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Paris, de moi à toi
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15 décembre 2012

Ère conditionnée : CHAPITRE 2

 

CHAPITRE 2

Les juifs

Ou dirais-je : les pauvres juifs ! Depuis mon enfance, j'ai grandi avec cette vision négative sur le juif. La plupart de mes proches, de mes voisins et de mes amis n'avaient dans la bouche que ces mots «sale juif» et «maudit juif». Chez nous, le juif incarne la mauvaise personne et l'ennemi juré de Dieu. Je n'ai jamais compris pourquoi, Dieu portait une haine contre les juifs, alors qu’il les a crée. Je reformule ma question : pourquoi Dieu se plaint-il des juifs ? Je suis aussi conscient du risque en m'enlisant dans un terrain interdit. Il est interdit à un musulman de traiter ces sujets. Chacun de nous est invité à exécuter les ordres et non à penser. En Orient, il est interdit de critiquer Dieu. Je ne philosophe pas, je veux comprendre ces juifs que je ne connais qu'à travers le Coran. Des juifs que je dois combattre sans les avoir jamais connus. S'il y a qu’une poignée des juifs qui s'est détournée du tracé divin, pourquoi alors généraliser ? Et pourquoi les condamner tous ? Dans le passé, et au présent, beaucoup de musulmans sont loin d'être de vrais croyants. C’est pourquoi, ils se servent des défauts des juifs, afin de cacher les leurs.

Même l'imam de notre mosquée en Algérie clôturait la prière du vendredi avec des appels truffés de haine contre les juifs. Attendez ! Il attaquait les juifs d’Israël et je partageais son aversion contre la politique des Israéliens. Ce que font subir les juifs d'Israël aux Palestiniens et un crime contre l'humanité. Je sais que la réputation entachée des juifs à cause de leur conflit et leur haine envers les Palestiniens ne reflète pas une belle image de ce peuple. J’aimerais dissocier mon intention de vouloir les comprendre du conflit Israélo-palestinien. En Algérie, je discutais avec un ami sur l'incompréhension de notre haine déchaînée et continuelle envers les juifs. Il me répondit par ce verset :

 

وَلَن تَرْضَى عَنكَ الْيَهُودُ وَلاَ النَّصَارَى حَتَّى تَتَّبِعَ مِلَّتَهُمْ قُلْ إِنَّ هُدَى اللّهِ هُوَ الْهُدَى وَلَئِنِ ا »

تَّبَعْتَ أَهْوَاءهُم بَعْدَ الَّذِي جَاءكَ مِنَ الْعِلْمِ مَا لَكَ مِنَ اللّهِ مِن وَلِيٍّ وَلاَ نَصِيرٍ

 

Je découvre bizarrement l'existence de deux traductions à ce même verset. Normalement, il ne doit y avoir qu'une seule traduction :

 

a– «114. Les juifs et les chrétiens ne t'approuveront que quand tu auras embrassé leur religion. Dis-leur : la direction qui vient de Dieu est seule véritable ; si tu te rendais à leurs désirs, après avoir reçu la science*, tu ne trouverais en Dieu ni protection ni secours.»

Du site http ://www.Coranix.com/

 

Et la deuxième :

 

b– «120. Ni les juifs ni les chrétiens ne seront jamais satisfaits de toi, jusqu'à ce que tu suives leur religion. – Dis : "Certes, c'est la direction de Dieu qui est la vraie direction". Mais si tu suis leurs passions après ce que tu as reçu de science, tu n'auras contre Dieu ni protecteur ni secoureur.»

Des deux sites : http ://ouma.com/ – http ://islamfrance.free.fr/

 

L'Islam encourage la diversité. Est-il prudent de laisser circuler deux interprétions d'un seul verset coranique ? Le Coran a été conservé grâce à la vigilance des hommes pieux, qui n'ont gardé qu'un seul exemplaire en arabe du Saint Coran.

Je crois que la deuxième traduction est celle qui s'approche le plus du verset en arabe. Par hasard, je trouve que l'homme peut interpréter à sa façon les paroles de Dieu. Certes, l'effort est louable, mais une mauvaise traduction fourvoiera des gens. Ceci soutient mon idée, qu'une fausse interprétation des saints livres peut égarer les lecteurs. Mais je refuse de profiter de ce petit différent entre les deux traductions. Sauf que ça prouve que l'homme peut mal interpréter les données divines. Le Coran, la Bible et la Torah sont des guides et des manuels de conduite de l'individu. Un conducteur, en lisant mal son guide de conduite et son plan, se trompera de direction et égarera tous ceux qui le suivent. Et nous sommes ces guides et ces messagers, qui devront accueillir les générations à venir. Si l'erreur est humaine, beaucoup de guides ont du mal à reconnaître les leurs. J'étais professeur sans le vouloir, et j'ai compris pourquoi Dieu m'a fait passer par ce chemin étroit. Je ne me considère pas comme un messager. Mais l’éducation m’a appris que le sort de chaque être humain est entre les mains de son guide. Le sort de la jeunesse française est entre les mains des politiciens. En réalité, nous sommes tous responsables des nouveaux venus. Il m'a fallut du temps pour comprendre la raison de l'existence des ONG françaises. Auparavant, je ne trouvais aucune explication au nombre important des associations françaises. Mais durant ces trois années, j'ai pu enfin comprendre le rôle des associations et des ONG. Au pays des droits de l'homme, le citoyen ne fait pas confiance à son gouvernement. Le Téléthon, l'opération des pièces jaunes récoltent des fonds afin d'aider et de financer les recherches scientifiques. J'étais très surpris d'apprendre que la médecine évolue grâce aux dons du peuple français. Mais où va l'argent de l’État ? Comment la caisse s'est-elle vidée ?

J'expliquais à cet ami algérien que Dieu nous ne parlait pas directement. Il s'adressait à notre Prophète Mohamed (SAW) à son époque, en lui disant que les juifs de cette époque ne le laisseraient pas en paix. Alors comment pouvons-nous nous servir aujourd'hui de ce verset comme prétexte pour condamner un peuple, le combattre et l'anéantir ? Attaquer les juifs d'aujourd'hui pour des fautes que leurs ancêtres ont commises est profondément injuste. Cette mauvaise idée sur les juifs est tirée du passé. Lorsque je lisais notre saint livre, je percevais que Dieu décrivait la trahison et les méfaits des juifs. Un peuple réputé pour être le peuple le plus maudit sur terre. J'étais autant étonnée de voir que cette aversion contre eux, ne se limitait pas aux musulmans. D'autres nations, anciennes et modernes, gardent cette rancune envers la nation la plus détestée au monde où se concentrent tous les défauts des hommes. Je me demandais si Dieu ne les citait pas qu'à titre d'exemple. Je ne défends pas les juifs, je ne suis pas leur avocat. Mais je constate qu'en France beaucoup de jeunes sont tués à cause de leurs origines.

Un ami, un sans-papiers, soutenait l'idée que les juifs étaient mauvais et qu'il était de notre devoir de ne pas leur ressembler. Si chacun doit marcher dans le sens inverse de l'autre, comment pourrons-nous nous croiser un jour ? Le plus surprenant est de constater que les êtres humains qui souffrent du même harcèlement ethnique et luttent contre les discriminations raciales ne s'interdisent pas de condamner d'autres qu'eux. Ce n'est pas éthique de défendre ses origines et de juger les autres. Je suis ni le sauveur, ni l'avocat des juifs. Mais je veux comprendre et je me mets à leur place. «Vis ma vie», si tu veux me comprendre. J'aurai pu être un juif, puisque personne ne choisit ses origines. Et dans cette hypothèse, comment grandirai-je ? En étant traqué par le regard dénigrant des autres envers ma race ? Que sera ma réaction lorsque je serai accusé des actes qui se sont déroulés des siècles avant ma naissance ? Comment ai-je pu tuer le Christ alors que je suis né au vingtième siècle ? Il est facile d'attaquer le bâtard pour ce que sa mère a fait. Mais pourquoi paierai-je les fautes de mes parents ? C’est inconcevable et injuste. Le bâtard grandira haineux, rancunier et sans aucune pitié envers les autres. Ils créent la bête, puis ils la pourchassent. Ils créent les sans-papiers, puis ils les traquent. La Shoah reste une preuve de la haine que porte les hommes aux juifs. Pour une fois, ce n'est pas les musulmans qui sont les responsables du massacre, mais les Européens. L'Europe est une terre chrétienne. Je ne dis pas que Hitler était un chrétien, mais… ! La haine contre les Juifs, ne se limitait pas aux musulmans.

Hitler ? Qui est en réalité cet homme ? L'Europe, ou dirai-je les Juifs européens d'aujourd'hui tentent le tout pour tout afin que personne n'oublie la tyrannie nazie. Ils exploitent les crimes de l’holocauste pour faire d'eux les uniques victimes. Je venais de lire un article paru dans le magazine Psychologie, sur l'influence de la guerre mondiale sur les enfants juifs. L'article montrait une mère juive avec sa fille et l’impact de la guerre sur leurs petits-enfants. Je ne suis pas contre cet article et leur besoin de parler des séquelles de la Seconde Guerre mondiale et l’impact de l'histoire meurtrière sur les nouvelles générations. Je ne critique pas les enfants et les petits enfants des rescapés et des déportés juifs, puisque je suis le fils des rescapés de la guerre d'Algérie. Je critique surtout le jeu médiatique qu’entreprennent les juifs d’Europe afin de faire de leur souffrance un crime contre l'humanité et de faire des autres souffrances un fait divers. Ils se lamentent sur leur misère et ne soucient guère des autres misères. Les juifs victimes en Europe et coupables en Proche-orient. Le chaos en maintenu en Orient afin d’assurer l'épanouissement d’Israël.

Je me demande parfois si je ne suis pas à Jérusalem. Chaque année des chaînes de télévision françaises Arte, France 2 et France 5 diffusent des films, des feuilletons et des reportages sur la Seconde Guerre mondiale et l’histoire des juifs : Voici venir l’orage, Livrez-nous Grynszpan, Plus tard tu comprendras, L’évasion, Joseph Epstein, Walkyrie, Inglorious Bastards et Les insurgés. Le phénomène médiatique et culturel s’étend vers le théâtre, la littérature et les expositions se lient : Vers toi terre promise, Bonté divine, Lamentation du Prépuce, Les Parisiens sous l'Occupation.

J’ai regardé un autre reportage sur l’histoire de l’héritage d’un père juif qui voulait léguer sa mémoire à son fils. Le père voulait que son fils prenne soin de cet héritage collectif et ce dernier avait du mal à supporter le poids de la mémoire. C'est aussi le problème de chaque jeune à qui nous remettons le sceptre de l'histoire. La mémoire collective, quelle que soit son origine, est un fardeau. La mémoire ancestrale comporte les souffrances, les blessures, les supplices de nos aînés et leur espoir. Nos aînés ne veulent pas que nous oublions les horreurs qu'ils ont vécues. Ils nous demandent de partager avec eux ce mal qui les ronge avec l'intensité qu'ils l'ont vécu. Le poids des maux sera plus léger sur leurs épaules, si nous supportons avec eux la mémoire douloureuse. Leur besoin de rendre les nouvelles générations complices de leurs souvenirs est aussi un fardeau.

Pourquoi dois-je vivre vos cauchemars, puisque je suis jeune, je veux vivre et jouir de ma courte vie. Pourquoi m'obligez-vous à porter des armes alors que je veux porter des fleurs ? Pourquoi dois-je vivre dans votre passé alors que mon temps n'est pas votre temps ? Est-ce ma faute si ma vie est plus aisée que la vôtre ? Je ne suis pas contre la mémoire collective. Je suis croyant et chaque croyant est un conservateur. Les aînés veulent conserver la mémoire et la transmettre. Je comprends Le Pen lorsqu'il veut défendre ses idées et préserver sa France de l'intrus, comme ce militant du Front national à Malte, un médecin qui voulait protéger son île des immigrés africains. J'ignorais que les médecins étaient des racistes. Julien Coupat l'anarchiste n’est-il pas le fils d’un médecin ? Ce Maltais veut conserver une Europe blanche et Monsieur Le Pen se bat contre les intrus en oubliant que les Européens s'immiscent dans nos vies. Les conservateurs ont la mémoire très courte. L'homme blanc a bouleversé le mode de vie et influencé les mœurs des Africains. Je milite pour voir une Europe blanche à condition de voir une Afrique noire. Les hommes blancs se sont introduits dans nos terres et jusqu'à nos jours, ils exploitent nos ressources souterraines. L'Afrique est plus riche que l'Europe, et Monsieur Le Pen le sait très bien. Il veut nous faire croire que nous dépendons d'eux et qu'ils sont libres. Pourtant, les Européens dépendent de l'Afrique. Si je partage l'idée de la conservation de la race blanche, je ne soutiens pas le mouvement racial de ses fronts. En réalité, je soutiens l'idée de la diversité des espèces. Nous savons qu'en Europe vit une race blanche, en Afrique une race noire et brune, en Amérique latine une race de peau brune. Mais si demain l'Europe perdait sa couleur à cause de l'augmentation des flux, l'Afrique et l'Amérique la suivront. Si l'Europe ressemblait à l'Afrique et vice versa, le monde, en l'homogénéisant tombera dans la monotonie. Demain, personne ne voudra voyager. Pourquoi aller en Afrique puisque les Africains sont en Europe ? Pourquoi aller en Europe si les Européens sont en Afrique ? Un flux de masse est aussi un flux de culture. Il suffit de visiter Paris pour voir le changement. Vous avez l'impression de parcourir le monde en flânant dans Paris et ses alentours. Je n’ai pas envie d'aller en Inde, puisque l'Inde est ici. Je ne suis pas nostalgique de l'Algérie, puisque l'Algérie est à Barbès. Imaginez-vous ouvrir les frontières ? Le monde fondra dans un brassage, dont les enfants de demain vont payer le prix. Ils seront les habitants d'un monde métis d'un blanc cassé. Ce n'est pas le métissage qui fait peur, mais ses présumés ennemis. Tous les enfants du métissage se portent mieux. Un enfant né de la mixité est plus ouvert aux autres qu'un enfant qui a le sang pur. J'exagère en employant le mot « pur ». Je veux juste faire plaisir à Monsieur Jean-Marie Le Pen, lui qui est un vrai blanc. Que nous le voulions ou pas, le monde évolue. C'est la peur de l'avenir qui fait peur à nos aînés trop conservateurs. L'inconnu leur fait peur ! Peut-être la France du métissage sera-t-elle la France de toutes les audaces. Pourquoi ne pas libérer le corps de toutes ces couleurs qui font tout son charme ? En se fondant dans le même creuset, la masse se libéra enfin du poids de la différence. Peut-être le métissage est-il la solution à nos conflits. Nous manquons de communication et de contact. Chaque Terrien vit sur son continent en s'imaginant meilleur que l'autre. Soyons fous et misons sur le brassage et le métissage. Demain, le corps n'aura qu'une seule couleur irisée. Nous serons enfin tous semblables et tous égaux.

Devant le carnage écologique et le réchauffement climatique, je serais surpris que nous puissions laisser un bel héritage aux nouvelles générations. Monsieur Le Pen désire léguer à sa fille le patrimoine d'une France blanche, sans oublier que cette mémoire collective inclut un message de haine. Lorsque sa fille Marine demanda à cet Africain noir, lors des élections présidentielles, de rentrer chez lui, elle exhibait sans aucune gêne sa haine envers les autres races. Même si je suis un conservateur, je reste compréhensif. Un détail que Le Pen et les conservateurs français tentent de cacher : ils oublient leur rôle dans la modification de la carte géographique du monde. L'Afrique est divisée à cause de leurs ancêtres. Dans la mémoire collective blanche que Le Pen veut remettre à sa fille, existe un chapitre noir. Si nous sommes ici, c'est à cause d'eux. Pareillement, mes aînés m'invitent à détester les juifs. De leur côté, les juifs transmettent à leurs enfants une mémoire truffée de la haine, qui se manifeste en Israël contre les Palestiniens, alors qu’en France, ils pleurnichent, s'alarment et culpabilisent les Allemands ! J’ai discuté avec un ami, un témoin de Jéhovah, sur le sujet de l'apparition du diable sur terre. Selon une prophétie biblique, le diable était descendu sur terre en 1914. Quand je lui en demandai la raison, il me répondit que le diable s'était manifesté depuis cette année, marquée par le commencement de la Première Guerre mondiale. Selon les Témoins de Jéhovah, la guerre mondiale était la plus meurtrière de l'histoire parce que le monde entier avait participé à cette guerre. Je n'arrivais pas à accepter cette prophétie, qui prétendait que le diable est apparu sur terre depuis le siècle dernier. Si Satan avait commencé son œuvre destructrice récemment, qui était le responsable du carnage depuis la création d'Adam ? Les Témoins de Jéhovah s'appuyaient sur l'ampleur des dégâts de la guerre mondiale. Mais que veulent-ils dire par le monde entier ? Et pourquoi, ont-ils choisi l'an 1914 ? Moi, j’aurais proposé 1831. Je devine que le devoir de mémoire signifie aussi une manipulation de l'histoire. Leur raison est que les deux guerres mondiales s’étaient passées en Europe. Mais quand les films français et les historiens évoquent ces guerres, ils ne parlent que des souffrances des juifs.

J'étais étonné d'apprendre de la bouche d'un Yougoslave que beaucoup de Polonais et des gitans avaient été assassinés par Hitler. Des gitans morts dans la guerre mondiale ? Et pourquoi aucun Européen n'évoque-t-il la souffrance des gitans ? Pourquoi les livres, les reportages et les films français ne parlent-ils que de l’Holocauste des juifs ? Les juifs se sont-ils octroyé l'histoire de la Shoah ? J'espère que la mémoire collective ne favorise pas la souffrance des juifs vis-à-vis des autres génocides. En demandant à chaque élève français d'apprendre l'histoire de chaque enfant juif déporté, Monsieur Sarkozy veut-il faire du favoritisme aux dépens des autres souffrances ? Plus tard tu comprendras ! Et plus tard, j'ai compris et j'ai vu un reportage diffusé sur ARTE. J'apprends à mes dépens qu'avant que Hitler n'envahisse l'Europe, Napoléon l'avait fait avant lui. L'Empereur n'avait pas que des admirateurs, il avait aussi des ennemis. Qui était vraiment Hitler ? J’aimerais connaître cet homme sans être influencé par les juifs. J'aurais aimé le livre Hitler d'Ian Kershaw. Je crois que l'idée de la race aryenne a été empruntée de l'idée même du peuple juif, qui se considère comme le peuple élu. Plus tard tu comprendras ! Et aujourd'hui, je comprends pourquoi le monde entier déteste les juifs. Je ne connais pas Hitler, mais je commence à connaître les juifs. En France, la plupart des personnalités célèbres sont d'origine juive. La plupart des acteurs, des chanteurs, des animateurs et des humoristes sont des juifs. Le Président de la 5ème République est un juif. Les juifs sont partout, au Maroc, en Tunisie et en Amérique. Leur expérience à travers les siècles passés leur a permis d'acquérir la capacité de se fondre dans n'importe quelle société. J'étais étonné qu'en Égypte, il existe beaucoup d'actrices juives et très connues. Le pouvoir des juifs et leur influence se distingue en particulier en France. De plus, d'une histoire, les juifs possèdent la réputation d'être des hommes riches. Une réputation qui attise la jalousie des autres. La plupart des célébrités françaises sont des juifs. À chaque sondage, la personnalité préférée des Français est toujours un homme ou une femme d'origine juive. Dans le passé, c'était l'abbé Pierre et aujourd’hui, Claire Chazal. De plus, de leur luxueuse réputation, les juifs ont toujours du succès. Tout ce qu'ils touchent se transforme en or et en argent. Mais comment font-ils ? Est quel est le secret de leur réussite, puisque les j-juifs possèdent un secret bien gardé…

Si je vous disais que ce sont tous des juifs, vous seriez jaloux.

Je demandais au témoin de Jéhovah la preuve que la guerre mondiale est la plus monstrueuse. Il mesurait son degré de cruauté grâce au taux de souffrance infligé aux juifs. Encore les juifs ! J'étais contre l'idée de favoriser les juifs en faisant d'eux le peuple le plus martyrisé. Je ne suis pas contre les juifs, mais contre l'idée de créer une échelle de souffrance. Dans le futur, nous parlerons de favoritisme dans l'histoire des crimes contre l'humanité, alors qu'il n’y a pas de différence entre les guerres et entre les souffrances. Il n’y a pas de priorité à dire les juifs sont les plus martyrisés, donc nous leurs attribueront un régime spécial. Je ne savais pas que nous pouvions faire le tri en termes d'histoire. La mémoire des hommes est-elle si courte, qu'ils oublient pourquoi ils ont combattu ? Comment le peuple juif qui a souffert des discriminations raciales peut-il faire souffrir un autre peuple ? En favorisant l'histoire des juifs, vous faites de l'ombre à la souffrance des gitans. Ha ! J'ai oublié que les gitans par rapport aux juifs, sont des sous-hommes. Soyons honnêtes envers la mémoire et parlons des souffrances des autres peuples à travers l'histoire.

Je me crois aux urgences de l'hôpital Cochin. J'étais mourant et au lieu de me soigner, ils faisaient passer les cas urgents. Je devais attendre mon tour. Si je n'avais pas réclamé personne ne m'aurait soigné. Comme le cas de Madame A : une femme qui possède les fameux papiers, un CDI et qui paieses impôts. Cette immigrée a eu du mal à trouver un studio à Paris à cause de sa misérable paie, insuffisante pour les propriétaires. Madame A est partie chez une assistante sociale qui lui a répondu :

– Tant que vous travaillez, vous pouvez vous prendre en charge.

Alors que la vingtaine des propriétaires refusaient de la loger à cause de sa misérable paie ! Sa demande d'aide sociale a été refusée parce que Madame A n'avait pas d'enfants. C'est ça, la France, le pays des droits de l'homme ? Est-ce la faute de Madame A si elle n’a pas d'enfants à l'âge de 40 ans ? Est-ce sa faute que ses grossesses s'étaient des fausses couches. Misérable France ! J'ai horreur des assistantes sociales et des associations humanitaires, qui ne réagissent pas humainement. Ils ne défendent que les cas qui peuvent être défendus. Que feront les femmes stériles pour vivre dans ce pays soi-disant moderne ? Je comprends l'engouement de l'arche de Zoé à rapporter des enfants d'ailleurs. La France est devenue l'île des enfants. Vous avez un enfant, alors vous êtes sauvés, au moins. Le marché des enfants est un marché rentable. Ca ne m’étonne pas de voir des bus aménagés pour porter plus de poussettes. Jamais je n'oublierai les tristes expressions sur le visage de Madame A. La quinquagénaire déphasée me répétait la réponse de l'assistante sociale, qui lui confirma qu'elle ne sera pas aidée par l’État parce qu'elle n'a pas d'enfant. Je n'arrivais pas à croire ce que cette femme vivait au pays des droits de l'homme. Cette citoyenne était en situation régulière, payait ses impôts et ce n'était pas suffisant pour avoir un logement. La France a besoin d'un citoyen parfait, en bonne santé, fertile, riche et rentable. L’État refuse d'aider les handicapés, les séropositifs, les femmes stériles, les SDF et les retraités. La France nostalgique à son passé majestueux, sélectionne les hommes et les femmes qui peuvent produire. Plus tard tu comprendras ? Et je comprends aujourd'hui, pourquoi les rebuts de la société moderne ramassaient la merde après la fin des marchés. La France fait le tri des êtres humains, comme le tri des ordures.

N'est ce pas destructif et blessant de rappeler à une femme ses souffrances et son handicap ? Au pays de la liberté d'expression des femmes, Madame A s'emmure dans un silence chaotique. Je comprends pourquoi, les femmes françaises tuent leurs enfants. Mais savons-nous pourquoi Madame A n'a pas eu d'enfants ? À cause des hommes. Le premier Français d'origine maghrébine l'a tabassée en faisant tomber l'enfant de son ventre. Le deuxième Français lui avait interdit d'être enceinte après sa deuxième fausse couche. J'écris un livre, parce que je veux compter sur moi et non sur la supercherie des associations humanitaires et des assistants sociaux. Ils ne défendent que ce que l’État français leur a laissé à défendre. Et comme mon cas ne figure pas sur leur guide, j'ai compris qu'il fallait que je me batte tout seul.

Je refuse l'idée d'une liste où des êtres humains sont classés selon leur degré de souffrance. Si j'écoutais les sages de l’A.P.T.M, je devais rester dans la clandestinité. Parce que mon cas n'est pas présenté dans leur manuel. Je dois vivre avec l'espoir que l’État modifie la loi en leur offrant une brèche pour me défendre. Nous sommes en l'an 2010, et rien de nouveau pour mon cas. Ces défenseurs ne défendent que les cas que l’État leur a laissés à défendre. Par exemple, l’État défend les mères avec des enfants. Voilà pourquoi tous les immigrés font des enfants. Ils ont droit à tous les privilèges, surtout aux fameuses allocations familiales. Le cas de Madame A ne figure pas dans le sommaire de leur lutte. Elle est indéfendable dans le pays des droits des hommes. J’aimerais comprendre ce qu'ils entendent par « homme » ? Les Français ont-ils une autre définition de l'homme ? Parce que beaucoup d'hommes et de femmes sont exclus de la société française. Si j'ai bien compris, il faut souffrir dans ce pays afin d'être écouté. Il faut faire comme ce coiffeur : se couper un doigt et l'envoyer à Madame Dati pour être pris en considération. Je croyais qu'il fallait juste se représenter comme étant un être humain pour être entendu. Je comprends pourquoi les Français se suicident. Ils ont compris déjà que l’État français ne les aidera pas. Il faut changer les mentalités et arrêter de traiter les êtres humains selon leur degré de souffrance. Dois-je souffrir pour être écouté ?

