeuble
La ministre du Logement, Cécile Duflot, venue sur les lieux de l'incendie, a qualifié l'immeuble "d'ancien", datant des années 1920 mais ne "présentant pas de caractère d'alerte particulier".
Mais pour Evelyne Yonnet, première adjointe au maire chargée de l'habitat, il s'agit d'"une copropriété très mal gérée, avec des problèmes de squat".
"Il y avait déjà eu des plaintes de résidents", a-t-elle déclaré à la presse, précisant que les services de la mairie y étaient "intervenus à plusieurs reprises", notamment pour des opérations de dératisation et désinsectisation.
Certains habitants réfugiés dans un gymnase
Une soixantaine de personnes se trouvaient dans l'immeuble au moment de l'incendie. Certains ont trouvé refuge dans un gymanse où la Croix-Rouge a installé des tentes.