Les Terriens se ressemblent dans la souffrance. À la différence des armes utilisées, toutes les guerres se ressemblent. Si je crois le raisonnement du témoin de Jéhovah, Monsieur C, en terme de classement le peuple juif est le premier dans la liste. Il est le peuple qui a le plus souffert à travers le passé. Que pense Monsieur C à propos des supplices de mon peuple algérien ? Mon peuple a souffert de la tyrannie française durant un siècle et demi. Aucun reportage français ne parle des tortures de mes ancêtres. Aucune chaîne française n'évoque les tortures qu'avait subi les Algériens. Les juifs parlent du devoir de mémoire et du crime contre l'humanité. Mais en terme de classement, les Algériens étaient terrorisés depuis plusieurs décennies et ont participés à une guerre sur un front étranger. Le droit de mémoire ! Mais y a-t-il une mémoire plus importante que les autres ? Le génocide arménien, la guerre en Tchétchénie, la guerre du Golfe, la guerre d Vietnam et la guerre du Kenya sont-elles des sous guerres ? Il faut cesser de nos prendre pour des cons !

Les films qui retracent l'horreur en Vietnam n'ont pas empêché les Américains de contribuer à la destruction de nouveaux pays. À quoi ont servi la mémoire, les témoignages et le lot des livres qui décrivaient l'horreur et le carnage américain. La mémoire est petite devant l'appétit de l'homme. Chaque fois que l'Amérique déclare une guerre, Hollywood profite des malheurs des gens et multiplie les films. Hollywood galvanise l'esprit des auteurs qui enchaînent l'écriture de nouveaux scénarios à grands succès. La grande machine américaine s’enrichit et les acteurs deviennent des stars. Sous un voile de faux remords, les Américains excellent dans l'art des effets spéciaux. Aujourd'hui, leur premier souci est de réaliser des films plus proches de la vérité. Mais en réalité les Américains et les Occidentaux sont déconnectés du monde. La preuve : le petit prince britannique voulait passer un week-end en Irak. Le fils de Charles croyait qu'en Irak, ils se battaient avec des pistolets à eau. Je ne peux pas blâmer ce jeune prince, mais la grande hiérarchie britannique. Comme a dit Cabrel : « Ce monde était-il sérieux ? » Chaque jour, je constate que beaucoup de Terriens ne sont pas conscients de ce qu'il se passe dans le monde.

Je discutais avec un Français (d’origine africaine) sur le sujet des juifs. Il me demandait de ne pas lier la guerre des juifs en Palestine à la religion. Selon lui, Dieu était en dehors de ces conflits humains. Si les juifs focalisent sur la Palestine, c'est qu'il y a un lien avec le passé. Auparavant et naïvement, je mettais en cause l'Islam dans les conflits, puisque à chaque coin de la Terre où il y a des musulmans, il y a des guerres. Par exemple, le conflit entre l'Inde et le Pakistan à propos du Cachemire. Je demandais à un Indien : pourquoi y a-t-il une guerre entre les musulmans et les Indiens ? Cet Indien me révéla qu'il n’y avait aucun problème entre les Pakistanais et les Indiens. Le Cachemire était un pur problème politique. Le Darfour est certainement un problème politique. Dans certains pays, les musulmans cohabitent merveilleusement avec d'autres races sans aucun problème. À l'époque de notre Prophète (SAW) les musulmans vivaient en harmonie avec les juifs et les chrétiens. Un reportage français relatait l'histoire de l'Andalousie, du château de l'Alhambra et des musulmans en Espagne. Étonnamment, les juifs y'étaient et forcement, ils sont partout. Une partie du reportage évoquait les maltraitance qu'avaient subie les juifs. Le narrateur soulignait que la jalousie était la cause de l'altération des relations entre les deux communautés. Un poète avait déclenché le changement d'humeur et galvanisé la haine contre les juifs. Un fait qui confirme mon hypothèse : il y a toujours une raison personnelle qui en attise une autre. Sous le voile de la religion, de la paix et de la justice, se cache un intérêt plus personnel et plus intime. L'Amérique sous le voile de la sûreté mondiale a détruit l'Irak, pour exploiter son pétrole. La France refuse de soutenir ses deux journalistes au Kenya pour ne pas altérer les relations franco-kenyane. D’autre part, l’Islam est toujours persécuté et ce n’est pas toujours nous les provocateurs. Lorsqu’un Arabe musulman meurt, personne ne le plaint. Mais si un juif meurt ! Alors là ! Des villes sont rasées et des habitants pourchassés hors de leurs maisons. C’est à tour de rôle, un jour nous portons le chapeau et un autre ce sont les juifs. Les juifs et les musulmans sont comme Tom et Jerry : chaque fois l'un chasse l'autre. Les chrétiens sont des centristes et le christianisme est un peu le mur médian entre l'Islam et le Judaïsme. La France en est un bel exemple. Les chrétiens français accueillent chez eux les juifs et les musulmans. Sinon, il faut espérer et garder espoir de trouver des juifs qui accueillent des chrétiens et des musulmans. Pourquoi en Algérie ne voulons-nous pas des juifs ? Sans doute à cause de leur récente mauvaise réputation en Palestine et l'histoire qui témoigne contre eux. Paraît-il, ils se sont légués avec les Français contre les Algériens. Quand ? À l'époque de la guerre d'Algérie. Je sais que leur trahison s'est déroulée au passé. Je ne me contredis pas en soutenant l'idée d'interdire l'Algérie aux juifs. Le droit de la mémoire signifie-t-il aussi perpétuer la haine et la transmettre ? Faut-il condamner les juifs d'aujourd'hui à cause des fautes de leurs ancêtres ? Il est facile de pardonner et d'oublier, mais rien n’assure que les juifs ne recommenceront pas. La volonté des juifs à transmettre leur mémoire émane de leur crainte que l'horreur se reproduise à nouveau. La même raison pousse les Algériens à ne pas oublier les horreurs de la guerre. Les Algériens ont été tellement terrorisés qu'ils n'arrivent pas à se défaire du passé. Un passé dont ils veulent nous faire les otages. Impossible pour nous, les jeunes Algériens, d'avancer, parce que nous traînons derrière nous ce lourd fardeau de la mémoire. Nous restons coincés dans le présent. Notre présent est floué par le passé, alors que notre futur est inconnu. Drôle d'héritage nous offrent nos aînés et leur crainte frôle la paranoïa. Les jeunes Algériens ne se libéreront jamais, tant que les témoins du passé s'accrocheront à leur histoire. Comment pouvons-nous investir dans l'avenir, si nos aînés ne pensent qu'au passé. La jeunesse algérienne ne peut pas se contenter de vivre avec des archives. Nous avons besoin de créer et d'inventer. Je me demandais toujours pourquoi les Algériens s'attachent à l'histoire de la guerre d'Algérie. Ils ne ratent pas une occasion de nous parler de cette fameuse guerre et de leur héroïsme. Aujourd'hui, je comprends de qui les Algériens ont pris l'idée d'exploiter notre histoire. Des juifs bien sûr ! Les juifs français s'acharnent à conserver l'histoire. Avec un peu de recul, j'hésite à présent à demander à mes aînés d'oublier le passé. Je refusais de me servir du passé pour demander des réparations. Mais les juifs européens le font très bien. Alors qui m'empêche de faire comme mes cousins ? Et d'utiliser ma mémoire clandestine contre le système français ?

Un croyant porte aussi un lourd héritage. Le rôle premier d'un croyant sur terre et son but dans la vie est de croire en Dieu et de combattre le mal. Le païen qui ne croit pas en Dieu, devient un ennemi. Il incarne le mal, donc, il faut le combattre. Voilà pourquoi notre Prophète Mohamed (SAW) et d'autres messagers avant lui, ont déclaré la guerre aux païens. Même si les historiens religieux essayent de sanctifier la guerre et de minimiser les dégâts. La conquête islamique se transforme en une « Ouverture ». Nous appelons l'expansion de l'Islam, une ouverture vers le monde. À travers laquelle nous invitons les hommes à embrasser l'Islam de gré ou de force.

Il ne faut pas prendre mes mots pour des arguments destinés à combattre l'Islam. Je n'attaque pas ma religion au plaisir de ceux qui veulent nous anéantir. Pour que nous progressions, il faut éclaircir les points d'ombre dans notre histoire commune. Il faut que nous examinions les points par lesquels les autres nous attaquent. Qui sont ces autres ? Ceux, qui ont fait de moi un Arabe terroriste et un ennemi.

Chaque fois que je rentre dans un lieu public parisien, je suis surveillé. Sans oublier les Algériens d'origine berbère qui œuvrent à se défaire de l'autorité arabo-algérienne. Pouvons-nous ouvrir un débat sur les guerres saintes entreprises par les musulmans, sans offrir un prétexte aux ennemis de l'Islam de l'attaquer ? J'ai surtout peur de la réaction des musulmans. Parce qu'il est difficile de critiquer et de s'interroger sur notre histoire. Il faut du temps pour habituer les Arabes à accepter les critiques. Il faut vraiment écouter les critiques sans aucune animosité et colère. Je sais que ce sont les Français qui chuchotent à l'oreille des Kabyles algériens. À Paris, j'ai pris conscience du degré de l'influence qu'exercent les Français sur les Kabyles. Et je ne peux qu'être respectueux du pouvoir du Français à manipuler les autres. Pour cette raison, je suis contre un retour précoce des juifs en Algérie. Parce que ces derniers ne vont pas rentrer au pays de leur enfance les mains vides. De plus, de leurs humoristes et leur argent, les juifs ramèneront une mémoire qui va réveiller des souvenirs et susciter des haines. Malheureusement, les Algériens convalescents ne supporteront pas un nouveau choc. Le fil de notre récente liberté ne supportera pas les conséquences d'une étrange cohabitation. Je refuse que les Algériens soient bousculés et ressemblent aux Tunisiens et aux Marocains, à qui les chefs politiques ont imposé le retour massif des juifs.

Par exemple, les Européens traitent le prophète Mohamed de polygame. Mais lorsque vous observez les Occidentaux, la plupart des hommes ont fréquenté plus d'une femme. Quel Français n'a pas eu une maîtresse et une épouse au même temps ? La femme occidentale de son côté aussi multiplie ses conquêtes. Même mariée, elle cherche une aventure sulfureuse. Ce n'est pas un secret, puisque les annonces de ce genre ne manquent pas.

Les Occidentaux attaquent l'Islam, en s'appuyant sur les mêmes clichés. Les pays islamiques sont visés à cause de l'obligation des musulmans à combattre les ennemis de Dieu. Je suis contre la guerre et je refuse de lever les armes contre ceux qui ne partagent pas ma religion. Je refuse de tuer au nom de Dieu. Je refuse d'être un martyr. Il faut mieux pour moi être vivant que mort. Vivant, j'aiderai les jeunes et j'essaierai de changer les mœurs. Mort, je ne serai d'aune utilité. Je me vois mal mourir pour gagner des Houris. Un jour, à bord d'un tramway à Saint-Denis, j'ai croisé un grand homme noir barbu. L'homme fabulait tout seul en répétant : « Le grand martyr de l'Islam ! Le grand martyr de l'Islam ! » Curieux de savoir qui était ce grand martyr, je n'ai pas hésité à lui poser la question. Mais qui est ce grand martyr ? Le grand martyr ! Le grand, je ne sais pas qui c'est, me répondit l'homme en transes, alors que je croyais qu'il se parlait de lui-même à cause de sa grande taille. L'Africain semblait être dans un état d'extase en me révélant qu'il voulait devenir un martyr. Je respecte le choix de chaque être humain de faire le don de soi et de s'adonner à Dieu. Mourir pour les autres est le plus beau des sacrifices et cet homme était transporté par la suprématie de son zèle. Il m'a fallut un fagot de minute pour dissuader ce géant de renoncer à se faire sauter la tronche. La plus belle façon d'adorer Dieu et de rester vivant afin d'aider les jeunes enfants. Si nous décidons tous de rejoindre le Très-Haut, qui restera pour les accueillir et les orienter vers le droit chemin ? Je vois mon utilité en restant vivant et disponible à répondre à l'égarement des nouveaux venus. Bizarrement, le géant dompté a tout de suite changé de vision.

Je ne suis pas contre ma religion, mais contre l'incompréhension et l'esprit restrictif. Quand j'ai entendu l'interview de Maurice G. Dantec, un frisson m’a traversé l'échine. Les propos dangereux de cet homme me faisaient très peur, je ressentais une menace envers moi. Peut-être se défendait-il et défendait-il sa race ? Mais condamner la banlieue française et dire qu'elle était hors le contrôle de la République, c'était une chose atroce, envers ceux qui allaient être sacrifiés d'une balle perdue ou d'un coup de matraque. Dantec jouait le feu en manipulant l'information. Parfois, vous marchez en tentant de maintenir un cap droit. Vous luttez pour ne pas dévier et ne pas vous laisser emporter par les événements. Mais il suffit que vous croisiez le chemin d'un homme comme Dantec qui, comme un caillou, peut changer votre trajectoire et vous pousser à choisir un autre chemin. Des têtes brûlées selon la version de Dantec se trouvent dans tous les pays et dans toutes les religions.

Nous sommes muables et par instinct de survie, nous pouvons devenir ce que nous avons toujours fui. J'ai toujours refusé de devenir un soldat, un gladiateur et un martyr. Mais si Dantec me vise et me menace, je poserai ma plume et je porterai une arme par pure légitimité de défense. Mais l'Islam, avec à sa tête notre Prophète, n'a pas déclaré la guerre d'une façon sauvageonne. Je ne me contredis pas, je me réfère à l'histoire. Dieu a envoyé son messager dans une époque truffée d'injustice et de violence. Il fallait mettre un terme à la barbarie de cette époque. Je ne refuse pas de servir Dieu, je refuse de porter les armes et de tuer des êtres humains. La guerre contre les mécréants était la dernière alternative. Par exemple, en France, j'étais surpris par la volonté du gouvernement d’interdire la cigarette dans les lieux publics. Il n’y avait pas un vote, la loi était exécutée contre l'opinion des fumeurs. En février, toute personne qui transgressait la loi était punie. J'ai compris à travers cet événement que les Occidentaux font aussi usage de force, de rigueur et de fermeté. Le plus étonnant était de voir la soumission des Français à cette loi. Quelques-uns ont boudé la loi, mais la plupart ont cédé sans rechigner. Dans les sites virtuels, cette rigueur se traduit dans l'action des modérateurs. S'ils remarquent que vous êtes allés contre les conditions de conduite, vous serez automatiquement banni du site. L'Occident critique la rigueur des juges saoudiens à appliquer les lois divines. La loi la plus critiquée est celle de couper les mains des voleurs. Mon ami C, le témoin de Jéhovah, faisait allusion à la cruauté de ce châtiment qui ordonne de couper des membres postérieurs. Est-ce une punition sévère ? Oui ! Mais les Occidentaux ne possèdent que des idées superficielles sur les pratiques islamiques. Mon ami le témoin de Jéhovah mettait la souffrance des juifs au même degré du voleur aux bras coupés.

Les Américains pratiquent les condamnations à mort en chambre à gaz et personne ne les critique. La rigueur des punitions au Proche-orient est très critiquée. La loi anti-tabac était imposée aux citoyens. Et le mouvement «tolérance zéro» est tout à fait un produit français. La mollesse de la justice française avait montré ses défauts. Des mineurs n'avaient pas peur de défier la loi et des pédophiles continuaient leur perversité. La France sous le choc d'un pédophile qui viole un petit garçon de cinq ans, prévoit de changer la loi en impliquant une longue détention aux pervers sexuels. L'Amérique, la France et l’Arabie Saoudite appliquent le même taux de rigueur dans l'application des lois. La charia, la loi de Dieu réserve des punitions plus sévères aux perfides. Dans chaque État existe une liste de punition, qui dépend du degré du délit. Comme l'échelle de souffrance, que m'exposait Monsieur C en mettant les juifs en premier rang.

Mais jusqu'à quand garderons-nous une vision bornée avec nos œillères ? Les Occidentaux se basent sur des bribes d'informations sur les Orientaux et vice versa. Ni les Occidentaux ni les Orientaux ne veulent ouvrir les parenthèses en cherchant de renouveler leurs connaissances sur eux-mêmes. Il y a des visions stagnantes dans l’Orient sur les Occidentaux et des visions figées dans l'Occident sur les Orientaux. Les uns et les autres doivent aller au-delà ce qu'il a été déjà dit. Il faut se faire une idée personnelle sur les Occidentaux et ne pas se baser les écrits des autres. J’en ai marre que les Français me traitent de polygame, de sauvage et d'arriéré. Ils devront aérer leurs connaissances et arrêter de s'appuyer sur les archives. En Algérie, nous étions coupés du monde et de l'Occident, l'image qui nous arrivait, était apportée et dessinée par la bouche des immigrés. Des immigrés qui venaient gaver notre ignorance sur une fausse réalité des Français et de la leur. Ils nous dépeignaient une France moderne et développée. Les crieurs nous disaient qu'au-delà de la Méditerranée la vie était belle et facile. Aucun Blédard n'imaginait que les immigrés mentaient et exagéraient dans leur vision de l'Occident. Il fallait que les Blédards viennent en France pour découvrir la supercherie et le mensonge des mutants. En France, les mutants qui savent mentir baissent leurs yeux devant nous. Car nous avons découvert la réalité de leur vie. Ils vivent comme des esclaves casés dans des cités. La plupart des immigrés font des « sous-boulots » en France.

Hier, le 29 janvier dans l'émission de Monsieur Fogiel, Monsieur le ministre de l'immigration Brice Hortefeux défendait ses idées d'expulsions. J'étais surpris que cet homme se mette à l'avant de la scène en répétant ce «moi !». Avec son «moi», Monsieur Hortefeux voulait défendre l'intérêt des Français et des immigrés en combattant les clandestins. Ma communauté clandestine, selon le ministre, est un danger pour les Français et les immigrés en situation régulière. J’aimerais corriger Monsieur le ministre, en lui disant que c'est nous qui sommes en danger. Car c'est à cause de ces immigrés que nous sommes ici. Monsieur Hortefeux ignore-il qu'à chaque été, ces immigrés retournent au Bled avec de belles voitures et des habits neufs ? Des comédiens qui jouent leur beau rôle de nouveaux Français. Ils se pavanent, friment et galvanisent le fantasme des jeunes Blédards avec des fictions oniriques sur l'autre monde, l'Occident. Que Monsieur le ministre m'excuse mais il faut qu'il renouvelle ses informations. Nous ne sommes pas en France par hasard, nous sommes venus à cause des histoires féeriques que nous racontaient les immigrés. Nous sommes les premiers à plaindre et non les Français. Car, Monsieur Hortefeux, en terme de chiffre nous avons perdu des millions de dinars. Je suis surpris que l'ex-ministre oublie aussi que l'immigration est un investissement. Chaque clandestin a perdu ses économies, ses illusions et d'autres ont perdu la vie. L'ex-ministre désirait nous protéger des immigrés sans enlever ses œillères. Nous avons découvert une réalité à l'opposé de ce que prétendaient ses protégés immigrés.

Les clandestins ne sont pas un danger pour les Français. Parce qu'à cause de la mauvaise situation financière, les Français emploient des clandestins pour joindre les deux bouts. Et tout le monde est au courant que des Blancs font travailler au noir des clandestins. Et ceux-ci sont obligés de faire le sale boulot que les Français refusent de faire. Hortefeux avait critiqué les vendeurs de rêves qui exploitaient les clandestins, sans savoir que les immigrés font partie de ces vendeurs de songes. Les immigrés opprimés, discriminés, stigmatisés et soumis en France soufflent et dressent l'échine en retrouvant un semblant de dignité. Au lieu d'avouer leur situation merdique en Europe, ils inventent une belle image d'eux-mêmes. Je ne suis pas le seul Blédard qui soit choqué par la réalité des immigrés. Au Bled, nous vivions mieux que ces nouveaux Français. Au moins au Bled, personne ne nous ne traitait «de sale Arabe». Je n'oublie pas leur frayeur, lorsque Monsieur Sarkozy avait gagné le premier tour. La plupart des immigrés avaient peur d'être expulsés. Au Bled, nous n’avons pas besoin de nous poser la question d'être des Algériens ou pas. Nous marchons librement, sans aucune crainte d'être insultés ou d’être contrôlés. Mais aujourd'hui, nous sommes ici. Coincés dans l’Hexagone, nous vivons au jour le jour. Les clandestins ne peuvent ni avancer ni reculer. Monsieur Hortefeux, à cette époque ignore-t-il que nous avons perdus toutes nos économies ? Nous avons perdu notre temps, nos finances et nos illusions.

Les ministres répètent toujours le même prétexte : si personne ne nous n'a invités à venir en France, nous n’avons pas le droit d'être ici. Dans le passé, personne n'a invité les Français à occuper l'Algérie. Personne n'a invité les Européens à aller en Amérique et en Afrique. Si nous sommes ici, ce n'est pas par hasard. Se demandent-il, pourquoi j'écris en français ? Tous mes amis les clandestins sont partis en Italie, en Espagne et en Belgique pour tenter leur chance. Paraît-il, il est facile d’obtenir ses papiers ailleurs. J'ai toujours refusé de quitter l’Hexagone. Si la France m'a tout pris et dépouillé de mes richesses et ma quiétude intérieure, c'est la France qui devra rendre à César ce qui appartient à César. J'ai beaucoup trop donné à cette France pour renoncer à mon projet. Même si certains clandestins ont pu régulariser leur situation au Norvège et en Espagne, je refuse de fuir et de m'exiler à nouveau. Je dois régler mes comptes avec la grande France.

Monsieur Hortefeux parlait de ce fameux chiffre de 2000 expulsés à atteindre. Il n'a pas suffi à la France de nous réduire à la clandestinité, nous sommes devenus des chiffres. Chaque être humain expulsé fera gagner à Monsieur le ministre un point de plus au sondage. Mais comment la France qui parle de la souffrance des déportés peut-elle commettre le même crime contre d'autres humains ? Y a-t-il une différence entre un expulsé et un déporté ? Vous allez me dire qu'un déporté est expulsé de son pays. Pourtant, Monsieur François Mitterrand, dans un discours, désignait les juifs comme des étrangers. Enfin, si j'ai bien saisi à l'échelle de souffrance, les Roms indemnisés ne souffriront pas. L’État a offert 300 euros à chaque Manouche, qui fermera sa bouche. Avec l'argent vous pouvez tout acheter, même le silence des agneaux. Excusez-moi, je ne suis ni un juif ni un gitan. Je suis l'exception qui veut changer vos plans. Je ne suis ni noir de peau ni un pion. Question pognon, je coûterai cher à la France, si j'exige des réparations et des indemnités. En France, mes proches me traitaient de fainéant et mes amis les clandestins me reprochaient ma nonchalance et d'être moins actif que les autres. « Bouge ! Bouge ! Et tente ta chance ailleurs ! » me suggèraient-ils. Les clandestins tentent à tout prix de trouver une Française, de multiplier les conquêtes et les voyages à travers l'Europe. Ils essayent par tous les moyens et à tout prix d'avoir ces fameux papiers. Les clandestins courent derrière une rumeur et la moindre information d'une éventuelle régularisation des papiers. Les clandestins partent tenter leur chance ailleurs. Des vrais et des faux papiers se vendent pour des milliers d'euros. Je ne suis pas un fainéant, puisque je prépare en catimini mon livre. Blédard casanier, je reste un clandestin solitaire. Tous mes anciens amis et mes voisins en France m'ont oublié. À l'opposé des autres clandestins qui ont gardé contact avec les leurs, afin de les informer et les aider, seul et face au monde, j'ai compris que je ne devais compter sur moi-même.

L'année passée, ma sœur du Bled m'a blessé sans le vouloir. Comme tout clandestin nostalgique, je lui demandais des nouvelles de nos voisins du quartier et précisément celles de Belkacem. Elle m'informa qu'actuellement il gérait le commerce de son père et que sa situation s'était améliorée. Dans la foulée de notre discussion, elle me disait que sa situation était meilleure que la mienne. Il avait fait mieux que moi ! Je l'écoutais avec amertume. Il est difficile de faire le bilan de sa vie et de constater que rien n'a changé depuis votre naissance. Je suis parti meurtri et déboussolé. Parfois, nos proches du Bled nous blessent. J'ai cessé d'appeler ma grande sœur qui me demandait si j'avais trouvé une Française à épouser. Même une vieille femme ! Ce n’est pas grave. L'essentiel était qu'elle me fasse obtenir les fameux papiers. Je ne suis pas le seul clandestin harcelé par sa famille. Nous ne pouvons les blâmer, ils sont inquiétés pour notre sort. Nous souffrons ici et nous les faisons souffrir. D’ailleurs, grâce à nos familles, nous mesurons l'importance du temps. Les clandestins vieillissent plus que les autres. Nous ne sommes coincés dans l’Hexagone sans bénéficier d’aucun droit et sans aucun espoir. La menace Sarkozy pèse sur nos cœurs fragiles.

Monsieur Hortefeux parlait de ses expulsions, comme s'ils étaient des exploits. Comme si un jour, ils vont lui remettre la médaille de la légion d'honneur. Et pourtant, ce sont des êtres humains qu'ils jettent dehors. Si l'ex-ministre parlait de régularisation, de règles et de lois. Moi, je parle d'injustice et de crimes. Je constate que seuls les Roms, les Algériens et certains Africains sont expulsés du territoire français. D'une façon régulière, les Français pratiquent la politique du tri. J'étais surpris de savoir que certaines origines étaient intouchables. Des clandestins me conseillaient d’ailleurs de mentir sur mes origines en cas de rafle. Je refusais de mentir et de renier mes origines. Non pas par fierté, puisque je n'en possède aucune, mais pour faire honneur à mon défunt père et à ma regrettée grand-mère ; que Dieu leurs accorde Sa clémence et Sa miséricorde ! Je refuse de me tapir dans l'ombre de la clandestinité. Mes pauvres parents ne se sont pas sacrifiés pour moi pour que je marche dans l'ombre des hommes. Et au nom d'Allah, je me suis juré de vivre dans la dignité et la vérité.

Dernièrement, un ami clandestin a été arrêté par la police. Ce jeune Algérien a dû mentir sur sa nationalité : il s'est présenté comme un Égyptien. Sincèrement, j'étais meurtri en sachant que ce jeune Algérien était emmené au centre de rétention. Ce jeune Africain d'origine algérienne devait mentir pour sauver sa peau. Il doit sa survie au mensonge. Je refuse de mentir, parce que les Français nous ont trop menti et depuis le début. Je suis un Africain d'origine algérienne et de croyance musulmane. À mon âge reculé, je refuse de vivre dans les mensonges. Et ce n'est pas à moi de céder au chantage, c'est aux Français de changer leur vision sur les Algériens. J’aimerais tant que les Français m'expliquent pourquoi ils haïssent les Algériens, à tel point que nous sommes obligés de mentir.

Monsieur Hortefeux savait très bien que les expulsions n'étaient qu'un leurre. Il vendait des chiffres aux Français en leur faisant croire que, grâce aux expulsions, la clandestinité allait faire disparaître. Monsieur Hortefeux, comme tous les politiciens et les experts de ce domaine, sait qu'il est impossible d'arrêter le flux de l'immigration. Ils expulsent des êtres humains qui ne peuvent pas se défendre et que ne parlent pas un mot français. S'attaquer aux plus fragiles est loin d'être un indice de puissance et preuve de triomphe. Autant les clandestins expulsés ont tout perdu, autant la France n'a rien gagné. Au contraire, elle a perdu l'éclat de sa belle réputation de pays des droits de l'homme. Ce chiffre de plus de 2000 expulsés est juste un trompe-l’œil.

Ce jeune Algérien de 20 ans était un joyau de la vie. La plupart des clandestins sont si innocents et si fragiles. Sincèrement au lieu de les brûler, ils faut les sauver. Tout ce que me faisait vivre Dieu avait toujours un sens. En octobre dernier, j'ai dû quitter l'hébergeuse qui me louait sa chambre. Je ne supportais plus les agressions verbales de cette sale mégère. Cette ancienne femme immigrée était une vraie hypocrite, bien qu'elle fût une musulmane pratiquante. J'ai supporté sa mauvaise longue, mais j'ai fui par peur de voir débarquer la police chez elle, à cause de ses enfants qui avaient des problèmes avec la justice. Sans logement fixe, j'étais à nouveau renié par mes voisins et mes amis. J'étais obligé de passer deux mois dans un camion. Je suis devenu un sujet de moquerie pour tous et la source de leur curiosité. Pour me préparer à manger, j'avais une petite bouteille à gaz. Pour me protéger du froid du nord, je dormais avec deux vestes, deux pantalons, des chaussettes et un bonnet. C'était une période très dure par le stress et très enrichissante. Ce n'était pas le froid du nord le plus dur à supporter, mais le harcèlement des gens qui travaillaient avec moi. Français et Arabes venaient voir comment je vivais. Même Monsieur L, le Français, s’empressa de me traiter de SDF. J'étais angoissé et stressé par le regard des autres. L'insupportable était de devenir le sujet de leur discussion. Sincèrement, je croyais que les Français avaient évolués et ils ne s'intéressaient plus à ces verbiages. À ma grande surprise eux aussi s'occupent des histoires et des messes basses. J'étais déçu par leur comportement et au-dessus de leur insolence.

Le harcèlement ne se limitait pas à mes voisins les humains. J'avais d'autres voisins, aussi envahissants que les bipèdes pâles. Je partageais mon nouvel espace avec des rats. Des rats qui étaient attirés par l'odeur de la nourriture. Ils s'étaient introduits dans mon camion et avaient rongé ma valise. J'ai même partagé avec eux mon fromage de chèvre. Durant deux mois, je vivais un stress permanent. La nuit, j'étais souvent réveillé par eux. Ils avaient faim et malgré mes tentatives pour les empêcher de grimper dans le camion, ils parvenaient à m'empoisonner la vie. Je n’ai jamais pu arrêter leur flux ou stopper leur invasion. Savez-vous pourquoi ? Les rats avaient faim. Pour la même raison, les êtres humains affluent vers l'Europe. Pour cette unique raison, les étudiantes se prostituent en France. Avez-vous un jour écouté le ronron d'un ventre vide ? C'est ce bruit qui pousse les êtres humains à chercher ailleurs un peu de pain. Le gargouillement du ventre est plus fort que le bruit des balles. Les soi-disant expulsions ne pourront jamais stopper l'immigration. Parce que vous savez que la seule solution est d'établir un équilibre économique à travers le monde. J'étais stupéfié de voir des hommes s'entretuer pour un bol le de riz. Je suis écœuré de voir qu'à notre Ère, les journalistes osent nous parler de la famine. Encore l'Afrique est-elle touchée par une pénurie de produits élémentaires. Comment un Africain peut-il mourir de faim alors que l'Afrique est riche de ressources ? Comment le prix du pétrole monte-il alors que la situation des Africains se dégrade ? Je ne crois pas à ces spéculations occidentales qui mettent en cause les biocarburants. Bizarre que le prix de ces produits de base a grimpé à l'instant où les chercheurs s'attaquent à la production des OGM. Devant cette crise alimentaire, les Américains vont présenter la solution miracle. La crise de la famine servira l'intérêt de mondialiser la production des OGM. Bizarrement beaucoup d'événements coïncident. Je constate que les Français ont ouvert la vanne pour régulariser les sans-papiers en grève. Je croyais que c'était une vanne. D'une part vous régularisez et d'une autre vous expulsez. Je crois que cet heureux événement coïncide avec la baisse de la cote de la droite aux derniers sondages. La droite veut faire un beau geste, pour équilibrer la balance. Pas de chance ! Je ne corresponds pas aux critères demandés. De plus, je refuse de faire une grève de faim ou d'occuper une église pour supplier l’État.

Tandis que des pays s'enrichissent en exploitant les richesses des pays pauvres, ces derniers deviennent plus pauvres et plus dépendants. Quand l'Europe donne à l'Afrique, elle ne lui donne pas de sa caisse. L'Europe redonne à l'Afrique un peu de ce qu'elle lui a pris. Jusqu'à nos jours les Occidentaux puisent nos richesses noires. Que fait la société Total en Afrique ? Pomper le pétrole noir. Pourtant, c’est par cette noirceur que les Blancs humilient les Noirs. Les Français exploitent les richesses des Noirs et leurs demandent de rentrer chez eux. Stoïque, j'ai écouté cette assistante sociale qui me demandait de rentrer chez moi. Le raisonnement des Blancs est si moqueur !

Si les Français prennent plaisir à dire aux étrangers qu'ils sont indésirables chez eux, croyant, je ne peux dire aux Français qu'ils sont des mécréants ; alors qu'ils nous imposent leur logique pâle, je refuse de leur imposer l'obligation de suivre la voie de Dieu, de leur imposer le choix d'embrasser l'Islam ou de périr. Sans prendre en considération leur culture et les raisons de leur athéisme, je ne peux pas attaquer des êtres humains sans les comprendre. Il m’est facile de croire à Dieu, car j'ai été élevé dans une société islamique. Mais un Français, il ne peut du jour en lendemain devenir un croyant si, toute sa vie, il a vécu sans Dieu. Comme l'histoire du jeune homme qui a vécu toute sa vie orphelin. Puis, débarque un homme qui lui annonce qu'il est son père. Ce n'est pas facile pour ce jeune d'accepter un père, puisqu'il a vécu toujours sans lui. Je ne prétends pas que Dieu est un père, c'est juste un exemple. Une relation entre deux personnes demande du temps pour mieux mûrir. Mais devant la vitesse avec laquelle évoluent les guerres et les violences, aucun de nous ne se donne le temps de comprendre l'autre et de lui donner le temps de découvrir le message divin. Le Liban est un vrai modèle de ce déchirement. Chrétiens et musulmans s'entretuent, entraînant le pays dans une ère sanglante. La jeunesse libanaise n'a pas le temps de réfléchir, car elle est l'otage des dirigeants. Des chefs armés, en choisissant le langage des armes, obligent la jeunesse libanaise à s'engager dans la guerre. Si un chrétien tue un musulman, il crée délibérément un fossé. Si un terroriste musulman tue votre famille, il vous pousse systématiquement à porter les armes et à vous venger. Le Liban peut trouver d'éventuelles solutions, si des pays étrangers et voisins cessent de tirer les ficelles et d'imposer le choix des armes. La solution du Liban réside dans la force de la génération libanaise. Chrétiens et musulmans doivent s'unirent et sortir dans les rues. Il faut une trêve pour que le Libanais trouve une solution à ses problèmes. Il faut que le jeune Libanais fasse le sourd et le muet devant les carnages commis contre lui. Les tueries sont faites exprès pour l'inciter à abandonner le choix du dialogue. Il faut que le jeune Libanais aille au-delà de la violence et ne réponde pas aux provocations. Il faut faire preuve de courage en ignorant les appels qui incitent les Libanais à s'entretuer. Le jeune Libanais sunnite n'est pas l'ennemi du jeune Libanais chiite. Ne se rappellent-ils pas qu'ils avaient joué dans la même cour d'école ? Les vrais ennemis de chaque être humain son l'indifférence et la guerre. J’aimerais bien que les jeunes Libanais ne deviennent pas de la chair à canon. Malheureusement la guerre est destructible et je suis l'une de ses victimes.

Imaginez-vous que le Liban se divise en deux camps : une partie gouvernée par les musulmans et une autre par les chrétiens. Croyez-vous qu'après la division régnera la paix ? Les chrétiens vont aussi s'entretuer entre eux. Des dirigeants avares inventeront un nouveau prétexte de division. À ma grande surprise, je découvre qu’il existe beaucoup de courants chrétiens en Égypte. Entre orthodoxes, catholiques et protestants une division sera mieux traitée que les autres. Une raison pour déclarer une nouvelle guerre intérieure. Comme la guerre sanglante entre les orthodoxes et les catholiques en Irlande. La Belgique est en train de se diviser pour des intérêts financiers, plus que culturels. Paraît-il, les Wallons sont plus aisés que les Flamands. L'argent et le pouvoir galvanisent la convoitise des hommes avares et tous les prétextes sont bons. En Liban, les chiites se battent contre les sunnites et même les sunnites sont déjà divisés.

Si demain la Belgique se divise, les Flamands croiront qu'ils seront sauvés. Ignares ! Ils vont découvrir que rien n’a changé depuis que la Flandre a pris sa autonomie. Parce que les dirigeants vont aussi s’en mettre plein les poches. Les pauvres resteront toujours pauvres et les riches Flamands deviendront très aisés. Le même schéma se reproduira chez les Wallons et partout dans le monde. Les Kabyles qui aspirent à leur autonomie vont découvrir la supercherie. Des Kabyles découvriront qu'ils n'ont pas accès au même traitement de faveur que les autres. Ces ressortissants de la grande Kabylie prétendront qu'ils ne sont pas égaux avec les habitants de la petite Kabyle. Donc, ils n'auront pas les mêmes privilèges que les Kabyles de pure souche. En Algérie, nous sommes tous des Algériens et pourtant, seule une poignée profite des privilèges accordés. Tout un budget est destiné aux moudjahidin, aux enfants et petits enfants des martyrs. Moi qui suis le fils d'un simple Algérien, je ne bénéficie d'aucune aide de l’État. J'avais l'impression d'être un harki dans mon propre pays et d'appartenir aux sous-Algériens. Seuls les pharaons algériens vivent dans l'aisance et le luxe.

Ces soi-disant vrais Algériens exploitent l'histoire pour s'enrichir. Ils tiennent à la mémoire collective et édifient des monuments pour ne pas oublier. Car en commémorant le passé, ils éternisent le futur. Voilà pourquoi en tant qu'Algérien fils d'Algérien, je vivais en marge de la société algérienne. En France, je suis aussi considéré comme un marginal. Harkis dans mon propre pays et clandestin en France. Sincèrement, je me sens comme un orphelin, un grain à moudre dans ce grand moulin. Fils d'Adam, je me sens comme un pépin de pomme prêt à être écrasé entre les paumes des mains.

Quelques écrivains, comme Maurice G. Dantec, Alain Soral ou l'humoriste Dieudonné sont des auteurs profiteurs. Pour un auteur, il est facile de tirer profit d'une situation et d'un conflit. Il a besoin de vendre et la provocation dans le monde du show-biz est un outil de vente. L’impact que ça peut provoquer, peut lui nuire et être utilisé en sa faveur. Dieudonné critiquait les juifs en créant une vague médiatique. Il vit entre les menaces et la médiatisation. Alain Soral a été agressé par des juifs, dits extrémistes. Malgré la menace, les médias se l'arrachent. Pourquoi ? Les Français frustrés de leur quotidien n'attendent que ces scandales. Ils courent aux kiosques acheter les livres et les revues people et assistent aux sketchs de Dieudonné. Il faut un grand choc pour distraire les Français et leurs faire oublier la crise. Avec la même façon avait agiCharles X pour détourner l'attention des Français en les poussant à conquérir l'Algérie et trouver sa popularité. Il faut un grand choc pour faire oublier un petit. Certains dirigeants algériens demandent à la France de reconnaître ses crimes séculaires, afin de détourner l'attention du peuple algérien de son triste quotidien. Certains dirigeants cherchent un autre coupable qu'eux pour camoufler leurs erreurs. Les chefs politiques algériens désirent exploiter la mémoire collective comme l'exploitent les juifs.

Il faut un grand choc pour en faire oublier un autre. Le ministre de l'immigration Brice Hortefeux s'acharnait contre les clandestins, afin de créer une diversion et attirer l'attention vers un faux coupable. Les Français se moquent des clandestins, puisqu'ils ont intérêt à les exploiter. Les Français épuisés par les impôts qu’exige l’État français, trouvent un équilibre financier en nous faisant travailler. Chaque citoyen français essaye de fuir les taxes imposées. Sans oublier que les Français ont évolué humainement. J'ai vécu plus de deux ans à Paris et j'étais très rarement agressé par les Parisiens. Les Parisiens ne sont pas des racistes, mais peut-être jaloux de voir un immigré vivant mieux qu'eux.

Maurice G. Dantec critique le Québec, qu'il est moins sévère que les USA. Dieu merci, il n'existe qu'une seule Amérique, qui cause plus de mal que de bien. Lorsque Dantec répond à l'animateur Dutrizac sur le risque de voir éclater des émeutes à Montréal, comme celles de la banlieue parisienne, Dantec minimise le risque au Canada, se justifiant par le fait que la banlieue québécoise est plus petite que la banlieue parisienne. Puis, il se lance dans une description apocalyptique de la banlieue parisienne. Tout auteur bénéficie d'un grand esprit débridé et d’un sens imaginatif et créatif immense. Donc, Dantec dessine la banlieue comme un cercle de feu étranglant la petite bourgeoisie parisienne. Il se sert de son surnom «De maudit», afin de dessiner les prémices d'une guerre civile entre Paris et sa banlieue. Une guerre dirigée par les imams des cités. Personnellement, en vivant plus d'un an dans la banlieue parisienne. Je n'ai croisé que des jeunes qui ne demandent, que les maudits les laissent tranquilles. Des banlieusards, qui ne veulent plus entendre d'intégration. Qui ne veulent plus que l’État leur demande de prouver leur identité française. Tout simplement, parce qu'ils étaient nés ici et ne connaissent que la France comme patrie. Parce qu'il y a des auteurs comme Dantec, qui par légitime défense exagère beaucoup. En voulant sauver sa peau, il n'hésite pas à sacrifier la vie des autres. Jean-Jacques Goldman lui a déjà répondu par S'il suffisait d'aimer ! S'il suffisait d'aimer ces jeunes Français issus de l'immigration sans les impliquer et les contaminer avec vos rancunes et votre mauvaise foi ! Peut-être Dantec a-t-il raison, mais ce n'est pas en généralisant et en commettant un carnage massif contre des innocents que le danger va disparaître. Il faut cibler le mal et surtout comprendre les raisons de ces émeutes. La banlieue a été délaissée et diabolisée.

L'Islam appelle aussi à la paix, je le confirme et je l'approuve. Pourtant, il faut combattre le mal dans son aspect, le plus humain. Le prophète Mohamed (SAW) a laissé les juifs vivre en paix à la Mecque, tout en invitant certains mécréants à se convertir à l'Islam. Je venais récemment d'apprendre qu'à Damas vivaient des chrétiens et des musulmans. Les chrétiens et les juifs se comportent de la même manière. Même si à quelques différences, les trois religions invitent les gens à croire à l'existence d'un seul Dieu.

Dantec a peur de ces versets :

190. Combattez dans le sentier d'Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes. Allah n'aime pas les transgresseurs !

194. Le Mois sacré pour le mois sacré ! – Le talion s'applique à toutes choses sacrées – Donc, quiconque transgresse contre vous, transgressez contre lui, à transgression égale. Et craignez Allah. Et sachez qu'Allah est avec les pieux.

 

Dantec n'a peut-être jamais lu ces versets et les juifs nieront aussi avoir connaissance de leur existence. Mais presque tous les Arabes se servent de ces versets pour sanctifier leur combat. La menace contre les juifs est peut-être une rumeur ? Sauf qu'il y a qui ne croient pas aux rumeurs et se méfient de tout bruit qui court. En arrivant à Paris, j'étais confronté à des rumeurs, des mauvaises réputations et des préjugés. J'étais déjà stigmatisé à cause de mon teint et déjà condamné sans rien tenter. Par exemple, lorsque, j’entrais dans un magasin parisien, j’étais surveillé et suivi du regard par les agents de la sécurité. Comme si, sur mon front, il était écrit que j'étais un voleur ! Je ne suis pas le Voleur de Bagdad ! Parfois, l'agent de la sécurité me suivait jusqu'à la sortie du grand magasin pour vérifier que je n'avais pas volé. Ici, il faut garder le ticket d'achat.

Dantec condamne les Arabes, parce qu'il veut sauver sa peau et celle de sa fille. Les pharisiens ont réagi de la même façon en supprimant le Christ pour sauver leur peuple de l'extinction. Malgré l'évolution, l'homme moderne se comporte comme un primitif. Pour sauver sa peau, il détruit l'autre. Les musulmans ne sont pas des belliqueux et notre Prophète est loin d’être un tyran. Seulement, que la question est très compliquée et Dieu ne nous a pas facilité la mission. Les mécréants combattent les croyants et les religieux les combattent. Nous sommes les otages d'un vieux cercle vicieux.

Pour ma part, je n'ai jamais saisi cette obligation de faire la guerre aux mécréants. Et si les chrétiens et les juifs sont les ennemis de Dieu, pourquoi n'est-ce pas à Lui de les combattre ? Pourquoi se sert-il de nous pour lutter contre ses ennemis ? S'ils lui font du tort et du mal, il est l'unique créateur, il peut arrêter de créer des juifs et des chrétiens. C'est ce que ferait chaque fabricant lorsqu’il découvre l'existence d'une défaillance dans l'un de ses produits et qui ne répond pas aux normes exigées. Mais non, Dieu crée de plus en plus de juifs, de chrétiens et de mécréants. Et c'est à nous les musulmans de les guider vers Lui. Je ne trouve pas ça absurde, mais incompréhensible. Pourquoi est-ce à moi de porter l'arme contre un autre croyant, qui ne partage pas mes convictions ? Et que sera ma récompense ? Un paradis. Pour chaque exploit, nous avons droit à une récompense. Lorsque les imams citaient les récompenses qu'aura chaque fidèle en accomplissant un bel acte, j'avais l'impression d'être un dauphin, qui en accomplissant un tour d’adresse, a droit à une sardine. Je sais que les musulmans me jugeront sévèrement en me traitant d'ennemi de Dieu. D’ailleurs, ils me traitent de mécréant et de chrétien, juste parce que je cherche à comprendre. En outre, la plupart des anciens écrivains musulmans qui sont venus en Europe ont critiqué leur religion. Il y a même des écrivains qui ont douté de l'existence de Dieu. Personnellement, je crois toujours en Dieu et je n'ai pas reçu un lavage de cerveau de la part des Occidentaux. J'étais contre la volonté de nos imams d'attiser notre haine contre les juifs avant même de venir en France. Je ne comprenais pas : pourquoi Dieu se sert-il des juifs ? Le Coran critique trop les juifs et nos imams les rendent responsables de tous nos malheurs.

Je ne prétends pas que les juifs sont des saints, ils ont sûrement des grands défauts. Mais avant de critiquer, les Arabes devront soigner leurs propres défauts. Nous sommes tellement préoccupés par notre besoin de culpabiliser les juifs, que nous avons oublié notre part de responsabilité et notre éloignement des principes islamiques. Si mon orient est devenu un champ de guerre, ce n'est pas à cause des juifs. Ce n'est pas eux qui sont devenus forts, alors que nous sommes devenus très faibles. Notre principale Djihad est de soigner nos défauts pour réussir notre union. Les musulmans sont tellement divisés qu'au lieu de s'unir, ils épuisent leur énergie en critiquant les juifs. Pour les musulmans, le juif est devenu plus important que l'Islam. Je refuse de courir derrière le juif avec une arme à la main et je suis ni un profane, ni un déserteur. J'ai des priorités et, à mes yeux, étudier l'Islam est plus intéressant que de consacrer ma vie au combat contre les juifs. En venant en France, j'ai constaté combien les Arabes sont divisés. Les Maghrébins ne se supportent plus et pourtant, ils se réunissent dans la même mosquée. Pouvons-nous oublier les juifs pour un moment et revenir aux fondamentaux, si je suis musulman, c'est parce que l'Islam me trace une bonne ligne de conduite.L'Islaminterdit lemensonge et j'écris ce livre parce que je refuse de mentir. La plupart des Maghrébins et des Français excellent dans l'art de mentir. Il faut purifier la mosquée des hypocrites qui truffent les rangs des fidèles. Non, pas en les tuant ! Mais en comprenant les causes de leur foi vacillante. Jamais un orient fracturé et divisé ne pourra progresser. Je constate que dans tout ce puzzle historique, un détail manquant m'échappe. Je viens de lire un article de Harun Yahya intitulé Un appel musulman aux Israéliens. Dans cet article, l'auteur invite les juifs à se lier avec les musulmans en premier pour faire régner la paix en Palestine. Pour argument, Harun affirme que les vrais ennemis des juifs sont les athées. Je partage son appel à la paix et je partage son idée sur l'existence de points communs entre les juifs et les musulmans. Je ne suis seulement pas d'accord avec ce Monsieur, lorsqu'il se sert des athées. Toujours ce besoin de designer le bon du mauvais ! Et d'un autre côté j'avais lu un article de Daniel Pipes : La guerre contre le terrorisme doit viser l'Islam militant. Un petit article de quelques lignes qui n'attaque pas l'Islam, mais les intégristes musulmans avec à leur tête Oussama Ben Laden. Normal, les Américains ciblent toujours Al-Qaida. Encore que je partage avec lui une partie de ses idées et que je sois contre l'idée que les Américains contrôlent notre éducation religieuse. Lui aussi désigne deux catégories : un Islam militant et un Islam modéré, alors qu’il n’y a un seul Islam et nous sommes tous des militants. Le premier devoir d'un croyant est de militer pour faire régner le bien autour de lui. Les militants juifs américains essayent de contrôler la menace islamique et éviter un nouveau 11 septembre. Les centristes existent depuis toujours. Mais que je sois un gauchiste ou un droitiste, il y a toujours des extrémistes. Les juifs en premier militaient depuis longtemps pour préserver leur race. Les Pharisiens ont tué Jésus, afin de conserver leur survie. L'extrême pôle d'une pensée, d'une foi est le fruit parfois d'une cause personnelle. Un musulman modéré dans d'autres circonstances peut se transformer un fanatique et vice versa. Chacun de nous peut à chaque instant dévier de son trajectoire. Je ne crois pas à l'Islam modéré et contrôlé par l’État. En Algérie, par exemple, le gouvernement, par peur de voir revenir le fléau des fanatiques musulmans, limite le nombre des cours de l'éducation islamique dans les écoles. Le ministère de l'Éducation algérienne, en diminuant les cours religieux dans les écoles publiques, croit qu'il peut s'attaquer au fanatisme, alors, que le fanatisme profite de l'absence du vrai enseignement religieux. Je viens en France avec une conviction : que la vraie solution est d'enseigner l'Islam d'une façon correcte. L'enseignement de la religion à l'école est nécessaire à l'ouverture des esprits des nouvelles générations. Ainsi :

L'enseignement religieux doit se donner par des professeurs qualifiés qui sortent des universités. Des professeurs compétents et aptes à assouvir la curiosité des jeunes.

L'apprentissage religieux ne se limite pas à des résumés superficiels sur l'Islam et sur les interdits.

Il faut apprendre aux élèves qu'ils appartiennent à une société variée et non, les isoler en gavant leur cerveau avec des visions négatives sur les autres.

Il ne faut pas isoler la religion des autres matières scientifiques. La grande faute est de faire croire à un élève, qu'il est différent des autres enfants de la Terre. Ne pas apprendre l'enfant à renier ceux qui ne partagent pas ses convictions.

Il faut rééduquer les imams traditionnels des mosquées et essayer d'élever leur niveau intellectuel. Si les connaissances et la culture d'un enseignant (d'un imam) sont restreintes, son enseignement sera aussi limité. Le monde change, alors soyons à la hauteur de son évolution.

Je ne demande pas d'exclure nos traditionnels enseignants de l'éducation. Je suis contre la politique du tri. Nous devons juste les réintégrer et les initier à la technologie et à la modernisation. La grande erreur des écoles coraniques est de séparer l'enseignement religieux des autres matières scolaires. J’encourage surtout la création d'écoles coraniques modernes. Dans l’Hexagone, une généralité des Français regarde les croyants comme des extraterrestres. La religion leur fait peur et pourtant, ils connaissent mal la religion.

Il faut arrêter de jouer avec l'enseignement religieux et l'attribuer à des éducateurs moins qualifiés. L'incapacité de fournir un meilleur enseignement et à répondre aux questions des élèves, laissera des lacunes. La vacuité fragilisera l'élève qui cherchera à satisfaire sa curiosité ailleurs. Il peut croire tout ce que les faussaires pourront lui dire. L'armée et les terroristes ne recrutent que les jeunes maniables et influençables. Les Américains, les Anglais et les Afghans recrutent les jeunes des milieux défavorisés en profitant de leur vacuité intellectuelle et spirituelle. En Algérie, beaucoup de jeunes musulmans diplômés souffrent d'un esprit très restreint. L'université ne donne pas tout, il faut voyager et communiquer avec les autres afin de diversifier les connaissances.

La modernisation de la mosquée commence par une sélection d'imams et de professeurs, afin de privilégier un enseignement religieux correct.

La phase coloniale a marqué l'esprit des Algériens. J’aimerais que nos programmes scolaires soient neutres et moins haineux envers l'Occident. Malheureusement en enseignent notre histoire à la nouvelle génération, nous transmettons des récits truffés de haine.

L'histoire a nourri ma haine contre les Français. Et pourtant tous les Français ne sont pas des êtres humains haineux, comme les Orientaux qui ne sont pas des hommes sanguinaires. Il y a des raisons et des circonstances qui influencent la pensée générale. Pouvons-nous enseigner sans contaminer les nouveaux venus avec nos ondes négatives ? Nous avons tous eu un mauvais professeur. C'est une personne qui ne cerne pas bien ses connaissances et ne les met pas à l'ordre du jour. Finies les écoles et les mosquées traditionnelles, il faut les révolutionner. J'avais comme professeur de biochimie, une femme diplômée. Elle nous enseignait et nous informait vraiment très bien. Aucune personne à l’extérieur de l'école ne pouvait nous fourvoyer, puisque nous étions sûrs de nos connaissances. À l'opposé d'un autre professeur de physique, qui a gagné les échelons grâce à son ancienneté. Ce dernier ne nous a rien appris durant toute l'année. Au Bac, nous avions tous des belles notes en biochimie et de mauvais résultats en physique. Car l'enseignement a besoin de professeurs qualifiés et compétents. La limitation des heures de l'éducation islamique entraînera un vide dans les connaissances des nouvelles générations algériennes. Leur cerveau ressemblera à un tonneau vide et quiconque peut le remplir avec de fausses informations. En Algérie, il y a beaucoup d'étudiants universitaires qui n'ont pas des connaissances énormes dans le domaine religieux. Ces jeunes seront une proie facile devant ceux qui voudront se servir d'eux. Leurs connaissances en matière de religion sont très limitées. Ces nouveaux jeunes musulmans peuvent recevoir un lavage de cerveau et engager dans le rang des terroristes. Les Américains croient régler le problème, alors qu'ils facilitent la tâche. En célébrant la journée du Sida les Français critiquent le manque d'information chez les jeunes qui ne se préservent pas assez. Si les Occidentaux invitaient les jeunes à bien s'informer ? Comment demandent-ils à nos jeunes Africains de s'informer moins par rapport à leur religion ? La religion peut devenir une arme, si les jeunes ne s'informent pas assez sur ses appels pacifiques. L'Islam invite à la paix et à l'amour. Chaque homme peut se servir d'un livre pour faire un lavage de cerveau. Attendez ! C'est le cas de tous les livres et de tous les manuels. Si nous ne savons pas l'utilité d'un objet, nous allons mal nous en servir. Il faut que le ministre algérien de l'Éducation multiplie les heures de l'éducation islamique. Un enseignement religieux qui doit débuter de la crèche, suivant les recommandation de notre Prophète (SAW) : « Donnez leur l'ordre d'observer la prière dès l'âge de 7 ans. »

Malheureusement les Orientaux attendent que les Occidentaux approuvent les données scientifiques coraniques. Si Dieu demande de ne pas boire d'alcool, les hommes vont douter de sa parole. Ils ne le croiront que lorsqu’un laboratoire européen aura confirmé que l'alcool nuit à la santé. J'étais l'un des premiers hommes contemporains a douté de la crédibilité des informations du Coran. Le Saint Livre était à mes yeux un vieux livre. Je ne trouvais pas l'intérêt que Dieu consacre tout un verset à l'abeille, un petit insecte. Mais en voyant la réponse de nombreux manifestants à l'appel de l'Union nationale de l'apiculture et présents à Paris, je me suis demandé pourquoi des Français s'intéressent aux abeilles ? Pourquoi des associations écologiques, comme la fondation de Nicolas Hulot, soutiennent-elles le combat des apiculteurs ? Comme je n'aimais pas le miel, je ne voyais l'intérêt de citer ses bienfaits. Aujourd'hui, j'ai pris conscience du rôle des abeilles et de l'intérêt de les citer des siècles auparavant. Je détournais mon regard parce que je doutais de la parole divine. Pour comprendre l’intérêt, il fallait qu'un prestigieux laboratoire européen confirme que le miel possède des propriétés médicales. Aujourd’hui, je n'ai plus besoin d'un éminent professeur pour croire aux versets coraniques.

Beaucoup de Terriens ignorent que des chercheurs scientifiques prospectent l'aspect médical de certains aliments cités dans Coran. Comme les laboratoires pharmaceutiques qui tentent de commercialiser les remèdes traditionnels des tribus amazoniennes. Jamais ces prestigieux laboratoires ne divulguent les sources de leurs recherches. À notre insu les Occidentaux décryptent le Coran. D'un côté, ils le critiquent et d'un autre, ils l'exploitent. Ils nous adressent le même message. Ils nous traitent de pauvres Africains, alors qu'ils n'ont jamais cessé d'exploiter nos richesses noires. Les Occidentaux nous découragent en nous peignant l'image d'une Afrique ruinée. De la même manière, la diminution des heures contribuera à conduire des millions de jeunes musulmans au savoir friable et faible. Les jeunes seront des marionnettes faciles à duper et à manipuler. En venant en France, j'ai compris que les Français nous jouaient la comédie. Les jeunes Africains sont mal informés sur la vraie réalité des Français, nous croyons qu'ils sont tous des riches, alors que la plupart souffrent énormément de la pauvreté.

Notre prophète – que Dieu le bénisse ! – disait : « Le croyant fort est meilleur que le croyant faible, et les deux sont biens…» Le messager de Dieu nous demandait de ne pas mettre au placard un croyant faible. Je n'ai pas besoin d'un scientifique pour approuver qu'un élève faible puisse devenir un bon. Une fois en Algérie, un jeune musulman, un salafiste, refusait de reprendre ses cours à l'université. Son prétexte était que les professeurs se comportaient comme des tyrans. Un autre étudiant refusait d'apprendre la langue française, selon lui c'était la langue des mécréants. Ces jeunes musulmans oublient que notre Prophète (SAW) nous a demandé de d'aller chercher le savoir jusqu'en Chine. En refusant d'aller vers les autres, les jeunes Algériens se plient sur eux-mêmes. Aveuglés par la colère, ils oublient les vraies recommandations prophétiques. Ils prétendent marcher dans le tracé du prophète et pourtant, ils réagissent autrement.

Ces jeunes sont des cibles parfaites pour des gens qui ont des fins politiques. Le terrorisme se nourrit de ses jeunes croyants, qu'ils peuvent facilement berner et exploiter. Car Dieu dans le verset l'Adhérence incitait son prophète à lire :

 

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

1. Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé,

2. qui a créé l'homme d'une adhérence.

3. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble,

4. qui a enseigné par la plume [le calame].

 

Dieu prône la recherche, l'apprentissage et l'étude. L'Islam ne se limite pas à des interdits. La religion est une lumière dans les mains de celui qui sait méditer et contempler la beauté de l'univers. Mais comment un homme mal instruit peut-il s'élever au niveau devin ? Il ne faut pas jouer avec la religion. Il n'existe pas un Islam modéré, des islamistes et des musulmans. Il existe un seul Islam et des musulmans. Les Occidentaux sont forts pour créer des surnoms et jouer avec les mots. Tant qu'il existera des gens plus impliqués que d'autres, le fanatisme existera dans tous les domaines. L'extrémisme est lié à la sensibilité, au zèle et au caractère de chaque être humain. Ces extrémistes, ces hommes d'exception possèdent toujours des acquis personnels qui les poussent à l'extrême. Dictateur, terroriste, tueur en série, pédophile, politicien, artiste et croyant, chacun d'eux a dans son histoire personnelle un fait déclencheur. Un détail congénital et social qui le dispose à aller plus que les autres. À l'extrémité, les surdoués ont aussi du mal à vivre dans une société avec des gens normaux. Le génie est victime de son intelligence. Comment pouvons-nous condamner Oussama Ben Laden le terroriste et féliciter le génial fabricant de la bombe nucléaire ? Celui qui fabrique les armes fait plus du mal que l’enfant soldat. L'Occident juge les généraux pour des soi-disant crimes contre l'humanité, alors que ce même Occident fabrique les armes qui approvisionnent les guerres… !

J'ai toujours remarqué la transformation d'un certain nombre de convertis d'une façon intégrale. Ils n'hésitent pas à s'attaquer à la société française, pour défendre leur nouvelle conviction religieuse. Le 30 janvier, dans l'émission Ce soir (ou jamais !), le thème abordé était l'Islam et l'un des invités était Monsieur Tariq Ramadan. Les journalistes de l'émission récoltent de la rue l'avis d'un converti. Ce dernier ne cachait pas son aversion et s'attaquait à la laïcité, si elle l'empêchait de pratiquer sa religion. Je suis tout à fait d'accord avec ce converti, puisque l'homme vit à travers ses principes et ses pratiques. Un autre converti, que j'avais connu ne s'empêchait pas d'appeler les Français de mécréants et des ennemis de Dieu. Pourtant, il a vécu toute sa vie en France. Comment pouvait-il s'en prendre à la société qui l'avait vu naître ? Je crois que le degré de sa conversion est en rapport avec son taux d'aversion. Il me décrivait son passé et le fait qu'il avait vécu dans une famille détruite par l'alcool et l'absence des valeurs morales. Il décrivait avec dégoût l'envers de sa société française. Autant son traumatisme était fort, autant son dégoût était extrême. Un haut degré d'aversion qui équivaut à son haut degré de conversion. J'étais surpris de sa façon de critiquer la société française. Ce n'était pas la première fois que je voyais un changement radical dans le comportement des convertis, des immigrés et des Blédards. Un cousin à moi se sentait mieux que ces autres cousins, depuis qu'il avait immigré au Canada, parce qu'il était meilleur instruit et il a bien réussi sa vie professionnelle. Comment pouvons-nous renier notre passé, nos proches et notre société ? Il est difficile d'établir un profil complet et exact, parce que chacun réagit et évolue suivant son passé, sa personnalité et sa spiritualité. Je peux comprendre mon cousin qui a évolué, alors que les autres restaient ignorants. Comment un homme peut-il couper les ponts avec ses proches ? Lorsque j'étais en Algérie, je croyais que mon cousin se comportait mal parce qu'il se sentait mieux que ses cousins illettrés. Aujourd'hui, je me retrouve à mon tour en France et, sans le vouloir, j'ai coupé tout contact avec mes amis du Bled. Je les ai reniés pour diverses raisons et principalement, parce qu'ils m'ont blessé. Comme mon cousin, je ne parvenais pas à communiquer avec eux. En venant en France, le champ de ma vision s'est ouvert alors que mes amis sont restés en Algérie. Les mentalités n'ont pas bougé d'un point et stagnent dans leur esprit restreint. Parfois, nostalgique, je pense au pays et au passé. Je me demande même quel est l'intérêt de rester ici. Mais il suffit juste de regarder la télévision algérienne ou de croiser un Algérien, pour se rendre compte de ma difficulté à nouer un contact avec les miens. Chaque fois que je parle avec un Algérien, j'ai l'impression de retourner en arrière et de régresser. Aujourd'hui, je comprends les raisons de l'éloignement de mon cousin. Il n'est pas imbu de lui-même, mais il n'arrive pas à communiquer avec les siens. Un converti français ne peut dialoguer avec des Français, juste parce qu'ils ne parlent plus le même langage et ils ne partagent plus la même passion. Ce prosélyte rencontre le refus de sa société à sa nouvelle foi. La mutation du converti me faisait peur, parce que je n'arrivais pas à saisir la raison de sa haine contre les Français. Son dégoût et sa haine étaient les conséquences de la réticente de la société française envers sa nouvelle religion. Au pays de liberté chacun se sent stigmatisé par la société française.

Le devoir de chaque musulman est de se battre pour, et non contre l'autre. Je me converti à l'Islam pour guider les autres à la lumière. Je m'instruis pour enseigner les autres et non pour me vanter d'être mieux qu'eux. J'apprends pour donner et non, pour prendre. Le monde souffre d'un grand manque de communication. L'homme s'isole, lorsqu'il ne partage plus les centres d'intérêts avec ses anciens amis. Personnellement, je ne me sens pas mieux que mes amis du Bled. J'ai juste découvert une nouvelle attraction. Personne n'est destiné à devenir un terroriste ou un bourreau. La société et le système créent les monstres. Un homme dont nous avons massacré toute la famille va devenir fou, un aliéné qui se transformera en un terroriste prêt à venger les siens. Un homme qui vit dans une société libertine, entre les sex-shops et les bordels deviendra un vrai pervers. La mauvaise nouvelle est que la perversité s'accentue à l'avenir, le sexe est gratuit sur le Net. Comment prétendent-ils combattre les réseaux pédophiles si le réseau du Net est infecté par la perversité ? Il suffit d'un clic pour entrer dans ses sites pornographiques. Au nom de la liberté, tous les délires sont permis et aucun gouvernement ne changera les lois et fermera les sites X. Le sexe est lié à l'argent et aux commerces des jeux. Seuls les innocents payent le prix fort. Chaque fois qu'un petit garçon et une petite fille se fait violer, les dirigeants politiques profitent de l'occasion et promettent aux citoyens de prendre des mesures sévères contre le coupable. En réalité, ils vont juste punir un gars. Et gare à celui qui tombera entre les mains du système, car ils vont se servir de lui pour montrer que la justice existe. Chaque administration a besoin d'un coupable. Demain, l'Europe se réveillera devant un autre cauchemar de pédophilie. Les journalistes sauteront sur l'occasion comme des vautours. Nous verrons sur toutes les chaînes des experts et des hommes politiques qui se débattront sur le sujet. Les journalistes complices des politiciens réagiront comme s'il s’agissait d'un nouveau fait divers. Ils joueront le jeu et exploiteront le scoop. Avec chaque nouveau scandale nous voyons ces journalistes, qui se bousculent à fournir aux téléspectateurs la dernière information et la première image du coupable. Et comme nous n’avons pas marre de ses mauvaises nouvelles, qu'ils nous apportent, certains d'eux scrupuleusement en panne de scoop, n'hésitent pas à inventer des tabloïdes. Sincèrement, j’aurais honte de faire du journalisme. Je ne les hais pas ! Mais ils doivent nous sortir de l'engrenage. Ce métier commence peut-être à vieillir avec ses vétérans ? À 20 heures, nous sommes obligés de voir les mêmes infos sur les chaînes françaises et parfois avec les mêmes images. Je vois mal l'intérêt d'avoir une centaine de chaînes qui diffusent la même information. N'est-il pas temps d'innover le métier du journalisme ? Pourquoi n’écrivent-ils que sur les stars et les politiciens ? Les rares articles dédiés aux citoyens ordinaires n'évoquent que leurs misères. Il est anormal que nos malheurs fassent leurs bonheurs. J'étais surpris de découvrir combien certains journalistes étaient si bien payés. Dommage qu'en France, il existe une proximité et une complicité entre les journalistes et les politiciens. Faites entrer l'accusé, l'administration à besoin d'un coupable. La Belgique après l'affaire de Dutroux, nous plonge dans le feuilleton de la guerre wallonne contre les Flamands. Les journalistes et tous les médias exploitent ce nouveau sujet pour jouer avec notre mémoire. À peine les avons-nous oubliés qu'ils mettent à nouveau notre sensibilité à rude épreuve. Dutroux a été condamné sans que l'administration et le système ne règle d'une façon définitive le fléau. Demain est prometteur, nous allons nous réveiller avec une nouvelle affaire. Le récent triple meurtre commis dans une crèche en Belgique par Kim de Gelder, âgé de 20 ans, prouve que nous ne sommes jamais à l'abri d'une nouvelle menace. Le système a besoin de la bête pour déployer ses forces et exhiber son pouvoir à combattre le mal. Un agneau sera égorgé à la place du loup, et montré comme tel. Le système demandera aux pauvres citoyens d'entrer chez eux, car la bête a été tuée, alors que le monstre est toujours vivant, libre d'agir à chaque moment. Il frappera à nouveau en massacrant un innocent et encore les politiciens interviendront pour nous dire que nous n’avons rien à craindre. Tous les chefs politiques se basent sur la sécurité des citoyens en nous demandant de payer encore plus afin d'être mieux protéger. Mais sommes-nous vraiment en sécurité, alors que le système entretient la bête, la gave et l'entraîne. Dutroux n'est pas en prison, c'est son sosie. Demain, il frappera et quelle joie pour les journalistes et les politiciens ! Ils rebondiront en exploitant l'événement, comme s'il était un fait divers nouveau. Tous les journaux ne parleront que du retour du monstre, que nous croyons mort. Devant notre torpeur, les dirigeants nos promettrons de réagir rapidement en mobilisant tous les agents de l'ordre pour traquer la bête et à nouveau une nouvelle chasse à l'homme s'ouvrira. Un autre Dutroux sera condamné sur la place publique et les dirigeants gagneront des points dans les sondages et l'estime de la population. Les chaînes de télévisions augmenteront leurs audiences et les journalistes de toutes les nationalités seront récompensés et grimperont dans les échelons. La brebis sera sacrifiée tandis que le loup restera toujours en liberté. Les disparitions de l’étudiante suédoise et de Myriam Caseiro, la lycéenne strasbourgeoise, montrent que le loup est toujours en liberté.

L’union fait la force. Citoyens du monde, unissions-nous. Nous contribuons à construire l’histoire avec nos nerfs et de nos vies. Alors, ne croyons pas que nos solutions sont dans la main d'un seul homme, d'un seul dirigent. Nous sommes les vrais sauveurs de l'amour et de la paix. Nous sauverons le monde grâce à notre union. Communiquons entre nous et multiplions les tentatives jusqu'à réussir l'union des citoyens du monde. Si le trait d'union est fragile devant le grand fossé qui nous sépare, je suis sûr que nous pourrons au moins conserver la Terre contre ses ravisseurs. Le système français s'acharne contre les clandestins, les brebis que l'administration veut broyer sur l'autel. Le système veut montrer ses forces en harcelant des proies fragiles et sans immunité. Plus de 2000 expulsés, un chiffre contre des points gagnés dans le sondage. Afin de gagner l'estime des citoyens, il faut sacrifier un bouc émissaire. L'Amérique a besoin de parler de sécurité. L'insécurité est le cheval de bataille des Américains, comme l'est l'immigration clandestine en France et en Italie. L'Amérique n'hésite pas à créer des bêtes qui ne peuvent vivre sans sa elles. La grande puissance mondiale exhibe ses forces en détruisant d'autres nations. Les Américains sont habitués à faire la chasse aux hommes. Dans leur esprit et dans leurs films, ils aiment combattre l'ennemi. Ils se montrent virtuellement en sauveurs, alors qu'ils détruisent réellement. Les Américains ont fait la guerre contre les Indiens rouges, la Russie, le Vietnam, l'Irak, Cuba, le Japon et aujourd'hui, l'Iran est ciblé. Je ne suis pas étonné de voir Sylvester Stalone jouer dans Rambo. Monsieur L m'avait dit qu'il irait voir ce film dès sa sortie. Je n'irai pas voir les films américains. Je ne les boycotte pas, mais la clandestinité m'a rendu anorexique. J'aimais Rambo le héros, quand, ils disaient c'est que du cinéma. Aujourd'hui, les choses ont changés et ils prétendent que je suis le méchant. Monsieur L, comme beaucoup de Français, fuit la réalité et préfèrent la fiction. Ils voyagent partout et achètent des billets de cinéma et des fleurs sans se douter qu'un jour leur faux luxe risque de disparaître. Je ne suis pas un devin, mais la Terre est ronde. Nous sommes tous des victimes potentielles prises dans un cercle vicieux.

Je ne comprenais pas l'appétit des Parisiens envers les salles de cinéma. Est-ce par amour de l'art cinématographique ? La fiction est-elle devenue un refuge luxueux par rapport à la cruauté de la réalité ? La plupart des affiches exposées étaient celles des derniers films hollywoodiens. Mais avec les deux affiches des derniers films américains Les Insurgés et Walkyrie, j'ai pris conscience du lien affectif qui existait entre les Français et leurs héros les Américains. La guerre est un fléau qui traverse les âges et les lieux. Nous devons entretenir le futur et le conditionner. Monsieur L, le Parisien, reflète le maillon faible. Comme beaucoup de Parisiens, cet homme se désintéresse de la politique. Il subit à son tour les caprices des dirigeants français et les inconvénients de l'Union européenne. Comment beaucoup de Parisiens, Monsieur L bave et crève pour gagner sa journée. Les Français trop fiers n'avoueront pas que, dans le revers du capitalisme, vivent beaucoup de Français pauvres, handicapés et malades.

Durant le mois de mars de l'année dernière, j'ai fait un stage de styliste-modéliste organisé par le CNFDI à Brunoy. Pendant ces cinq jours, j'ai pu enfin croiser une stagiaire juive. J'étais venu en France dans l'espoir de devenir un haut couturier. Mais devant la réticence de la France envers les Algériens, tous mes espoirs s’étaient dissipés. Dèsespéré, je me mis à écrire des poèmes. Et merveilleusement, Paris m’offrit généreusement des opportunités inespérées et l'une d'elle était de rencontrer des juifs. Enfin, une femme juive ! Depuis que mes aînés me parlaient d'eux, j'étais curieux de voir enfin mes cousins. Je connaissais les juifs à travers leur mauvaise réputation et leur soutien aux colons français pendant la guerre d'Algérie. Le problème est que chaque Terrien est coincé dans sa bulle continentale. Dernièrement, j’ai vu sur une chaîne française une émission sur le prophète Adam. Les deux invités étaient un musulman et un chrétien. Bizarrement, les deux croyants parlaient sans que l'un adresse un regard à l'autre. Ils citaient le même discours religieux, mais chacun était dans son univers. Loin des uns des autres, l'écart et la distance créent un fossé entre nous. Nos respectueux aînés se servent de ce vide pour nous décrire cet étranger, qui les dérange tant. Parfois, ils disent vrai et parfois ils exagèrent. Je n’ai jamais vu de ma vie des juifs et pourtant, nous parlons que d'eux. Personnellement, j'étais venu rempli de préjugés et je me suis heurté à bien d'autres. J'ai souffert des opinions des habitants de l’Hexagone, qui me jugeaient sans vraiment me connaître. Ils me jugeaient par rapport à mes origines et à ma religion. Selon l'opinion générale, j'avais plus de défauts que de qualités. Ma venue en France m'a permis d'ouvrir mes yeux, de construire ma propre opinion sur les Français et les juifs. Et d’approcher enfin, ceux qui semblaient être mes ennemis intimes.

Durant peu de jours, j'ai appris des choses nouvelles sur les juifs. J'ai aussitôt oublié que les musulmans étaient les plus compliqués, en découvrant que la vie d'un juif était plus complexe que la nôtre. La stagiaire juive parce qu'elle mangeait kasher, ne descendait pas avec nous (athées, et musulmans) au restaurant. Elle ne mangeait pas dans les assiettes de l'école et ne se servait que de fourchettes et de cuillères jetables. Pour cacher ses cheveux, elle mettait une perruque à la place d’un voile. Je me disais : c'est décourageant pour ceux qui voudront se convertir au judaïsme. J'ai fait une autre découverte très étonnante ! Alors que nous discutions dans le bus, cette femme juive s'est retournée avant de me répondre. Elle avait pris le soin de vérifier que personne ne l'écoutait, avant de me dire d'une voix étouffée :

– Parce que nous les juifs, on fait beaucoup d'enfants !

Tiens donc ! Je me disais, comme nous les musulmans, puisque notre Prophète Mohamed (SAW) nous encourage à multiplier les naissances. Je trouvais étrange que cette femme ait peur de dire publiquement, qu'elle était une juive. Comme une femme traquée et persécuté, elle regardait derrière elle. L'ombre de Hitler hante-t-elle toujours les juifs ? Moi qui avais juré de ne plus regarder derrière moi, je ne voulais plus leur ressembler. Une autre stagiaire française m'expliquait qu'elle avait une amie juive dont la vie était aussi très compliquée, alors que j'enviais les juifs d'être des gens influents et riches, je constate aujourd'hui que le fait d'être un juif n'est pas un luxe. J'ignorais que les juifs français devaient cacher à leurs enfants leur appartenance et leurs origines juives. Aujourd'hui, paraît-il, les juifs contrôlent le monde et je ne suis pas étonné puisqu’au centre CNFDI à Brunoy, une femme brune venait exaucer les souhaits de la stagiaire. Par exemple, elle lui apportait son déjeuner kasher. Je me croyais au Bled. De plus, la juive m'annonça qu'elle avait pu contacter un des professeurs du centre. Alors, qu'ils m'interdisaient de contacter directement l'un d'eux, en voulant comprendre un cours difficile. Les responsables du centre me demandèrent de rédiger une lettre, qu'ils remettraient en mains propres au professeur. Je ne comprenais pas comment la stagiaire juive avait obtenu le numéro du téléphone de l'enseignante, alors qu'il était interdit de donner les coordonnées d'un professeur à un élève, afin de protéger sa vie privée. Sûrement du piston ! Je me croyais au Bled. Pendant cinq jours, j'ai constaté les inconvénients et les avantages d'être un juif. Entre nous, j'étais habitué à être ignoré. En Algérie, le piston a bousillé la vie des simples citoyens. Les hauts responsables, les directeurs, les maires n'acceptaient d'accueillir que les hommes riches et les fils des généraux. Les pauvres Algériens comme moi n'étaient reçus nulle part. Une fois, je croyais naïvement que j'étais un citoyen algérien qui possédait des droits. Donc, j'étais parti confiant pour ouvrir un compte dans la Banque nationale algérienne. J'ai attendu sur le banc, en voyant passer devant moi les riches, les amis des riches et les hommes en uniforme qui ne faisaient jamais la queue avec les autres. En Algérie, les hommes en uniforme se sentent mieux que le simple citoyen, alors qu'ils sont censés le servir. Je précise juste que faire la queue en France est un signe de civisme et un indice d'évolution, alors qu’en Algérie attendre dans une file d'attente est une marque de soumission et d'humiliation. Voilà, pourquoi les policiers et les gendarmes algériens ne font jamais de queue, tandis que les misérables bronzés sans ego attendent depuis des heures. N'importe quel petit officier vient et remet ses chèques au guichet de la poste et, l’instant d’après, il prend sa paie et celles de ses amis. Il disparaît en laissant derrière lui la meute des petits fonctionnaires, qui attendent invisibles à l’œil nu. Il faut aux hauts supérieurs algériens un télescope pour qu'ils voient briller ces petits hommes. Malheureusement, en Algérie, les agents de l'ordre ne respectent pas l'ordre. Le gouvernement algérien complice ferme les yeux sur le népotisme de ses hommes en uniforme. L'Algérie n'est pas pauvre. Seulement le régime politique l'appauvrit, en privilégiant les gladiateurs gradés. Ils les entraînent à sauter au-dessus des murs, à tirer et à tuer. Au lieu de créer des hauts officiers, ils devront les éduquer et faire d'eux des hommes civilisés. Sous prétexte de protéger l'Algérie d'une éventuelle attaque et que l'ennemi est derrière le buisson. Ils sont libres d'user de leur influence. Je connais beaucoup d'amis hautement diplômés qui ont été obligés d’intégrer les rangs de l'armée, car seul ce secteur recrutait. Au lieu de devenir un gladiateur des temps modernes, j'ai choisir de venir en France. Je ne suis pas un déserteur, je refuse juste de devenir un pion du système. Ce n'est pas à moi de me plier, c'est au système de changer. Je suis venu en France en tournant le dos à mon pays. Et affreusement, à Paris, je me suis rendu compte que les menaces qui pesaient sur mon pays n'étaient pas des rumeurs. Conscient du danger qui nous guète, je marche actuellement le visage face à mes terres.

Après avoir attendu des heures sur le banc de la banque, j'entendis enfin mon nom. Sanglé dans mon bel habit, je m'approchai avec assurance vers le guichet. Malheureusement en Algérie, l'être humain est jugé par son apparence. Le caissier ne s'attarda pas à me regarder avec dédain. Habitué à fréquenter les riches, il savait très bien que je n'étais qu'un faux billet. Sèchement, le caissier me dit :

– Que veux-tu ?

– Je vous ouvrir un compte ! lui répondis-je, avec un bel accent.

– Combien veux-tu verser ?

– Cinq millions de dinars… ! Je baragouinais, avec une langue nouée.

Le caissier, qui m'avait accordé toute son attention, la retira et soudainement, je n'existais plus. D'un ton sec, il me conseilla :

– Va à la Caisse d'Épargne, ici nous travaillons avec les hommes d'affaires !

Depuis ce jour, j'ai compris que j'étais un Algérien symboliquement. Même si ma carte d'identité nationale le confirmait, mes poches trouées le niaient. Dès lors apatride, je voulais devenir un juif. Parce qu'ils sont riches et ils contrôlent le monde. Depuis que j'ai vu comment travaillent les Français pour gagner leur vie, être un Français ne me suffit plus ! Je refuse de faire partie de la France d'en bas. Je n'ai pas fait tout ce voyage afin de travailler plus, pour gagner plus. Je veux faire comme la cigale, m'éclater, faire la fête et habiter à Neuilly plutôt que d'habiter à Belleville, ce quartier pourri est infesté de pauvres feujs. Un coin perdu au centre de Paris, fréquenté par les Chinois, les juifs, les mendiants, les alcooliques et les Maghrébins. Un peu loin à côté du métro Couronnes, j'ai croisé une femme d'un certain âge, disons la cinquantaine. Mon Dieu ! La dame habillée d'un vieux manteau beige, et doté d'une crinière grise couronnée d'un chignon crasseux empestait la pauvreté. Ça faisait très longtemps que je n'ai pas vu un chignon pareil. À Paris, les femmes ont toutes ou presque coupé leur queue de cheval. Nous voulions traverser la route, lorsque la dame me chuchota :

– Regardez, il n’y a pas l'ombre d'un policier !

Les policiers étaient les dernières personnes que je voulais rencontrer. Mon Dieu ! Chaque fois que je voyais l'un d'eux, mes jambes flageolaient. Si mon regard croisait le regard scrutateur d'un poulet, je m'efforçais à garder mon naturel en lui dessinant mon beau sourire peace and love. Dieu merci ! Les flics et cette femme ignoraient que j'étais un sans-papiers. Clandestin, j'étais obligé de me cacher et de fuir comme les juifs à l'époque des Nazis. Le seul problème était que je ne pouvais pas cacher mon teint, contrairement aux juifs, que l’on ne reconnaît que d’après leur kippa.

– C'est vrai, nous les voyons jamais ! lui marmonnais-je en essayant de maîtriser ma peur.

– C'est parce que nous sommes des pauvres ! me répondit la dame.

Belleville c'est plus qu'un quartier pauvre. L'endroit est terne, sans vie et sans aucun charme. C'est ainsi partout dans le monde, les policiers ne protègent que les intérêts des riches. C'était les derniers mots que j'avais partagés avec cette juive. Ma rencontre avec cette dame avait changé ma perspective et ma vision sur le monde. À l'école, ils nous posaient toujours cette question ridicule :

– Que veux-tu devenir plus tard ?

Comme si nous étions les maîtres de nos destins ! Enfant, je voulais devenir un créateur de mode, un archéologue ou un chercheur scientifique. 20 ans après, je n'ai réalisé aucun rêve. Pire ! Je suis devenu l'ennemi de l’État. Le désir d'être un Algérien, un Français et un juif ne me suffisait plus. À Paris, je n'ai pas évolué. J'ai juste ouvert les yeux sur la réalité de ce bas monde, alors qu’une maigre poignée de riches vit entre le luxe, le faste et l'oisiveté, des nations toutes entières crèvent de faim, alors que je consomme ma vie en économisant mon argent, les nababs dépensent la leur. Ce n'est pas tous les juifs et tous les Français qui sont riches. Il y a en France autant de pauvres qu'ailleurs. Toutefois, le médecin algérien que j'avais traité de tiers-mondiste et de Blédard, croyait que j'avais la nationalité française. Les Blédards croient encore à la supériorité occidentale. Dans l'esprit commun des Terriens l'homme occidental est un homme moderne et beaucoup d'immigrés se bousculent pour lui ressembler. Durant mes trois ans passés à Paris, je n'ai pas eu un instant l'impression d'être dans une ville moderne. Ils n’y a pas beaucoup d'indices qui reflètent la suprématie des Parisiens. Je suis obligé de corriger l'idée et de gommer le mythe. À Paris, j'ai connu des Français d'une intelligence moyenne comme en Algérie. Des Parisiens qui se vantaient d'être des Français et pourtant, ils étaient d'une banalité absurde. Aujourd'hui, avoir la nationalité française ne me suffit plus ! Je veux devenir un nabab ! Un pacha perché sur le sommet de la pyramide. L'appel de Monsieur Sarkozy à l'intégration ne me concerne pas, parce que l'école et ma religion m'ont appris l'ordre, la discipline et le civisme. Je désire plutôt que mon nom figure dans la liste des dix hommes les plus riches au monde. Les Français m'ont fait découvrir l'amour de l'or. J'ai un ami camerounais qui est convaincu que les juifs sont les plus riches et les plus forts au monde. Je suis surpris de voir cet ami africain, aussi admiratif des juifs. Mon étonnement s'est dissipé lorsque j'ai saisi la raison de sa fascination. Depuis son enfance Monsieur P a découvert un intérêt pour la cabale au Cameroun. D’ailleurs, il est le premier à m'apprendre ce mot bizarre : la cabale. Au Bled, je connaissais le câble, mais la cabale ? La vénération de Monsieur P est liée aux sciences occultes juives. Les juifs excellent dans la magie et la sorcellerie noire. Les marabouts marocains sont réputés pour l'efficacité de leur sorcellerie à cause de la présence juive là-bas. Un ami clandestin refusait l'invitation de plusieurs femmes marocaines. J'ai réagi systématiquement comme lui en pensant à la sorcellerie, lorsque j'étais présenté à une veuve marocaine. Le Camerounais adorait les juifs, pour une autre raison plus personnelle. Monsieur P croyait à la réincarnation. Ce cabaliste avait vécu des échecs dans sa vie et espérait trouver dans sa prochaine incarnation une revanche. Vaincu, il est convaincu qu'il ressuscitera un jour en homme dominant. Monsieur P étudiait et lisait énormément de livres sur la géomancie et la numérologie. Curieux, je lui demandais à chaque fois son intérêt d'apprendre la voyance et la sorcellerie, s'il ne profitait pas de son savoir actuellement. Il me disait, qu'il se préparait pour atteindre un sommet que personne n'a atteint. Monsieur P ne m'avouait pas qu'il se préparait pour une vie antérieure. À l'opposé de lui, je ne crois pas à la réincarnation et, revanchard, je désire régler mes comptes dans cette vie.

Nous avons tous des idées préconçues sur les autres et la mauvaise réputation d'un peuple peut être vraie ou fausse. Voilà, pourquoi nous sommes tous confrontés aux préjugés. Lorsque les deux Maghrébins refusaient de se mettre à la place des juifs, afin de comprendre la raison de leur haine envers nous. J'ai compris qu'en réalité certains croyants sont des égoïstes. Sans l'avouer, ils ne pensent qu'à eux. Ils ne réagissent pas par amour de Dieu, mais pour sauver leurs peaux du feu de l'enfer. Si Dieu n'avait pas recensé les belles récompenses que chaque croyant aurait comme présent au paradis, je mettrais ma main au feu qu'aucun croyant ne lèverait le petit doigt pour défendre la religion. À Paris, j'ai connu un autre Maghrébin clandestin. Ce dernier portait tous les accessoires qu'un musulman devait porter, en premier lieu une petite barbe. C'était un vendredi et cet ami a insisté pour m'inviter dans un café. Nous cherchions un café un bout moment, alors qu'il en existait plusieurs dans ce quartier. Il refusait d'y rentrer parce qu'ils étaient des cafés juifs. Comme lui, j'avais horreur des brasseries. Mais un café ?! Dans certaines situations, les musulmans étaient incompréhensibles. Je ne savais pas comment me comporter avec les juifs. Lorsqu'ils m'invitaient à acheter dans un magasin juif, je refusais d'entrer en leur disant :

– Vous êtes fous, c'est chez des juifs !

Mes amis me surprenaient en m’assurant qu'il n'était pas interdit d'acheter chez des juifs, puisque notre Prophète (SAW) traitait avec les juifs et j'ai appris encore qu'il n'était pas interdit de manger leur viande cacher. Paraît-il, les juifs égorgeaient les moutons comme nous. Mais quand je faisais volontairement un pas vers eux, en les défendant, mes amis me lapidaient de blâmes. J'étais traité de traître et de perfide. Certains musulmans ne se privaient pas d'insulter, de juger et de condamner les juifs. Pourtant, ces musulmans ne s'empêchaient pas de fauter et de pécher. J'ai observé les quatre Maghrébins musulmans qui me reprochaient de ne pas prier, alors qu'ils allaient à la mosquée. Ils réagissaient ainsi :

  • Le premier Maghrébin musulman : un soi-disant pèlerin qui n'hésitait à condamner les juifs. Cet immigré en situation régulière ne s'empêchait pas de voler et d'amasser son argent d'une façon malhonnête.
  • Le deuxième Maghrébin musulman : depuis le début me culpabilise d'être un faux croyant et que j'étais un juif. Cet homme ne s'empêchait d'aller dans des maisons closes et de coucher avec des prostituées de différentes origines. Cet homme m'invitait à le suivre vers la débauche et de sortir avec des chinoises. Il se sentait mal à l'aise devant moi. Je reflétais pour lui l'homme fidèle à ses principes religieux, même si je n'étais un saint. Il m'invitait à être son complice et partager avec lui le fruit interdit. Comme ça, il se sentirait moins sale devant moi.
  • Le troisième Maghrébin musulman : il était l'un des deux à condamner les juifs. Ce jeune musulman ne s'attardait pas à défendre le deuxième Maghrébin qui allait soulager ses pulsions sexuelles chez les filles de joie. « C'est un homme, qu'est ce que tu crois ? » me confia-t-il. Selon lui, Dieu a créé l'homme faible et tenté par les désirs charnels. Mais pourquoi, lorsqu’un homme musulman faute, se hâte-t-il de légitimer son acte ? Et pourquoi soutient-il que l'homme est faible, que l'erreur est humaine et que Dieu est un grand miséricordieux ? Pourquoi les musulmans ne pardonnent-ils pas aux juifs leurs erreurs ? Les juifs ne sont-ils pas des humains voués à l'erreur ? Lorsque nous condamnons une personne, nous la privons de la chance de changer. Si nous les musulmans nous minimisons nos fautes, pourquoi faire de la faute des autres un crime éternel ? Les juifs d'aujourd'hui payent le prix d'une erreur qui est passé des siècles auparavant. Comment dire à un enfant juif qu'il a tué le Christ ? En stigmatisant et en harcelant les juifs, nous les empêchons de changer. Je le répète à nouveau, je ne défends pas les juifs. Mais je défends ma vision d’une histoire très compliquée. Avec la même facilité, Monsieur Sarkozy condamne les clandestins. Monsieur le Président nous rend responsables, comme si nous avions inventé l'immigration clandestine. Monsieur Sarkozy avec sa politique « tolérance zéro » nous prive de la chance de changer. Autant que les juifs sont condamnés a demeurer les tueurs du Christ, les clandestins sont obligés de demeurer des hors-la-loi.
  • Le quatrième Maghrébin musulman : il ne manquait jamais de faire la prière à l'heure et d'aller à la mosquée. Pourtant, cet homme était d'une vulgarité et d'une grossièreté insupportables. Lorsqu'il lui arrivait un problème durant son travail clandestin, il mettait directement en cause les juifs. C'était devenue une coutume chez les musulmans d'accuser à tort ou à raison les juifs. Au lieu de se mettre en question et admettre son erreur, le musulman instantanément culpabilise les juifs.

Sincèrement, j’aimeraiss savoir qui sont ces juifs ? Sont-ils nos cousins ou nos ennemis ? Dois-je les aimer suivant mes humeurs ? Dois-je boycotter le salon du livre consacré à la culture juive, si j'ai bien compris, je vais vers les juifs juste quand j'ai besoin d'eux. Sinon, ils restent indésirables comme le mensonge. J'ai été élevé avec l'interdiction de mentir, jusqu'au jour où j’ai découvert que nous pouvions mentir dans certains cas. Pour sauver une vie humaine, par exemple. L'application des interdits varie selon les humeurs de quelques musulmans et leurs intérêts. Le vide qu'avait provoqué les Français durant un siècle et demi a creusé un fossé entre nous et la religion. Non ! Le fossé existe après la mort du prophète Mohamed (SAW). Comment me demandent-ils d'aller combattre les juifs, alors que nous sommes les ennemis de nous-mêmes. Au lieu de se préoccuper des juifs soyons honnêtes et admettons nos erreurs. Pourquoi les chiites et les sunnites s'entretuent-ils ? Et qui sont ces chiites ? Résultat : chaque leader musulman vient nous donner sa version des interdits et de la religion. L'Islam de Dieu est devenu l'islam des hommes et des dogmes. Ce qui est interdit à l'est de l’Orient, ne l'est pas à l'ouest. Je ne suis pas étonné de voir des croyants se bagarrer pour des futilités dans la même mosquée. Enfin ! Nous avons pris notre café de délice dans un vieux café made in arabica. Le but de cet ami, était de me dissuader de reprendre l'application de mes prières. Il doutait de ma foi et je ne pouvais lui révéler que j'ai arrêté mes prières pour me consacrer à l'écriture d'un livre. Personne ne se doutait que j'étais un écrivain amateur. Lorsque j'exposais à ce frère ma souffrance de voir le monde déchiré par la guerre, il me répétait ce que, avant lui, d'autres m'avaient déjà dit :

– C'est Dieu qui guide vers lui ces fidèles ! Et pourquoi penses-tu aux autres ? Pense à toi, sauve ton âme du feu.

Un appel plein d'égoïsme. Chacun doit sauver sa misérable personne sans se préoccuper des autres. Ce pas vers l'autre est aussi pour plaire à un Dieu miséricordieux. Si l'initiative d'inviter un homme à embrasser une religion est louable, certains croyants agissent sans étudier leur zone d'activité. En généralité, les prosélytes s'activent dans les zones défavorisées, le pauvre est une cible favorable. L'unique défaut du prosélyte chrétien et musulman est qu'il ignore le côté psychologique et social de l'être humain. La plupart du temps, le discours du prosélyte est le même et le message ne passe pas. Cet ami m'invitait à la prière du vendredi, alors qu'il mentait et ses gestes trahissaient son zèle. D'une part, c'est notre situation clandestine qui nous pousse à mentir par peur d'être dénoncés par les autres. Les clandestins devaient vivre cachés comme les juifs à l'époque des nazis et parfois sous de faux noms. Si les juifs étaient dénoncés par leurs voisins, les clandestins l'étaient aussi par certains immigrés. Je refusais de prier, parce que je vivais avec un faux prénom et j'étais obligé de mentir dans un pays infecté par le mensonge. Un croyant doit être sincère et honnête devant Dieu. J’étais étonné d'écouter une discussion entre un jeune et un vieil immigré. Le vieux demandait aussi au jeune pourquoi il avait arrêté la prière. Le jeune immigré lui répondit qu'il ne pouvait prier, parce qu'il mentait. Le vieux avec sa logique lui expliqua qu'il n’y avait pas de lien entre le mensonge et la prière, qui était un pilier de l'Islam. J'étais soulagé parce que je n'étais pas le seul à vivre ce calvaire avec des Arabes blédards et immigrés qui maîtrisaient l'art de mentir. Pourtant, Dieu et son prophète (SAW) prohibent le mensonge. Comment veulent-ils que je combatte les juifs alors que le mal est ancré dans la racine des Arabes ? La mosquée est pleine d'hypocrites ici et aux Bleds. Je cherche à comprendre les raisons et d'être honnête. Certains musulmans ne sont pas crédibles, lorsqu'ils veulent transmettre un message à d’autres. À l'école, les élèves, même petits, discernent le mauvais professeur du bon. Il y a tellement d'hypocrites qui prêchent la bonne foi. Bien qu'ils sentent le musc, leur malhonnêteté est repoussante. Durant cette année, j'étais toujours critiqué parce que je ne faisais pas mes prières, alors que la plupart de mes conseillers étaient moins représentatifs du vrai et du bon musulman. Je les ai observés durant des mois. Ils me lapidaient, tandis qu'ils s'autorisaient tous les interdits en se défendant avec la même excuse : « Dieu le tout miséricordieux a crée l'homme faible et l'erreur est humaine. » Facilement, ils s'innocentent et sans gêne condamnent les autres. Un de mes soi-disant patrons me demanda à son tour pourquoi je ne faisais plus mes prières, alors que lui-même mentait, volait et sans scrupules entrait à la mosquée. La maison de Dieu est un lieu saint : pour y entrer, il faut être propre de corps et d’âme. Je ne demande pas la fermeture des mosquées, mais la purification des âmes corrompues des Arabes. Il faut rapidement que nous investissions dans le vrai Djihad celui du combat livré contre soi-même. Comment pouvons-nous critiquer les autres, si nous âmes sont infectées ? Un Beur kabyle ne croyait plus en Dieu, parce que selon lui la mosquée est truffée d'hypocrites. Beaucoup de Terriens s'agrippent à n'importe quelle excuse pour renier Dieu. À son travail, l'immigré croise sûrement des hypocrites et des salauds. Pourtant, il ne démissionne pas. Les journaux français ne nous annoncent que des mauvaises nouvelles au quotidien. Malgré la situation financière dégradante, la violence, la corruption, la perversité et le racisme, aucun immigré ne décide de quitter la France. Les hommes renoncent à la mosquée, mais ils s'accrochent à la mosaïque française.

Avec le même égoïsme se comporte l'athée en renonçant à Dieu. Il ne défend que son intérêt personnel. Peut-être son dégoût est-il lié à son aversion envers les guerres saintes qu'ont commis les croyants au nom du Très-Haut. Son choix pour l'athéisme et la laïcité est la conséquence de l'abus de pouvoir de l'église au Moyen Âge. Sinon, en tournant le dos à la religion, les athées n'apaisent pas le stress des nouvelles générations. Ils ne répondent qu'à leur instinct de survie et leur besoin de fuir l'emprise de l'Église. La religion ne leur suffit plus, ils cherchent à vivre et à profiter de la courte vie. Il faut déceler les raisons de ce mouvement anti-religieux. La religion n'apporte pas que des réponses, elle apporte aussi des points d'intégrations. L'athée n'est pas un profane à chasser et à repousser. Je ne suis pas choqué de voir des croyants condamner les athées, avec la même facilité qu'ils condamnent les clandestins. Les croyants ont déjà prononcé leur verdict sans prendre le temps, de comprendre les raisons et les causes de chaque comportement humain. Pourquoi l'homme fuit-il Dieu ? Dieu est-il vraiment innocent ? Dieu a créé le diable. L'homme doit combattre Satan dans l'arène et dans ses veines. La clandestinité est une descente vers les bas fonds et involontairement, je suis devenu la proie du primitivisme moderne. Par le besoin de calmer ma faim, j'étais obligé de ramasser des restes de nourriture par terre. Je me comportais comme les SDF. Parfois, je ramassais des vêtements et une fois, je suis tombé sur un livre philosophique très intéressant, Philosophie terminales A et B. J'étais attiré par la pensée de Hume traduite dans cette ligne : « L'athée, qui, selon moi, ne peut l'être que de nom, mais jamais réellement. » Les Français, bien qu'ils ne croient plus en Dieu, suivent son tracé. La première chose qui saute aux yeux à Paris, c'est de voir autant de couples. Quel que soit l'âge, l'homme est toujours accompagné d'une femme, bien qu'elle se veuille libre et indépendante. Paris ressemble à un jardin d'Eden. Libres, ils prétendent n'avoir aucun Dieu et aucun maître. Pourtant, ils n'arrivent pas à vivre sans leurs idoles. Ils vénèrent des hommes : des stars de cinéma, de football, de musique et parfois même un modérateur de site Internet. Je constatais la vénération des Français envers les créateurs des sites, à travers les sites francophones. À cette époque, j'étais passionné par la poésie. Je me donnais un mal fou pour écrire et versifier ma verve en français. Jusqu'à constater que les membres français qui me critiquaient, flattaient le travail du créateur du site. Même, si celui-ci n'écrivait rien. Je n'ai pas hésité à exprimer mon indignation. D’ailleurs, pour me récompenser, les modérateurs n'hésitaient pas à me bannir et à me chasser hors des sites. En France, ce n'est pas la lèpre qui exclut et ce n'est pas Monsieur Hortefeux qui expulse. Les Français réagissent tous de la même façon. Comme j'étais un Dieu, je n'avais pas besoin de lécher les bottes des êtres humains. Les Français ont un point commun, ils font tout pour gagner l'amitié de n'importe quel homme influent. Dans le monde virtuel et réel, les Français cherchent hypocritement à sympathiser et à s'approcher des dirigeants. Calculateurs, ils réagissent purement par intérêt. Même si en réalité, ils n'aiment pas l'homme en personne. Toujours le sourire aux lèvres, comme la boulangère. Sincèrement, j'étais écœuré par le comportement de la plupart des Français. Je n'imaginais pas que des Français modernes, instruits et cultivés se comportaient avec bassesse. L'insupportable est qu'ils m'accusaient de vouloir gagner l'amitié d'un éditeur. Sincèrement, je ne suis pas un homme calculateur et jamais, je n'ai cherché à être l'ami d'un homme influent. En Algérie, j'avais toujours des problèmes avec mes hauts supérieurs.

Les Français qui fuient les interdits et les carcans de la religion vivent dans une société basée sur des règles et des lois, qui dessinent le droit de chaque citoyen et ses lignes de conduite. En premier, le respect de l'ordre. Au pays de la liberté aucun Français n'est vraiment libre. En habitant dans un immeuble Parisien, j'étais chaque fois harcelé par mon hôte. À cause de ses voisins que je voyais très rarement, j'avais l'impression de vivre dans une prison. Je devais vivre chez lui en pensant aux autres. L'article 49.3 est un exemple des lois qui permet au gouvernement de faire passer un texte qu'il présente sans vote de l’Assemblée. L'interdiction de fumer dans des lieux publics était obligatoire et les Français ont obéi à la règle. J'étais étonné du degré de l'obéissance des Français devant l'application de cette loi. Certes, quelques patrons de café ont manifesté, mais la loi a été appliquée envers et contre tous. Malgré les manifestations, Monsieur Sarkozy a appliqué ses réformes d’une main de fer. Je ne suis pas contre l'athée qui a renoncé au Très-Haut commanditaire. Je ne les condamne pas et, avant de les juger, je dois les comprendre. Leur athéisme est l'effet de la frustration que cause le duel infernal des croyants. Comment les croyants osent demander aux athées d'aimer Dieu si le juif et le musulman se battent à chaque époque, si la religion est un remède, pourquoi, ne guérit-elle pas le mal des croyants qui ne prennent pas la peine de comprendre les vrais commandements ? Ils savent tout juste se référer à un verset, un psaume et une loi pour condamner l'autre. Musulman, je partage l'aversion et la frustration des athées. En allant voir les Témoins de Jéhovah, les chrétiens et les juifs, j'ai constaté que les trois se rejoignent dans le même discours :

Dieu est bon.

Dieu aime les êtres humains.

Ce n'est pas Dieu le coupable. C'est l'homme qui est l'auteur de tous ses malheurs.

C'est toujours incompréhensible pour moi, de voir trois religions qui partagent la même vision sur Dieu, mènent le même combat et invitent des hommes à s'aimer entre eux, tandis que les fidèles s'entretuent et nourrissent les haines pour des bribes de différences. Il est illogique d'inviter des hommes à croire en Dieu, de le décrire comme un créateur pacifiste et aimant, en s’entretuant constamment. Est-ce des guerres de religions ? Où des guerres de privilèges ? Dans la banlieue parisienne, se dressent une mosquée, un Béthel et une synagogue côte à côte. Ce n'est plus de la diversité ! Mais une vraie divergence, qui fait diviser les hommes. La France est composée de plusieurs communautés juives, musulmanes, chrétiennes et hindoues. En réalité, la cohabitation entre elles est imposée. Les derniers échos du conflit israélo-palestinien sur le sol français prouvent la fragilité de l'entente. Devant ce constat, je ne suis pas contre la laïcité en France. La laïcité est comme un no man's land. Les trois religions doivent discuter loin de ses débats duellistes. Je ne suis pas un adepte de la laïcité, comme ils la veulent. Si demain, la laïcité était supprimée des écoles françaises, la paisible entente disparaîtrait aussitôt. Les trois communautés religieuses cohabitent et se supportent, mais ne s'acceptent pas. Les hommes des trois religions exhibent un respect malhonnête entre eux et leur convivialité ne tient qu'à un fil tenu. Parce que l’État français punit et châtie bien, chacun reste dans son coin. S'il existait un réel respect entre les trois communautés, son effet se reflèterait sur la société française. Hélas, la France est toujours confrontée aux affrontements entre les trois religions. Combien d'innocents ont péri à cause de leur appartenance ethnique et religieuse ! La violence est aussi forte que le taux de la haine que se porte les uns et les autres. Si demain la laïcité disparaissait, chaque religion défendrait ses couleurs. Ce jour-là, la France terre d'accueil deviendra un terrain de guerre et de deuil. Il faut comprendre que je soutiens la laïcité pour l'intérêt des jeunes Français. Ce n'est pas la religion qui dérange, mais les divergences d'opinion des hommes. Si demain l'école française devenait une école juive, les élèves musulmans en seraient exclus et vice versa. Je ne sais pourquoi les Parisiens attaquent la banlieue parisienne. Les politiciens n’évoquent la banlieue que pour parler de la violence et de la délinquance. Pourtant, dans cette banlieue, je suis honoré d'être le témoin d'un beau phénomène. À la sortie de l'école, vous croiserez des enfants de toutes les origines. Malgré la différence de leur teint, ils parlent tous la même langue. Ils sont tellement beaux ensemble !

Je ne me contredis pas si je déclare être contre l'application de la laïcité en Algérie. C’est un pays où il est obligatoire d'enseigner l'Islam à sa juste valeur et depuis la maternelle. Je suis le premier à m’opposer à l'introduction de la laïcité en Algérie. Malheureusement, les Occidentaux et les Américains nous imposent leur modèle de pensée. Les défenseurs de la liberté et de la démocratie veulent imposer la laïcité en Turquie, en poussant les Turcs à renier leur croyance. Pour rentrer dans l'Union européenne, les Turcs doivent montrer patte blanche. Le monde n'a pas évolué, puisque les Occidentaux le gèrent comme par le passé. Ils excellent dans l'art de greffer leur modèle de pensée dans des pays étrangers, sans se soucier qu'il peut y avoir un rejet. Les Occidentaux sont des grands enfants qui aiment jouer en redessinant la carte du monde. Ils aiment aussi colorer les pays les alliés en bleu et en orange les ennemis. Ainsi :

Pour introduire une nouvelle idée dans une société, il faut avant tout comprendre cette société.

Pour greffer une idée étrangère dans un corps social, il faut savoir si ce corps sera compatible au don.

Afin d'éviter tout rejet, il faut préparer le terrain.

L'Algérie, malgré son passé, est un pays islamique. Peut-être existe-t-il une petite minorité de chrétiens en Kabylie. Sinon nous sommes tous des musulmans et appliquer la laïcité serait un véritable échec. Les Algériens ne sont pas encore prêts à accepter un changement. Une des raisons de notre rejet est que nous ne sommes pas encore prêts à ouvrir nos portes aux chrétiens et aux juifs. Le spectre de la guerre et du terrorisme hante toujours les Algériens. Quel que soit le projet des Européens à l'avenir, les Algériens ne renieront jamais leur religion. Pourquoi le Maroc et la Tunisie sont-ils bien représentés en France ? Il faut vivre en France pour découvrir le traitement de faveur que réservent la France aux Tunisiens et aux Marocains. Tout simplement la présence des juifs dans ces deux pays, les favorise aux yeux du gouvernement français. Ces deux pays du Maghreb ont montré patte blanche à la France en imposant la laïcité aux musulmans surtout en Tunisie. La laïcité exportée n'a pas évolué avec les mœurs maghrébines d'une façon compréhensible et démocratique. Parce qu'ils dépendent du tourisme, ils étaient obligés d'ouvrir leurs portes aux Occidentaux. Les juifs et les chrétiens vivent merveilleusement dans ces deux pays méditerranéens, parce que le terrain laïc a été préparé pour eux. Le seul inconvénient est que le Maghrébin doit céder à ses dépens. Comment aurai-je pu me faire une idée sur le Maroc et la Tunisie, alors que je n’étais jamais allé. Paris ? Paris est une opportunité. Et à Paris, j'ai rencontré de la réticence de la part des Marocains et des Tunisiens envers mes origines. Ils m'attaquaient pour se défendre et traitaient les Algériens de terroristes. Les immigrés et les clandestins marocains et tunisiens nous harcelaient plus que les Français. Les médias parlent du racisme français, mais jamais du racisme marocain et tunisien. En premier, ce que je croyais du racisme et de la haine envers les Algériens, était en réalité de la gêne. Les Marocains et les Tunisiens, malgré le semblant de paix chez eux, exprimaient un malaise. Ce malaise n'est ressenti que lorsqu'ils sont devant un Algérien. Même si tous les immigrés prétendent qu'ils sont tous des Arabes musulmans et tous des Maghrébins, un sentiment de différence les divise. Pourquoi ? Il y a beaucoup de raisons qui poussent les Marocains et les Tunisiens à nous harceler. En premier, le changement imposé par leurs prestigieux gouvernements. Les Occidentaux à nouveau manipulent notre présent. Dans le passé, tout le Maghreb uni était composé de musulmans, de père en fils. La liberté de pratiquer la religion faisait partie de l'identité de chacun d'eux. Aujourd'hui, les chefs politiques contrôlent la liberté du Maghrébin en dessinant sa ligne de conduite et en inventant un nouvel Islam plus modéré. Les Maghrébins domptés sont humiliés par leurs deux gouvernements. Ils n'ont plus le droit de pratiquer librement leur religion. Sans oublier la présence des juifs. Les Tunisiens et les Marocains n'avaient pas choisi, mais ils étaient obligés de faire des concessions et d'ouvrir leurs portes aux juifs, alors que les Algériens sont libres d'aimer et de haïr les juifs. Ce petit détail fait toute la différence entre les Algériens et les autres Maghrébins. La laïcité a apporté de la prospérité pour les juifs et les chrétiens en Tunisie. Mais cette même laïcité a provoqué un déséquilibre dans l'identité des Tunisiens. Les Marocains évitent d'avouer qu'ils accueillent dans leur royaume des juifs. J'ai croisé des Tunisiens fraîchement venus de la Tunisie et des immigrés qui étaient très exigeants à faire la prière à son heure et à écouter le Coran. Sauf que leur foi tenait à des pratiques superficielles. Les Marocains sont de fervents pratiquants et pourtant leur foi ne les empêche pas de voler, d'insulter et de mentir. Comme les Algériens bien sûr ? Mais l'Algérien avec sa fierté estompe le Marocain. La religion n'est pas des pratiques sans un réel fond spirituel. J'espère que les Occidentaux avec le consentement du gouvernement algérien n'introduiront pas la pensée occidentale en Algérie, alors que la femme française se bat toujours pour défendre ses droits, en imposant une pensée étrangère, ils déstabiliseront l'ordre intérieur. Le sentiment d'infériorité chez les Tunisiens et les Marocains est dû aussi au changement du statut de la femme dans ces deux pays. Les Occidentaux bousculent les mœurs orientales en imposant une égalité entre la femme et l'homme. À Karachi, 8000 sympathisants de partis islamistes s'étaient manifestés pour protester contre le projet de loi qui modifiait en faveur la législation pakistanaise sur le viol et l'adultère. Par exemple, l'adultère ne sera plus puni de la mort par lapidation mais par cinq ans d'emprisonnement et une amende. Je ne critique pas mes frères les Tunisiens et les Marocains, parce que l'air du changement touche aussi les Algériens. J'espère aussi que mes frères les Maghrébins ne se fâcheront pas contre moi. À Paris, un Algérien n'hésite pas à se bagarrer avec un Tunisien et un Marocain, parfois à cause des événements historiques, à cause des juifs et parfois pour rien. Et à chaque occasion, l'Algérien exhibe sa fierté excessive. Comme si, il ne possédait pas des défauts. L'intérêt de mes observations est de comprendre pour corriger bien notre conduite, je n'insulte pas. La phase coloniale a créé une rupture entre les Maghrébins et entre leur religion. Nos dirigeants arabes ont tous profité de cette rupture pour s'enraciner dans le pouvoir. Chaque dirigeant mène le bateau à sa guise sans demander l'opinion de son peuple. Jusqu'à nos jours, la plupart des Algériens ne savent pas quel est l'intérêt de voter. Et même si nous votons, nos voix aux urnes ne valent rien, comme au Zimbabwe et aux États-Unis, avant l'ère Obama. Dans le passé, nous partions voter, comme si nous allions acheter du pain. Les Algériens n'étaient pas conscients de l'importance des événements. En deux mots, les Algériens étaient encore des ignares et nous disions merci à qui ? À la France bien sûr. Les Français nous traitent d'arriérés, alors qu'ils nous ont enterrés dans une profonde ignorance. Comment un peuple peut-il s'ouvrir sur le monde s'il stagne dans le passé ? Les Algériens ne lisent pas beaucoup, parce que le coût des livres est très élevé. Ils ne peuvent renouveler leurs connaissances et suivre l'évolution des mœurs. J'aurais espéré qu'avec la présence des journaux locaux, Internet et des chaînes de télévision du monde entier, l'Algérien s'ouvre sur le monde. Et pourtant, chaque fois certains proches au Bled me demandaient, si j'avais fait mes papiers. Quoi ? Les Algériens ne regardent-ils pas la télévision ? Les jeunes Blédards ne savent-ils pas que Monsieur Sarkozy mène une guerre féroce contre les clandestins ? Les Algériens sont-ils coupés du monde ? Ne lisent-ils pas les infos sur les journaux et le Web ? Ne savent-ils pas que Monsieur Sarkozy a supprimé toutes nos chances de devenir des humains ? Les Algériens sont-ils si déconnectés de la réalité ? Ignorent-ils que Monsieur Sarkozy a mené les Européens à signer le pacte des loups contre l'immigration clandestine. Les Algériens sont des ignorants par nonchalance ou par abdication ? Ils dorment encore, alors que nous sommes au seuil d'un nouveau siècle. Pourtant, l'Algérie n'est pas loin de la France. Comment les Algériens prouvent-ils ignorer l'enfer que nous vivons au pays des droits de l'homme ? Ils ne sont même pas préoccupés par le sort de leur continent ? Je constate que les Algériens veulent rester des demeurés. Malgré ma situation dégradante, je ne regrette pas d'avoir quitté l'Algérie. La clandestinité n'est pas une fatalité, c'est une injustice. Je ne suis plus un Algérien fier, je suis un renégat sans ses œillères. Paris m'a permis d'ouvrir les yeux sur le monde. D'habitude nous accusons la France d'avoir volontairement privé les Algériens de l'éducation. Mais aujourd'hui, les Algériens sont libres et indépendants. Alors qui les empêchent de se documenter et d'enrichir leur connaissance ? Est-ce de l'inconscience de leur part ? Non, puisque tous les Blédards me déconseillaient de revenir au Bled. Les Algériens de l'après guerre désespèrent de leur avenir. Nos aînés gardent leurs œillères et nous font tourner en rond. Je n'étais pas surpris d'entendre ce docteur me parlait de la guerre d'Algérie. Je crois que l'idée d'explorer l'espace n'a pas encore effleuré l'esprit des Algériens. Si l’Américain et l'Européen se disputent l'envie d'envahir et de contrôler le monde, l'Algérien traîne encore dans le passé. En Algérie, ils leurs parlent encore de l'histoire et jamais du futur. L’Algérien subit et n'anticipe pas. Le Français fasciné par son patrimoine historique l'exploite et célèbre le 14 juillet. Il est aussi touché par la folie des grandeurs et désir conquérir le monde. Le projet d'unifier l'Europe montre la volonté de contrôler le monde.

L'Algérien terrorisé par le passé colonial ne risque pas de provoquer la puissance occidentale. Les guerres épuisent l'Afrique et l’Orient est traqué par les attaques israélo-américaines. Les Algériens qui se souviennent des affres de la guerre ne se sentent pas prêts à ouvrir leurs frontières aux juifs. Ce que ces derniers ont fait aux Palestiniens est injuste et immoral. Pourquoi le Maroc et la Tunisie ne manifestent-ils aucune réticence envers les juifs et les chrétiens ? La cohabitation entre musulman et juif est imposée par les chefs d’État aux peuples. Sous l'effet de la peur, Tunisiens, Marocains et juifs vivent ensemble. Le juif vit en paix en Tunisie et en Maroc, parce qu'il se sent protégé par les grandes puissances. Les Maghrébins supportent le juif chez eux par un pur intérêt commercial. Ce n'est pas de l'amour, ce n'est pas de la tolérance, ce n'est pas de l'entente, c'est purement pour le business. Les Marocains et les Tunisiens acceptent les juifs chez eux, parce qu'ils savent que la douce France récompense très bien ses alliés. La preuve : les immigrés marocains se portent bien en France. D’ailleurs, la France à plusieurs reprises, a pris pour modèle la laïcité en Tunisie. Tariq Ramadan et Abdelwahab Meddeb étaient les invités de Frédéric Taddéi dans son émission Ce soir (ou jamais) ! Autant je trouvais bizarre de voir Abdelwahab Meddeb défendre la laïcité en Tunisie, autant j'étais surpris de voir les Français prendre la Tunisie comme l'exemple de pays moderne et démocratique. La réussite de la laïcité ne se traduit guère par l'image d'un peuple soumis. La plupart des immigrés maghrébins refusent de rentrer au Bled, parce qu'ils ne croient plus au futur de leurs pays. Malgré les expulsions massives et les risques, de jeunes Maghrébins réussissent à atteindre les côtes françaises. Pourquoi des jeunes de 20 ans fuient-ils leurs pays ? Parce qu'ils n’y a plus d'avenir pour eux.

La Tunisie est un minuscule pays qui dépend du tourisme. Qui sont les touristes ? La plupart, des Occidentaux et les juifs. Les orientaux ne sont pas assez riches pour se permettre le luxe de voyager. L'idée de faire le tour monde n'a pas encore effleuré leur pensée. Par contre, les Occidentaux sont des fêtards qui exigent des hôtels de luxe et de la sécurité. Sur les plages, les femmes occidentales aiment flâner à moitié nues. Et actuellement la plupart des États arabes conditionnent leurs sociétés à accepter des touristes étrangers, en piétinant les principes islamiques. Les bordels et les bars qui existent en Algérie sont l'héritage de la phase coloniale. Aujourd'hui, ils sont tolérés pour laisser se défouler une jeunesse opprimée et déprimée. La laïcité sans un choix, n'est pas un exploit. La vraie démocratie se manifeste par donner le droit au peuple d'exprimer son opinion et son choix. La plupart des pays orientaux ne profitent pas de ce privilège. L'Afrique entière est sous le règne de l'homme préhistorique. Nous n’avons aucun droit, sauf le devoir de subir. Comme le Liban qui, par sa situation géographique, subit la tyrannie des dirigeants politiques. Abdelwahab Meddeb exaltait les bienfaits de la laïcité tunisienne en citant l'évolution de la situation de la femme tunisienne. Pourquoi les hommes se servent-ils toujours de la femme ? Comme si le sort de la femme objet les intéressait... ! Ce n'est pas l'homme qui a libéré la femme, c'est elle-même qui s'est libérée de ses chaînes. Pourtant, la femme algérienne musulmane ne souffre pas. L'Algérienne participe et anticipe, voilée ou pas. La femme algérienne est libre de choisir. Pourquoi se servent-ils toujours de la femme ? S'ils veulent faire une guerre, c'est pour sauver la femme. De qui ? De l'emprise de l'homme. Pourquoi est-ce à l'homme de défendre les intérêts de la femme ? En France, c'est la femme qui a défendu ses intérêts. En ce mois de Mai 2008, les Français ne parlent que de Mai 68. Les femmes de ces années-là étaient décidées à manifester loin des hommes. Une façon de prouver qu'elles peuvent réussir leur challenge sans leur intervention. Les femmes étaient conscientes que la présence d’un seul homme dans leurs rangs pourrait faire de l’ombre à leurs exploits. J’aimerais bien que les journalistes, les hommes français ne se mêlent plus du sujet des femmes orientales en leur laissant le soin d'évoluer leur situation toutes seules. Malheureusement, les Occidentaux veulent doper l'évolution des mœurs orientales. La laïcité tunisienne ne protège que des intérêts purement économiques et touristiques. De plus, la femme orientale interprète mal la liberté. Couper ses cheveux, porter un pantalon jeans et fumer une clope ? Est-ce un signe de modernité et de liberté ? Le Maroc est aussi loin d'être un pays moderne et civilisé. Si la France est un vrai allié du Maroc, c'est grâce aux concessions que les Marocains ont faites. Le Maroc est pays touristique. Les Français juifs et autres vivent comme des rois là-bas, en dépit de la situation dégradante des Marocains. Les Algériens refusent de s'appauvrir, alors que les étrangers s'enrichissent dans leur pays. Au Maroc et en Tunisie, le peuple est soumis à l’État. Les fruits des concessions faites par les Marocains et les Tunisiens se reflètent en France, puisqu'ils sont très sollicités par les Français. En particulier, les Marocains sont très présents sur la scène et les plateaux de télévision. Bien sûr, ils sont talentueux ! Mais surtout, parce qu'ils hébergent les juifs français chez eux. Sans oublier le rôle de la mémoire collective et celui des Pieds Noirs. La plupart des Français célèbres étaient nés dans l'un des deux pays. La jalousie des Marocains et des Tunisiens envers leurs cousins les Algériens est très ressentie à Paris. Si j'étais victime de leur harcèlement, je refusais toujours de participer à leur éternelle bagarre. Chacun se croit meilleur que l'autre, alors qu'ils se ressemblent tous. Chacun a ses défauts et ses qualités. Si les Algériens sont les mieux lotis, que font-ils en France ? À chaque occasion, les immigrés sont pointés du doigt blanc. Pour ma part, je conserverais ces principes :

  • Je me permets de garder le système laïc dans les écoles françaises, comme une mesure de sécurité pour une période temporaire. Il faut protéger les enfants du conflit religieux et non de la religion. Je refuse que des jeunes innocents deviennent la proie des hommes. Il faut radicalement régler ce problème des guerres ancestrales entre les trois religions. Nous devons dialoguer et discuter sur les points communs qui nous unissent. Arrêtons de tirer profit de l'ignorance des jeunes et d'attiser leur haine.
  • La diversité existe et plus d'un pays est composé de différentes ethnies. Bye Bye Belgium confirme mes ambitions et mes idées, en relançant le débat et en affrontant la réalité. Je remercie mille fois Philippe Dutilleul et je suis respectueux envers son intelligence qui n'a rien d'une audace provocatrice. La Belgique se compose des Flamands et des Wallons. Il fallait régler la question de qui commande qui ? Et est-il sage de diviser un pays ? Qui sera le grand gagnant ? Surtout pas les citoyens belges. Il y a toujours des leaders qui attisent les tensions et avivent les rancunes. Ils se servent d'un petit fait, d’un prétexte pour déclencher un raz-de-marée. Ces dirigeants, ces protagonistes ne vont que se servir d'une excuse pour créer le chaos. Ils vont mobiliser les citoyens, attiser le patriotisme et dénoncer les discriminations. La raison du chaos est que les Wallons ont plus de faveurs que les Flamands. Sous le couvert du chauvinisme, l'argent et le luxe sont les vraies raisons du conflit belge. La culture et la langue ne sont que des prétextes à déclarer la guerre. À la fin du show, les honnêtes citoyens seront les premiers oubliés par les protagonistes. Arrivés au sommet, les dirigeants se partageront le pouvoir et se disputeront le règne. Les citoyens divisés croiront qu'après la réussite de la rupture, ils seront en paix. Les Flamands seront confrontés à une autre division entre Flamands, un nouveau conflit : celui de la droite et la gauche, alors que les politiciens se partagent le pouvoir, les citoyens flamands seront à nouveau trahis et devront aussi supporter l'indifférence des forces politiques. La France offre un exemple vivant sur l'indifférence des forces politiques de la gauche et de la droite. Tandis que les Français sont tiraillés par la précarité et les licenciements massifs, les politiciens ne se préoccupent que de détruire leurs opposants. L'Amérique est l'un des meilleurs exemples de la fracture sociale et du déséquilibre mental. Les dirigeants et les riches se partagent le luxe, alors que le citoyen américain est ruiné par les dettes. Qui est responsable de la faillite française et de la crise américaine ? Est-ce le peuple ou ses dirigeants ? Qui a vidé la caisse ? Le contribuable ou les détournements de fonds ?
  • L'Algérie aussi souffre de ce problème de communautarisme. La Kabylie envisage de retrouver son autonomie. J'ai croisé un jeune immigré parisien d'origine Kabyle, qui discutait avec mon ami dans leur dialecte. Je lui faisais remarquer naïvement que je n'avais rien compris de leur discussion. Il m'assenainstinctivement que les Arabes les détestaient et que nous refusions d'apprendre leur langue. Sincèrement, j'étais très choqué par ses propos. Je lui expliquais que nous n’avions aucune raison de détester les Kabyles, alors que nous formions tous un seul peuple. Et si je maîtrisais moins sa langue, c'était juste parce que les Berbères sont minoritaires en Algérie. Dans mon quartier, nous nous entendions très bien avec nos voisins kabyles. Je suis vraiment dans une drôle d’Ère, j'étais obligé de justifier et de prouver mon respect à un Algérien, qui parlait tout simplement un dialecte différent que le mien. Ce sentiment de réticence envers les Arabes se manifeste en Algérie dans les communes composées en majorité de Kabyles. Je ne suis pas contre leur volonté de sauver leur culture et leur patrimoine devant toute invasion. Les Arabes peuvent très bien conserver leur culture en respectant les autres civilisations.
  • Je ne tolère aucune extinction et je n'approuve aucune division.
  • J'ai croisé beaucoup de Kabyles à Paris. Certains d'eux étaient des sans-papiers qui travaillaient avec moi et qui parlaient couramment l'argot algérien. Il n’y avait aucune différence entre le berbère et l'arabe. L'unique problème venait de la grande Kabylie Tizi-Ouzou. Les Berbères qui vivaient en masse loin des Algériens arabes, éprouvaient une haine envers eux. J'étais aussi étonné d'apprendre que tous les jeunes Algérois kabyles ne croyaient pas à l'existence d'une différence entre les Algériens arabes et kabyles. La capitale Alger est un exemple vivant de la cohabitation. Je me souviens qu'en Algérie, je ne comprenais aucun mot berbère. Et pourtant, nous vivions ensemble dans la cité en partageant le meilleur et le pire. L'Islam était un des traits d'union qui nous unissaient. Les autres Kabyles qui aspirent à une autonomie, évoquent souvent la mort mystérieuse du chanteur Matoub. Lorsque j’ai demandé à deux amis clandestins, des Algérois kabyles des informations sur ce chanteur, j'ai été surpris de leur réponse : sans hésitation, ils l'ont maudit ! Le chanteur Matoub Lounès s'était converti au christianisme. Et du coup, je commençais à comprendre. Ce n'était pas le premier Kabyle qui reniait l'Islam et ce n'était le premier Kabyle qui m'agressait verbalement. Les Kabyles ne se convertissent pas par conviction, mais par aversion envers les Arabes. Ils n'arrivent pas à dissocier l'Islam des Arabes, puisque l'Islam est un message adressé à tous les habitants de la Terre. S'ils veulent attaquer les Arabes, pourquoi critiquent-ils l'Islam ? En voyant des Kabyles porter des croix, je me demandais qui tirait profit en attisant la haine entre Algériens. Ce n'était pas un hasard qu'un vieux Kabyle Parisien me disait :

– Un français m'a dit que les Kabyles ne sont pas des Arabes !

Je lui répondu avec un soupçon d'étonnement :

– Et pourquoi serait-ce au Français de t'informer sur ton histoire ? Je doute bien que le Français, le capitaliste, donne des cours d'histoire gratuits aux Kabyles. Crois-tu que le Français défend ton intérêt, si une guerre intérieure éclate en Algérie, la France sûrement s’en mêlera. Ça ne te rappelle rien ? La guerre d'Irak s'est produite ainsi. Un conflit nourri au profit d'un projet purement économique. Les Irakiens meurent, tandis que les Américains exploitent leur pétrole. Les Kabyles ont-ils oublié que les Français ont torturé nos aînés durant plus d'un siècle ? Dommage ! En devenant des Français les Kabyles parisiens ont supprimé de leur mémoire un passé durant lequel Arabes et Berbères partageaient la même misère et le même pain. Drôle d’Ère, l'homme est toujours victime de ses trous de mémoires. Aujourd'hui, le Kabyle est devenu amnésique. Les Français l'ont séduit avec une bouteille de vin et une carte de séjour. Le zouave fils de Kahina et Lala Nsoumer est amnésique et dupe. À Paris, la plupart des Kabyles sont des propriétaires de brasseries. Ils ont échangé le vin contre l'huile d'olive et préféré l'ébriété de l'Occident à l'appel du Muezzin. Un autre événement déclencheur s'était produit dans le monde virtuel. Je discutais avec un ami, Philippe à propos de la francophonie en exprimant ma réticence envers ce projet. Un autre poète algérien d'origine kabyle s'est intervenu en soutenant le Français. Je m'interrogeais sur l'intérêt de cette amitié précoce entre les Français et les Kabyles. Pourquoi les Français chuchotent-ils à l'oreille de ces derniers ? Espèrent-ils offrir des solutions à l'autonomie de la kabylie. Pourquoi n'arrivent-ils pas à résoudre le problème en Corse ?

  • Les croyants glorifient le beau sacrifice de l'homme au nom de Dieu. Selon eux, l'homme doit faire don de soi à Dieu ! C'est beau. Mais en réalité aujourd'hui, il s'agit du sacrifice de toute l'humanité. Ils nous charment, nous hypnotisent et nous invitent à devenir des serviteurs fidèles. Notre âme, notre corps et notre bien lui appartiennent, à Lui, le grand donateur et adorateur. Mais il ne s'agit plus de la mort d'un seul homme. L'histoire ne s'arrête pas à Moïse et à son fils Ismail. Les croyants ferment les yeux sur le grand lot des êtres humains qui succombent au nom de la religion. Si Dieu exige un sacrifice, je lui donnerai mon âme sans hésitation. Mais le sang coule toujours et rien ne peut rassasier les épées aiguisées. La mort est partout, et à chaque siècle des hommes meurent sur le champ de l'horreur. En cherchant la faille dans la spirale des batailles, se donner la mort semble inutile aux yeux de Dieu. Je ne veux être ni un kamikaze, ni un martyr. La force n'est pas dans le suicide collectif de la masse. Les guerres et les bains de sang ne suffisent plus, c'est qu'une perte de vies et une perte d'énergie. Les hommes croient faire l'histoire en redessinant la carte du monde. Mais en réalité, ils sont que des pions qui tournent en rond. Nous faisons pareil : en Kabylie, une poignée de protagonistes attise les émeutes et la colère des habitants, une minorité contre une majorité. Je ne sais qui attise cette rumeur de haine que nous portons aux Kabyles. Des amis me disent que le défunt Président Houari Boumediene avait su maintenir le calme dans son époque à coup de cravache. Le défunt Président Saddam Hussein a maintenu l'ordre dans ce pays grâce au fouet. Seulement, l'effet disparaît avec la disparition des facteurs et rien ne sert d'opprimer un peuple en le maintenant sous pression. La pression est utile dans des situations extrêmes. Par exemple, au temps du Président Houari Boumediene l'Algérie sortait d'un enfer. Les Algériens étaient moins préparés et tous étaient des ignorants et des illettrés, la paix demeurait fragile devant la tentation des pays voisins. Mais aujourd'hui, les Algériens, bien quelques faiblesses, sont en majorité des universitaires et des intellectuels. Il est temps pour l’État d'adopter un nouveau régime et une nouvelle politique. Il n’y a pas d'échappatoire, puisque tôt ou tard l’État sera confronté aux exigences d'une nouvelle génération plus évoluée et plus mûre. Si à l'avenir le peuple algérien se renseigne sur ses droits, aucun régime dominant ne pourra le priver de réclamer son droit de vivre. Nous sommes au seuil 21ème siècle, il est utile de rénover notre façon de voir l'avenir. L'avenir appartient aux nouvelles générations et la Terre à Dieu. Il faut donc éduquer les jeunes Algériens et les préparer à la vie politique. Ce n'est pas au Président de gérer seul le pays, il appartient à chaque citoyen de participer à sa vie. L'Irak est un bel exemple du besoin du peuple à être le maître de son destin. L'ambition du Président Saddam Hussein a causé la perte d’innocents citoyens. Aujourd'hui, le défunt Président ne risque rien, seuls les Irakiens subissent la tyrannie des Américains et des hommes sanguinaires. Nous ne voulons pas d'une Algérie taillée sur mesure au gré de l'Occident. Nous ne voulons pas ressembler aux autres pays arabes qui sont hypnotisés par le faux-semblant de la belle réputation du Blanc. Le mythe de l'homme blanc moderne est qu'un leurre. Les Français se battent encore contre le système. Si les conditions favorables se présentent, chaque être humain peut réaliser son histoire. Il ne suffit pas du passé, l'important est que les Algériens fassent leurs preuves dans le futur. L'important est que chaque Algérien sente qu'il est utile au développement de son pays. Malheureusement, je suis l'un des jeunes Algériens de l'après-guerre, qui se sentait exclu de son pays par le système algérien et les Algériens eux mêmes. Au lieu de vivre sur la marge, j'ai choisi de venir dans l’Hexagone. Malchanceux, je me suis heurté à la politique du chiffre, aux expulsions et à la crise économique que traverse la France, l'Europe et le monde. Les Français traînent parce qu'ils ont renié le principe de l'égalité. Le petit citoyen français ne se trouve plus dans une France fracturée. Les journalistes français ne s'intéressent qu'aux politiciens et aux riches. Le fossé est très grand entre le Président et le petit fonctionnaire. Ce petit citoyen est devenu un figurant, un pion et un plaignant. Pourtant, ce petit pionnier a basculé les mœurs en Mai 68. L'égalité des forces est plus une façade qu'une valeur républicaine. En France, au pays de l'égalité, vous n'êtes égal qu'à votre rang. J'étais choqué par le nombre des pauvres et de découvrir que le petit citoyen se bat et crie toujours pour se faire entendre. Je croyais que grâce à son faste passé marqué par les conquêtes, les pillages et les colonisations, le Français était devenu un homme riche. Or, à Paris, existe un nombre impressionnant de misérables et de simples Français qui ne sont pas concernés par la Révolution et l'évolution. J'étais choqué par la médiocrité de leur intelligence. Les Algériens ne réussiront à percer que s'ils se libèrent du passé. Au lieu de vivre dans notre passé déjà connu, je préfère investir dans un futur inconnu.
  • Tous les Arabes sont d'accord pour affirmer qu'il valait mieux pour les Irakiens de rester sous le règne du Président Saddam que d'être détruits sous le règne des Américains. Au moins, la majorité des Irakiens vivait en paix aux dépens d'une minorité. Aux yeux des Arabes, Saddam Hussein le tyran était devenu un héros et un martyr, seulement parce qu'il a été tué par les Américains, les alliés des juifs. Je suis étonné de voir que les Arabes ne parlent que de Saddam Hussein tué à la fête des musulmans. Le sort des Irakiens qui meurent chaque jour ne les intéresse plus. Pourquoi la mémoire collective n'immortalise-t-elle que le nom d'un seul homme et ignore les noms des autres innocents morts sur le champ de l'oubli ? Seul, un mur de marbre les immortalise. La mémoire collective est-elle surchargée qu’elle ne peut retenir que le nom d'un héros ? Les Irakiens comme tous les anciens peuples sont coupables d’avoir renoncé à participer à la gérance de leur pays. Le passé influence notre pensée et nous marchons toujours dans l'ombre d'un seul homme. Chaque Président, chaque décideur peut nous sauver ou nous ensevelir. Je ne crois pas au Messie, mais je crois à la masse. L'époque coloniale a laissé en Afrique de graves séquelles en l'entraînant dans une réelle décadence et en contribuant à ralentir l'évolution des Africains. Les pays sortent démunis par de longues guerres, et gouvernés par des forces politiques inexpérimentées. J'étais présent, lorsque les ministères algériens de l'éducation sous la directive des anciens présidents gaspillaient énormément d'argent et sacrifiaient énormément d'élèves. L'école algérienne était devenue un laboratoire, et l'élève algérien un cobaye. Moi-même, en tant que professeur, j'étais juste un impuissant figurant. Je ne pouvais rien faire car les ordres venaient de là-haut, du ministère de l'éducation. Les ministres expérimentaient les dernières retrouvailles des Occidentaux dans le domaine éducatif et scolaire. Mes hauts supérieurs ignoraient les écarts socioculturels entre l'enfant algérien et l’Occidental. À la manière du copier-coller, les ministres algériens ont appliqué des systèmes éducatifs étrangers à l'élève cobaye. Dans ces dernières années, le gouvernement algérien tentait d'enseigner l'anglais depuis le bas âge. La tentative fut un vrai fiasco et j'étais le témoin de ces enfants algériens anglophones qui avaient du mal à s’intégrer et à suivre les classes francophones. L’État, en renonçant à son projet, en a fait payer le prix aux enfants. Des tonnes de livres ont été brûlées et la plupart de ces élèves cobayes ont été mis dehors. Le gouvernement algérien a-t-il dédommagé les victimes ? Non ! Par contre l'Algérie cache ses crimes en demandant à la France de reconnaître les siens. Les politiciens algériens et français gaspillent les budgets puis, nous annoncent que la caisse est vide. La seule différence entre l'Algérie et la France, est que le ministre français en cas d'erreur démissionne et l’Algérien est muté dans un autre ministère. Le plus beau chez le ministre algérien est sa polyvalence. Le même ministre exerce des fonctions différentes, il peut être le ministre de l'économie, du sport ou de l'éducation. Je me demande combien de diplômes possèdent ces ministres ? Au lieu d'aérer le gouvernement, les mêmes ministres algériens se partagent le pouvoir. Ils sont tous des vieux, alors qu'il n’y a pas une carence de jeunes ! Quand verrons-nous de jeunes Algériens au pouvoir ? Une des raisons qui me faisaient quitter l'Algérie était de voir les jeunes Algériens victimes d'injustices. J'étais un de ces jeunes Algériens qui ne trouvaient plus sa place. Je devais obéir et suivre le troupeau des vieilles peaux. Toutes les places étaient déjà prises ou déjà réservées aux petits-fils des politiciens, des riches et des Moudjahidine. J’en avais ras-le-bol des ministres qui exigeaient de nous une soumission totale à l’État. Les ministres sanglés dans leurs costards épuisaient l'enseignant algérien. Au lieu d'écouter l'enseignant qui est plus prés de l'élève, le ministre copie des programmes venus d'ailleurs. Comment pouvons-nous ignorer dans notre Ère le rôle de l'enseignant ? Les ministres imposent des réformes et de nouveaux programmes sans prendre en considération la personnalité de l'élève et sans mesurer le degré de son évolution. Le message passe, si nous prenons en considération les caractéristiques de notre interlocuteur. Ce qui me met en colère, c’est de voir l'enseignant français souffrir de l'indifférence de l’État envers ses réclamations. Je suis outré de voir le manque de considération que reflète le gouvernement français envers l'enseignant. Le premier rôle de chaque ministre est d'écouter les enseignants qui sont sur les terrains comme des soldats. L'enjeu est crucial et très important, l'avenir de jeunes enfants est en jeu. Il faut cesser de croire que les ministres sont des cracks et que l'enseignant est un pion qui doit exécuter les ordres. Les Algériens trébuchent, parce qu'ils sont toujours au stade de l'expérimentation. J'espère que ces données ne servent pas de prétextes à l’État pour se justifier. Le gouvernement algérien peut minimiser les dégâts, s'il s'ouvre à son peuple. Le gouvernement algérien doit consulter la masse, parce que son avenir est une priorité. À l’inverse, je ne peux excuser le gouvernement français riche par ses expériences de vouloir ignorer les cris de ses enseignants. Si la rupture entre le peuple algérien et son gouvernement a été causé par un corps étranger, le gouvernement français cause lui-même sa rupture avec les citoyens. La réussite d'une civilisation se consacre si le gouvernement est mis au service du peuple. Nous ne sommes pas à l'époque des dirigeants qui soumettent les citoyens à leurs ordres. Jadis, j'étais un professeur et j'étais confronté à ses ordres indiscutables venus du sommet.
  • Le monde souffre d'un problème de communication. Si le courant ne passe pas, ce n'est pas à cause du fait que nous ne parlons pas la même langue, puisqu’en France j'arrive à communiquer avec des Chinois, des Africains, des Indiens et des Roms qui ne parlent pas un mot français. Nous communiquons avec le geste et le cœur. Je me mets à leur niveau et parfois, c'est à moi de m'élever. Le problème de notre Ère et que le système oblige l'homme à changer et à s'adapter. Au lieu de tailler des régimes gouvernementaux selon les mensurations du simple citoyen, c'est à nous de nous réduire et de nous soumettre. Comme dans le monde de la mode, c'est au mannequin de sculpter son corps selon le modèle prédéfini du créateur. La femme doit suivre des régimes draconiens et se torturer pour dessiner sa silhouette et se faire accepter. En Occident, la femme n'est pas vraiment libre, puisqu'elle est obligée d'obéir à des normes et d’entrer dans le moule. Sinon, la femme sera exclue de la société moderne. La liberté reste un concept, puisque personne n'est vraiment libre en Occident. Les homosexuels resteront toujours des plébéiens aux yeux des Français, malgré le semblant de liberté.
  • Bien que je désire être autonome, je ne suis pas contre toute forme d'ordre et de discipline. L'homme est un être humain capricieux qui a besoin de suivre une ligne de conduite. Je conteste le besoin des hommes de faire des comparaisons entre les différents ordres et codes de chaque pays et communauté. Si vous préférez le régime capitaliste, ne critiquez pas le régime communiste. Si vous aimez marcher les pieds nus, ne me reprochez pas de mettre des chaussures. Le manque de communication mène à un manque de respect entre les hommes. À Paris, dès que je pose mon pied dans un grand magasin, je suis déjà surveillé à cause de mon teint. À leurs yeux, un Arabe est un voleur et je suis rentré pour dérober. Parce que je suis musulman, le système réduit mon cercle de liberté. Je suis réduit à supporter la violence du cercle des badauds, puisque le système m'enferme dans un cercle vicieux. Je suis musulman, donc je suis dangereux et je suis une bombe à retardement. Je ne me rebelle pas, si je refuse d'être stigmatisé. C'est aux systèmes français et occidental de changer leur vision envers moi, puisque je ne suis pas un terroriste. Ce n'est pas à moi de montrer patte blanche à l'Occident. Le système français et occidental qui me demande de m'intégrer oublie qu'il s'est déjà introduit dans ma vie en bousculant mes mœurs et m'imposant son mode de vie. Je dois m'intégrer à quoi, puisque je m'habille et que j'imite l'homme occidental dans chaque geste. L'homme oriental est devenu malgré lui le sosie de l'homme occidental. Les seuls miraculés qui vivent au rythme de leurs ancêtres sont les hommes des tribus reculées qui vivent au fin fond des forêts primitives. Sinon, le reste du monde vit et s'habille à la mode occidentale. Les investisseurs français s'introduisent dans les pays pauvres en inondant le monde avec les nouvelles tendances de la mode. Le Français ne s'intègre pas à l'étranger, il s'impose, bouleverse les traductions et les dégâts sont considérables dans les pays en voie de développement. Le capitalisme sans morale n'hésite pas à couper un arbre centenaire à Madagascar pour planter son nouveau cite touristique. La liberté est du craque dans une époque ou même l'homme blanc doit obéir sans rechigner. D'accord, le système a réussi à obliger le citoyen français à arrêter de fumer dans les lieux publics, mais cette règle ne s'applique pas souvent. Comment voulez-vous que l'immigré s'intègre s'il est isolé dans des banlieues délabrées ? Le système a réduit le banlieusard à vivre dans des cités, des réserves conçues pour les étrangers. Déjà, il l'a mit à l'écart ! Les politiciens, les journalistes français le rendent responsable de toutes les violences. Comme si dans les prisons françaises, il n’y avait pas de criminels blancs. Vous ne voulez pas de violences dans les cités, alors changez votre vision sur les immigrés. Cessez de traiter les banlieusards d'enfants issus de l'immigration et traitez-les comme des enfants français. Le système qui les attaque les maintient dans la case des perdants. Je ne suis étonné d'être traité comme un sauvage par un Breton. Les Occidentaux veulent nous caser dans ce rang inférieur, pour prouver qu'ils sont des hommes supérieurs. Je suis un Arabe qui ne croit pas au mythe de l'homme blanc moderne. Donc, je ne réponds pas à leurs insultes ! Au lieu de perdre mon temps à me défendre, j'ai choisi d'étudier et de construire mon avenir. Au lieu de perdre mon énergie dans une stérile colère, j'aime concentrer mes forces vers l'inconnu. Je ne bougerai pas le petit doigt, puisque c'est aux Occidentaux de changer leur opinion sur moi. À Paris, beaucoup d'Arabes s'énervent et se bagarrent, parce qu'un passant les a traité de «sales Arabes». Ce n'est pas étonnant de voir des badauds hocher la tête devant la hargne de l'Arabe, je peux même lire sur leurs lèvres cette phrase :

– Ah ! Les Arabes, ils ne changeront jamais !

  • Les Occidentaux ne cherchent pas à comprendre la colère de l'Arabe, ils jugent tout simplement. Je refuse de ressembler aux Noirs, qui de génération en génération, essayent de prouver aux Occidentaux qu'ils sont des hommes libres. Les Africains sont tellement idiots qu'ils fêtent avec les Français l'abolition de l'esclavage. Les Africains veulent rester des pauvres nègres, en reconnaissant l'abolition de l'esclavage peut-être contre une pension mensuelle. Au lieu d'exiger des indemnités et de vivre de la charité des Français, les Négus devront se libérer du passé et travailler la Terre de leurs ancêtres. Arrêtez de culpabiliser les Français et œuvrez dans un nouvel horizon que celui du passé. Le français fête son anniversaire et non, son déclin. Les Africains devront célébrer les événements glorieux et non la disgrâce et l'esclavage. L'Éthiopie n'est pas le pays de la faim et de la pauvreté, l'Éthiopie possède une histoire riche. Dommage que les riches saoudiens ont oublié que le Négus a accueilli et protégé les amis du prophète (SAW). Les riches dirigeants arabes devront s'acquitter de leur dette en contribuant au développement de l'Éthiopie chrétienne, au lieu d'irriguer l'économie américaine. Les Arabes ont plus d'intérêt à participer dans le développement de l'Afrique, que d'enrichir l'économie américaine et européenne.
  • Comment voulez-vous que l'étudiant algérien réussisse son bac si le système éducatif l'épuise par le poids de son sac à dos ? Il est surchargé de livres, eux-mêmes surchargés de programmes intenses. Comment voulez-vous que le jeune Algérien ne quitte pas l'école très tôt, si le taux du chômage est élevé. Les gouvernements se moquent des citoyens ! Comment voulez-vous que nous croyions à la justice, si les magistrats sont capables des pires jugements ? J'étais vraiment terrifié par le taux des dégâts, en suivant l'émission Faites entrer l'accusé qui exposait l'histoire des rescapés de l'affaire MyriamBadaoui. Comme beaucoup d'Africains, j'avais confiance dans la rigueur du fonctionnement de la justice française. Mais le dysfonctionnement judiciaire commis dans l'affaire d'Outreau a confirmé mes convictions. Il faut faire des reformes dans le domaine juridique en protégeant les citoyens. Aujourd'hui, je comprends la raison du grand nombre des associations en France. Les citoyens ne font plus confiance au gouvernement, qui privilégie ses intérêts économiques. Les excuses des présidents de tribunal aux victimes de l'affaire Outreau ne suffisent plus. À force de vouloir trouver un coupable sur-le-champ sous la recommandation du Président afin de satisfaire l'opinion publique et prouver l'efficacité du système policier, beaucoup d'innocents se retrouvent interpellés par erreur. Le manque d'effectifs, le nombre important de dossiers à traiter et la pression des hauts responsables facilite le dysfonctionnement. Est-il tolérable qu'un homme passe cinq ans en prison avant d'être jugé ? Il sera indemnisé. Les politiciens et les juristes français croient qu'avec l'argent, ils peuvent tout régler. Je suis horrifié par l'inconscience des hommes politiques en cas de perte humaine. Au lieu d'envoyer un nouvel accusé dans une prison, surtout lorsque son procès est en cours, il faut l'enfermer en premier temps dans des grands centres loin des grands criminels. Surtout si c'est sa première incarcération. Enfermer une personne dans une prison est dur pour n'importe qui et le côté psychologique est ignoré, lorsqu'il s’agit d'un hors-la-loi. Mais la loi française est aussi capable de faire des erreurs avec le temps. Je propose de préparer le nouveau condamné à la vie carcérale avant de l’enfermer directement. Le prisonnier doit s'habituer à l'isolement et à vivre seul dans une cellule. Dans une prison normale, le prisonnier sera confronté à la violence des anciens détenus. Je sais que les juges, les avocats ressemblent aux infirmiers et aux médecins qui, au fur et à mesure de l’exercice de leurs fonctions, deviennent insensibles et indifférents à la douleur des autres. Un juge peut envoyer un homme en prison, comme un médecin qui lui administre une hormone de croissance contaminée. Les hommes deviennent des cas à traiter et non des êtres humains. Clandestin, je suis prisonnier d'une situation bizarre. Le système français m'a déjà condamné et me culpabilise.

 

Envoyer un homme en prison ne gênera pas les hommes qui ont prêté serment. Les accusés de l'affaire de Myriam Badaoui détruits ont tout perdu, malgré les indemnités. Parfois, j'ai l'impression de vivre un cauchemar en recensant les bavures du système français. Je propoce que les accusés passent une période préparatoire dans de petites prisons, des centres de rétention provisoire pour les nouveaux détenus, des centres de sûreté en faveur des êtres humains condamnés, loin des anciens criminels considérés très dangereux, en premier lieu pour préparer les nouveaux à s'habituer à l'isolement. Il est difficile d'emprisonner des gens dans un espace de 9 m². Prenons modèle sur des centres à l'image de la nouvelle prison de La Brenaz inaugurée à Genève. Le régime de semi-détention de cette prison prépare les nouveaux détenus à entrer dans le monde carcéral. Je veux surtout protéger les jeunes afin de leur éviter un grand choc émotionnel. Aucun politicien, aucun juge et aucun avocat n'a passé une nuit dans une prison pour savoir ce qu’endurent les détenus. En plus du confort, ils ont besoin de sûreté. L'administration a besoin d'un coupable dans les dernières quarante-huit heures qui suivent le crime. L'affaire de l'enseignant qui a frappé son élève prouve ce besoin de l'administration de trouver un coupable. Bien sûr, ici, les faits sont réels et l'enseignant ne devait pas frapper son élève. Mais qui est le plaignant ? Un gendarme. J'évite d'évoquer la façon avec laquelle le pauvre professeur était inculpé. J'ouvre un sujet qui me tient à cœur. J'étais un professeur et j'ai souffert de l'enfer de ce secteur. Les médias essayent de faire croire que l'Européen et différent de l'Africain, alors que je me vois dans le combat de chaque petit fonctionnaire français. Si les systèmes gouvernementaux sont différents, les petits fonctionnaires sont confrontés aux mêmes contraintes. Je soutiens le professeur français du collège Gilles-de-Chin, qui a été sacrifié. La France protège l'enfant et juge le petit fonctionnaire pour «violence aggravée sur mineur». C'est ce même enfant mineur qui a contribué à la destruction des familles dans l'affaire de MyriamBadaoui. C'est ce même enfant mineur, qui est l'auteur du livre J'ai menti. C'est ce même enfant mineur qui m'a étranglé en plein jour. Paradoxalement, la police française a participé à l'arrestation du professeur adulte comme s'il était un criminel en oubliant ses propres bavures. Hélas ! En France, les bavures, les erreurs et les dérapages ne se limitent pas aux policiers. De plus, le professeur devra passer devant la justice. Si le gendarme avait bien éduqué son fils, il ne traiterait pas le professeur de connard. Je croyais qu'en France, il était interdit à un fonctionnaire d’État de se servir de son uniforme dans des faits personnels. Pouvons-nous juger les enfants qui répètent ce que les grands disent ? Ce scénario, je l'ai vécu mille fois en Algérie. Personne ne peut savoir les difficultés que rencontre l'enseignant à l'école. Le professeur est harcelé par son directeur et ses supérieurs hiérarchiques. Ils nous épuisent avec les mêmes discours et les ordres. Monsieur le ministre insiste et recommande ! Que savaient-ils ces hauts ministres jonchés sur le sommet de la pyramide. Ils sont au courant grâce à des courants d'air qui leurs arrivent d'en bas, mais en réalité c'est nous, les professeurs, qui sommes confrontés à toutes les violences. C'est le professeur qui est confronté à des élèves agressifs et des parents frustrés par leur situation sociale. En Algérie, nous devions appliquer des programmes scolaires, parfois incompréhensibles. Mêmes les inspecteurs sensés nous expliquer les leçons, comptaient sur notre pour vivacité d'esprit pour les simplifier. Sans oublier l'élève, qui était considéré comme l'enfant roi. Nous avions aucun contrôle sur lui et en plus, des directeurs le dressaient conte nous en lui disant : « Le professeur n'a pas le droit de te frapper et n'a pas le droit de te toucher. » au lieu de lui demander de respecter le professeur. Les parents, nous ne les voyions jamais, sauf lorsque nous punissions leurs progénitures. Ils venaient nous blâmer, nous réprimander et nous donner des leçons de conduite. Les parents savaient nos devoirs en ignorant les leurs. Je suis contre les punitions physiques, mais le professeur ne possédait aucun contrôle sur l'élève. Je n'encourage pas les professeurs de frapper les élèves. Mais ces parents se donnaient-ils la peine de suivre l'éducation de leurs enfants ? Jamais ils ne prenaient en considération nos remarques sur le cahier de correspondance. Essayaient-ils de vérifier si leurs enfants révisaient à la maison et faisaient leurs devoirs ? L'absence des parents est compréhensible devant les problèmes qui les heurtent. Comment en France, les Algériens nous disaient que nous étions payés pour ça. Pour fuir leurs responsabilités, les humains vous trouvent facilement une réponse. Certes, je suis payé pour faire mon travail. Mais à des conditions ! Et chacun doit assumer sa part de responsabilité. Malheureusement la baisse du pouvoir d'achat du français l'entraînera à renoncer à suivre l'éducation de ses enfants. Les problèmes engendrés au sein de la famille à cause de la crise financière influenceront sur le parcours des enfants. En Algérie, la plupart de mes élèves violents étaient les victimes des problèmes conjugaux. Les ministres, mes inspecteurs, mes directeurs le savaient très bien. Mais personne n'essayait de résoudre les problèmes. Seul le professeur devait faire un bon rendement.

Les ministres, les directeurs et les parents croient que le professeur possède la baguette magique et peut transformer les élèves en génies, alors qu'il est obligé de leurs rendre des comptes. Si un enfant échoue, les parents rendent le professeur responsable. En Algérie, les parents n'hésitaient pas à insulter nos collègues les professeurs devant nous. Je ne suis pas étonné qu'aujourd'hui un petit garçon traite son professeur de connard. La société et l'administration oublient vivement que le professeur est aussi un citoyen confronté à ses emmerdes journalières et au stress quotidien, ajoutés la situation déplorable de l'enseignant et son bas statut. Si le professeur était respecté, il ne serait pas traîné par les hommes en uniforme. D'habitude, après chaque garde de vue, les Français se suicidaient, c'est la mode en France. Alors pourquoi, le professeur de technologie n'était-il pas passé à l'acte ? Lui même, dit qu'il était porteur d'un message. Il devait témoigner et sa survie était indispensable à l'épanouissement de la société. Et gare à la société qui ne respecte pas ses professeurs et ses enseignants. Je n'arrive pas à concevoir qu'en France les politiciens avec leurs réformes se croient meilleurs que les professeurs et c'est à l'école de subir les caprices des dirigeants. Ni la démocratie, ni la liberté ne semblent protéger le petit fonctionnaire français qui doit se plier aux nouvelles directives. Je suis contre la punition physique, puisque j'ai détesté la langue française à cause d'une gifle. Mais je soutiens les professeurs, car ils sont mal valorisés par rapport aux autres fonctionnaires. L'insupportable pour un élève est d'être frappé par un professeur incompétent, qui ne lui apprend rien. J'avais un professeur de la langue arabe d'origine syrienne qui, malgré sa violence, m'a aidé à progresser dans sa matière. La championne Laure Manoudou, la sirène de France semble perdre ses moyens et son aura. Malgré les critiques, la rigueur des entraînements de Luca avait donné ses fruits. Il n’y a pas de résultat sans une discipline et un travail sévère.

En comparant l’Algérie à la France, j’ai compris que les Algériens ont tout copié sur les Français. Et ce, malgré la réticence qu'exprime le gouvernement algérien envers la France. Je réussirais à donner à la pensée algérienne tordue sa droiture, si j’arrivais à redresser la pensée défectueuse des Français. Aussi impressionnant que cela paraisse, les Algériens imitent leurs vieux bourreaux coloniaux. Bien sûr, les Algériens trop fiers nieront tout et prétendront qu'ils pensent et créent, alors qu'après l'indépendance, ils n’ont rien créé ni rien inventé. L'éclipse d'une civilisation commence par la dévalorisation de ses intellectuels et en premier, de ses professeurs. L'Algérie est un exemple d'un pays qui ne va pas rebondir, à cause de l'exil de ses savants. En Algérie, il y a une réelle inconscience de l'importance du rôle de la classe scientifique. Ils sont toujours au stade des idées révolues, ils veulent faire de nous des soldats. Le dernier des directeurs, des maires et des ministres algériens possède un rang plus privilégié qu'un fonctionnaire du secteur éducatif. Les hommes politiques sont plus gâtés et mieux payés. Écœuré, je découvre que le même fléau touche le secteur public français, alors que les banquiers et les patrons touchent des bonus, les petits misérables acceptent des pourboires. Les enseignants chercheurs français fuient aussi le pays. Sincèrement, ils font quoi, ces élus, à part se mettre de l’argent plein les poches ? Il faut que tous les gouvernements de ce bas monde fassent preuve de justice et de bon sens. D'un côté, vous avez des cadres élus qui sont très cher payés et, de l’autre, des éboueurs marginalisés et sous-payés. Si une personne se sent marginalisée dans une société, elle va s'isoler. Elle deviendra un membre inactif et moins productif. Sincèrement, pourquoi travaillons-nous ? Pour être mieux payés et avoir accès à un meilleur niveau de vie. Mais si en France, le petit fonctionnaire se sent ignoré par l’État, systématiquement, il sera moins rentable. Le petit fonctionnaire deviendra un maillon faible dans une chaîne fragmentée. Et malheureusement, les Algériens inexpérimentés ont tout appris des experts français.

Par mon appel, je vise surtout le mental et les mœurs. Il est temps que nos vaillants politiciens améliorent leur vision sur le statut de chaque algérien. Il faut qu'ils comprennent qu'un Président, un ministre, un maire et un gendarme ne sont rien sans les petits fonctionnaires. Je comprends que nos hauts supérieurs algériens qui sortent de l'ombre goûtent à la vie, au luxe et surtout aux privilèges du pouvoir. Les privilèges et la notoriété enivrent l'esprit de l'homme jusqu'à lui faire oublier qu'il n’est qu'un mortel. C'est le regard des autres qui donne une grande dimension au statut des hommes de l’État. Le regard fasciné donne cette impression d'importance et de prestige aux élus. Une impression qui leur fait perdre la tête, jusqu'à croire qu'ils sont des Pharaons. Un minable maire en Algérie se prend pour un Dieu et un petit gendarme avec une constellation d'étoiles sur ses épaules se prend pour un tyran. La responsabilité revient aux historiens qui immortalisent seulement le nom du protagoniste aux dépens des autres hommes qui ont contribué à l'exploit. L'histoire ne retient que le nom du chef qui a guidé ses troupes vers la réussite, le récit s'écrit souvent ainsi : « Le fier capitaine à la tête de mille hommes... » L'exploit, le mérite et la réussite reviennent à un seul homme, comme si les autres acteurs n’avaient jamais existé. Je suis conscient que les grands meneurs qui ont marqué l'histoire possèdent des critères que les histrions ne possèdent pas. Mais d'autre part, un roi ne vaut rien sans son armada de serviteurs. Un grand peintre ne vaut rien sans ses petits apprentis. Un capitaine ne fera rien sans ses soldats et pourtant, aucune histoire ne donne le mérite aux hommes de l'ombre. Malheureusement, l'histoire de ce monde semble appartenir aux prophètes, aux rois, aux politiciens et aux généraux. Et jusqu'à notre Ère, l'erreur se répète chez l'homme moderne. Pourquoi dans la victoire de la musique ou n'importe quel festival du cinéma les jurés ne décernent-ils le trophée qu'à un seul homme, qui reflète la réussite, la suprématie et la perfection ? En réalité, la réussite d'un film revient à chaque femme et chaque homme qui a participé dans l'ombre à la réalisation du film. Les stars sont les mêmes, puisque l'affiche est trop petite pour porter les visages de tous les petits fonctionnaires de la maquilleuse à la concierge. Il faut juste ouvrir les journaux français pour se rendre compte que ce sont toujours les mêmes visages qui font la une. Aucun journal français n'évoque le rôle des petits citoyens considérés comme des figurants dans leur propre histoire. Parce que, dans l'idée générale, le sauveur du monde est un seul homme qui viendra nous sauver tous. Superman, Batman et tous héros nourrissent notre imaginaire. Pourtant, la solution réside dans la masse et son union. Aujourd'hui, je me rends compte que la France doit beaucoup aux oubliés. Il faut juste voir la fin des marchés, comment les éboueurs parisiens nettoient avec honnêteté les plateaux. Ce sont de vrais pionniers et pourtant aucun journaliste français ne parle d'eux. Ces maudits journalistes français n'invitent que les politiciens et les comédiens à leurs plateaux. Je ne suis pas étonné de voir l'éboueur parisien baisser les yeux. Honteux, il sait qu'il est marginalisé par le système. J'espère que les historiens ne commettront pas la même erreur à l'avenir en attribuant le mérite à un seul homme. L'indépendance de l'Algérien doit ses mérites à chaque homme et non à une poignée de moudjahidin. J'étais un petit casanier et ma solitude, je l'oubliais en feuilletant un dictionnaire illustré. J'ai passé mon enfance avec tous ces grands hommes et femmes qui ont marqué l'Histoire. D’ailleurs, j'ai reconnu quelques visages sur les tableaux du Louvre. Aujourd'hui, les historiens devront prendre soin avant d'écrire les nouveaux récits. Il faut le dire haut et fort, l'histoire appartient à tous les hommes.

Il est temps que les souverains et les chefs d’État comprennent qu'ils sont rien sans le petit citoyen.

Il est temps que les politiciens, les généraux et les hommes en uniforme comprennent que nous sommes au seuil d'une nouvelle Ère.

Il est temps que nos présidents et leurs successeurs fassent preuve de justice, sans faire du favoritisme.

En Algérie et en France, le plus injuste est de voir le grand écart entre un ministre et un éboueur. À Paris, j'ai eu la chance de travailler avec des éboueurs. Ils sont de braves gens et de vrais pionniers. Français, Arabes et Africains travaillent tous respectueusement. Et pourtant, jamais durant mes deux années de clandestinité en France je n'ai lu un article sur ces travailleurs. Aucun journal et aucune chaîne de télévision n'ont consacré un reportage à l'importance de la petite classe. Une seule fois, le journal Le Monde leur a dédié un article, qui est passé inaperçu dans une société qui favorise les politiciens, les patrons et les stars.

Je me suis demandé à quoi a servit la Révolution française, puisque les médias ne parlent que des hommes politiques et leur débauche. Les médias ne parlent que du Président Sarkozy et jamais des petits ouvriers. Le Français moyen ne figure dans un article que lorsqu'il parle du pouvoir d'achat.

Les éboueurs de Paris travaillent dur et pourtant, ils sont dénigrés par le regard de la société française. Je croyais que la société française avait évolué et s'était révolutionnée. Malheureusement, je trouve que les Français sont otages de l'ancienne bourgeoisie. Ils vénèrent trop le luxe et sont obsédés par les apparences.

J'étais étonné et vexé de voir les éboueurs de Paris baisser leurs yeux. Ils n’osaient pas affronter le regard des autres. Je croyais que la Révolution française avait réussi la fusion des classes et qu’il ne restait plus de différence entre les bourgeois et les pauvres. Hélas, la France de l'égalité est la France des rangs et des classes. Les magazines Public, Voici et Closer contribuent à entériner ce classement et à créer la fragmentation. Aucune de ces revues ne parlent un instant des éboueurs de Paris et des ouvriers du bâtiment.

L'important pour les journalistes est de faire bonne audience et de vendre le plus possible. Pourtant, chaque éboueur est aussi important que Monsieur Bertrand Delanoë. J'étais choqué de voir les éboueurs de Paris baisser leur regard par honte de leur travail. Surtout, que Monsieur Bertrand Delanoë ne me contredise pas. Ils font un merveilleux travail, mais le regard que les autres Parisiens posent sur eux est un regard dénigrant. Ils sont même victimes d’agression verbales de la part des immigrés et des Français. Une fois, un éboueur demandait gentiment à un chauffeur français de ne pas se stationner pour ne pas gêner le nettoyage. Le chauffeur lui répondu méchamment :

– Est-ce que tu es de la police ?

L'éboueur n'a rien su dire. Il est au bas de la hiérarchie française. La France d'aujourd'hui est la France des classes sociales. Il existe même une frontière entre la banlieue Parisienne et Paris. Un fossé bizarre s'est crée dans les mœurs et les mentalités parisiennes. Elle est où, l'égalité ?

Je comprends pourquoi un ami éboueur hésitait à demander à un autre chauffeur de ne pas stationner. Je lui montrais la voiture, mais il baissa sa tête et recommença à balayer avec son horrible balai vert. À ce moment-là, je croyais que c'était une lâcheté de sa part. Mais en réalité, le petit fonctionnaire fuyait les insultes. En ce mois de février, Claire Chazal et le chanteur Cali étaient les invités de Canal +. Pourquoi ces grandes chaînes n'invitent-elles jamais ces petits fonctionnaires ? Parce que les éboueurs ne savent pas écrire de livres ni versifier leur spleen. Comment valorisez-vous le statut des Français d'en bas, si les médias ne parlent que des stars et des politiciens ? Les seuls qui parlent du simple Français sont les politiciens, lorsqu'ils ont besoin de sa voix. Aussitôt invité à voter, il est déjà oublié. Je ne suis pas étonné de voir les militants de la droite et de la gauche dans le 20ème arrondissement. Les militants de la gauche sont toujours implantés dans ces quartiers pauvres. Mon Dieu ! J'ai horreur des quartiers de cet arrondissement. Ils habitent tous là-bas, les Blancs, les Beurs et les Noirs. Tous ont des points communs : ils sont pauvres, s'habillent mal et habitent de vieux immeubles. Pardon, je vais les choquer. Au pays des satyres, je suis devenu un sarcastique. En réalité, je n'imite que les Français. En France, la plupart des Parisiens sont vulgairement obsédés par ce besoin de stigmatiser les êtres humains et de se moquer des autres. Les Français vont loin dans leur violence verbale en traitant les humains d'animaux. Entre les éléphants, l'animal parlant, la guêpe et la tortue, les Français n'ont pas évolué. La politesse s'éclipse quand l'ostentation s'en mêle. Un homme civilisé ne profère aucune insulte, même s'il est enragé. Les émissions de la télé-réalité montrent le vrai fond des Occidentaux, lorsqu'ils basculent vers le côté des perdants. Certains, comme Laurent Ruquier et Thierry Ardisson, le montrent bien.

Je me rappelle bien un reportage réalisé par l'émission Envoyé spécial. Après l'attentat à Alger, les journalistes ont sauté sur l'occasion en faisant un petit film sur le kamikaze. Durant le reportage, les journalistes insistaient sur le fait que le réseau terroriste recrutait dans les bidonvilles en profitant de la pauvreté. À Paris, les politiciens ciblent aussi les quartiers pauvres. Si les terroristes promettent paradis et Houris, les candidats promettent aussi monts et merveilles aux misérables sans ego. Sur la chaîne ARTE, l'Occident se penche sur la misère du Pakistan et oublie ses misères et ses misérables. Dans ce mois de février, les envoyés spéciaux ont profité du sujet des sans-papiers exclus de la France vers leurs pays. Les journalistes ont trouvé le bon filon en abordant la situation des clandestins, sans jamais tenter de régler ce problème. Aujourd'hui, l'immigration clandestine est devenue un sujet à exploiter par les écrivains et les producteurs de films. Et je ne supporte plus ces auteurs qui profitent de ma situation pour réaliser des reportages, afin de récolter des trophées aux festivals.

La démocratie se réalise en initiant tous les citoyens sans distinction d’âge et de sexe à participer au choix de leur avenir. Pour maintenir le calme et l'ordre, il faut sensibiliser les citoyens et surtout les informer de leurs droits. Le paradoxe est incroyable, puisque la prospérité et la longévité des grandes civilisations dépendent de la capacité du dirigeant à maîtriser la force populaire et à gommer toute tentation de rébellion. Malgré ces faux pas, le français a évolué. Dans son comportement et sa façon de pensée, il suit un ordre établi. Alors est-il prudent d'imposer l'ordre et la paix par la force des armes ? À quoi servent les politiciens dans un pays moderne ? Le Pen prétendra qu'ils sont utiles pour arrêter les voleurs étrangers. Pourtant, ceux qui m'ont demandé de voler étaient des Français blancs, des Français déçus par leur système politique et qui ne croient plus à la justice française. Le voleur arabe ou gitan n'a rien à envier aux grands Lupins français. L'histoire nous apprend le récit de chaque dirigeant ancien et contemporain qui a maintenu le peuple sous son emprise avec un bras de fer. L'avantage est que, sous son règne, la civilisation connaît un boom économique et culturel. Mais dès que ce Président disparaît, il emporte avec lui son semblant de paix et de plénitude. L'erreur est toujours de laisser le sceptre du pouvoir dans la possession d'un seul homme. Si cet homme disparaît, nous disparaissons derrière lui. Aujourd'hui, est-il prudent de mettre notre sort entre les mains d'un seul homme ? Notre réussite, notre survie et notre déclin dépendent de lui.

Il faut éduquer les nouvelles générations et surtout initier tout le peuple à comprendre le vrai sens de la démocratie et lui apprendre que la démocratie n'est pas faite pour les ignorants. Hélas, les Algériens ont été initiés à la démocratie trop tôt. Sans étudier le terrains et sans comprendre le niveau intellectuel de mon peuple, les dirigeants nous ont imposé la démocratie sans nous expliquer ses risques. La jeunesse algérienne est la victime des anciens et des nouveaux régimes. Aux crimes coloniaux, s'ajoutent les crimes causés par l'immaturité des présidents algériens et leur manque d'expérience. S'il faut juger les généraux et les bourreaux français, il faut aussi juger les anciens présidents algériens, même si nous ne pouvons pas comparer les assassins français aux algériens. Je n'arrive toujours pas à comprendre comment les dirigeants peuvent imposer de nouvelles idées à un peuple mal préparé à accueillir le changement. Même une plante pousse et s'épanouit dans la présence de conditions favorables à son évolution. Alors, comment en politique les hommes ne conditionnent-ils pas les humains à accepter une nouvelle idée sans violence ? Il fallait avant tout détruire les mauvaises pensées que l'occupant français a implantées dans nos cerveaux. Les colons français ont semé entre les Algériens des idées de haines et surtout des sentiments d'infériorité et de supériorité entre les Maghrébins. En arrivant en France, j'étais surpris de sentir ces idées implantées dans l'esprit commun des Arabes maghrébins. Les Tunisiens détestent les Algériens, les Algériens insultent les Marocains et les Marocains haïssent les Algériens. Beaucoup de Maghrébins ont une réticence envers mes origines algériennes. Ils me détestent, juste parce que je suis un Algérien. Et avec une grande peur, j'ai pris conscience du fossé qui nous différencie. Bizarrement, je ne me sentais pas différent des Maghrébins et surtout, je ne trouvais une raison à cette réticence envers moi. Les Tunisiens et les Marocains essayent toujours de nous humilier et de nous évincer. Le première jour de mon embauche, mon soi-disant patron, un Maghrébin, dit à son ami, un autre soi-disant patron :

– Regarde, c'est un Algérien !

Sincèrement, je ne m'attendais pas à une telle remarque. Regarde ce fier Algérien qui travaille pour moi ! J'étais aux yeux du Maghrébin comme un pharaon qui descendait de son palanquin pour travailler avec ses mains. Pour les autres Maghrébins, nous représentons la fierté et la dignité. En France, j'ai trouvé avant moi le mythe de l’Algérien fier et têtu. Le revers de cette belle réputation était de supporter la jalousie des autres Maghrébins, qui nous agressaient dès que nous déclinons nos origines. Le seul inconvénient est que certains Algériens ont fait des dégâts avec leur abus de fierté. Je croyais que la fierté algérienne n'était qu'une vile rumeur. En fin de compte, je découvre que nous sommes vraiment différents des autres Africains. En écrivant mon livre, je réalise le poids de notre abstinence à vivre dans la dignité.

Dommage que ces idées nous divisent. En réalité, la marge de différence entre les Arabes musulmans est très mince. Marocains, Algériens et Tunisiens sont tous au même niveau. Sinon, que faisons-nous ici en France ? Nous sommes tous des mendiants en France et en Europe. Le plus frustrant est que certains immigrés refusent d'avouer la vraie raison de leur exil. Ils mentent en prétendant que la situation de leurs pays est meilleure qu'ailleurs, alors que la plupart des Africains les fuient. Les Africains mentent par peur des représailles politiques. Hélas, il est interdit de critiquer les gouvernements africains et mêmes les régimes imposés en Chine et en Russie. Il m'a fallu venir en France pour découvrir la vérité sur l’État de santé de l'Afrique. Nous sommes de pauvres Africains qui découvrent que le continent noir est encore riche. C'est l'Europe qui est pauvre et qui suce nos richesses en soutenant les régimes africains. Sinon, pourquoi les plus grandes entreprises pétrolières américaines et européennes sont-elles implantées en Afrique ? L'homme blanc veut le beur et l'argent du beur. Le Président tchadien désire gracier les six condamnés de l'Arche de Zoé, contre une aide militaire contre les soi-disant rebelles. Et la France fera main basse sur les richesses africaines. Quand je vois les Africains faire la queue dans les Restos du Cœur et courir derrière la soupe de l'armée du salut, Cela me dégoûte ; les Français offrent de la charité aux négus et en nous faisant croire que les Blancs nous donnent de leurs poches. Le Président français n'a-t-il pas déclaré que la caisse était vide ? C'est avec l'argent de l'Afrique que les Blancs remplissent nos sébiles vides. En venant en France, je découvre que l'Algérie possède des gisements d'or. Nous avons de l'or au Bled ? demandais-je un ami africain. Oui ! me répondit-il. Bizarre, parce que les dirigeants algériens ne cessent de répéter que le pays est ruiné. Les politiciens, avec la complicité de la télévision algérienne, essayent de nous faire croire que la France coloniale et pilleuse a épuisé les richesses algériennes durant plus d'un siècle. Je suis l'un de ceux qui ont quitté l'Algérie, parce que le gouvernement a tué chez nous tout espoir de bâtir notre avenir dans une terre en jachère, alors que les Africains sont des riches pauvres et les Occidentaux sont des pauvres riches. La crice que vit l'Europe à cause de la flambée des prix du pétrole soutient mes convictions.

Je suis venu dans l’Hexagone en croyant que les Français étaient tous des riches. Je découvre des Occidentaux radins et pauvres qui ramassent dans les ordures, et qu'en revanche, je suis le nègre riche déshérité. Mon ivoire noir est partagé entre les hommes pâles et le roi Lion. Le problème des Africains réside dans leurs mentalités et leurs esprits. Les Occidentaux qui nous demandent de nous intégrer se sont déjà introduits dans notre cerveau et ont influencé notre façon de penser. Cette soi-disant différence entre les Maghrébins et les Africains réside dans leurs têtes. Honnêtement, je reste fasciné par la capacité diabolique des Occidentaux à manipuler les Africains. En réalité, la différence de la couleur de peau n'existe pas. Et pourtant, les Africains actuels n'arrivent pas à se défaire de ce vieux complexe d'infériorité envers l'homme blanc. L'Africain tourne en rond, comme le chien qui court après sa queue. Il faut corriger les visions sur nous mêmes et comprendre qu'il n’y a aucune différence entre Tunisien, Marocain, Algérien, Tchadien et Camerounais. Nous sommes tous des Africains et nous sommes tous égaux. De plus, les Arabes sont tous des musulmans, qui se dirigent tous vers la Mecque. Nous savons que la division rendra service à ceux qui veulent semer la zizanie en Afrique.

L’Africain doit être conscient des richesses de notre continent, octroyées par les grandes entreprises occidentales comme Total.

Il faut que l'Africain comprenne que la guerre et la langue des armes sont des moyens destructeurs. Pourquoi l’Africain ne prend-il pas exemple sur son homologue européen ? Pourquoi en Europe les Occidentaux évitent-ils la solution par les armes ? Il existe des conflits intérieurs en Espagne, en Italie, en Irlande et en France. Et pourtant, ces conflits ne dégénèrent pas à une guerres sanglantes. Les Africains malheureusement vivent à l'âge de pierre, à l'âge des tribus qui se massacrent les unes les autres. Pourquoi en Afrique du Sud les réfugiés zimbabwéens sont-ils persécutés par les Zoulous ? Je suis très triste de savoir qu'un Africain tue son propre frère de sang et de galère. Il faut à tout prix combattre l'idée de la différence.

Les Africains qui vivent encore dans l'ombre de l'homme occidental sont le grand problème de l'Afrique. Les Occidentaux nous concédèrent comme des sauvages et ils ont raison. Les guerres au Soudan, au Niger et au Tchad prouvent l'arriération de l'homme africain. Au lieu de déclencher des génocides et des attentats terroristes, n'est-il pas prudent d'arrêter les guerres ? Pourquoi les Africains blâment-ils l'homme blanc de nous avoir divisés, puisqu'il est parti en nous rendant notre liberté ? Pourquoi évoquer le Français et vivre dans son ombre ?

Nous devons aller au-delà des différences tribales. Noirs, bruns et blancs nous sommes tous des Africains. L'intérêt de l'Afrique est d'instaurer la paix et sans paix, l'avenir du jeune Africain est foutu. Les Africains ne sont pas obligés de s'aimer les uns les autres, mais juste de se tolérer. Le seul obstacle de la réussite de l'Afrique est l’Africain lui-même. Si en Afrique, nous parlons plusieurs dialectes différents, ces langues tribales sont des richesses. Et arrêtons de parler de fierté, alors que l'Afrique saigne. Il n’y a pas une tribu meilleure qu'une autre, nous sommes tous égaux et tous les enfants de l'Afrique.

J'étais médusé et outré de voir la situation économique et sociale de certains pays africains. J'ignorais que ces pays étaient si pauvres ; les Blancs n'ont pas tort de nous considérer comme des arriérés. Ce n'est pas l'Afrique qui est pauvre, c'est les politiciens africains qui sont des hommes vénaux et corrompus. L'Afrique est une terre fertile et féconde. Nos trésors culturels truffent les musées européens et font la joie des brocanteurs. Les masques et les statuettes africains sont vendus à Paris. Je n'évoque ici qu'un échantillon visuel de notre patrimoine en Europe. Il existe sûrement une complaisance pour laisser fuir notre mémoire vers l'extérieur. Je ne parle pas du pétrole, du gaz, de l'or et des pierres précieuses. Il ne pleut pas en Afrique ! Et alors ? Les chefs africains peuvent faire dessaler l'eau de la mer. Les Occidentaux ont su dompter la nature, ni le froid ni la neige ne les arrêtent, alors qu’en Afrique et en Algérie, ils se plaignent toujours de la sécheresse et de la dureté du climat. Ce n'est pas l'Afrique qui est épuisée, c'est nous qui stagnons en voulant marcher dans l'ombre blanche. Les grandes civilisations ont vu le jour en Afrique. Qu'est-ce qui a rétréci chez l’Africain ? Sa taille ou la taille de son crâne ? Les Africains à Paris sont tellement fiers du succès de la longueur de leur organe sexuel, qu'ils ne pensent qu'à procréer. L’Africain parisien ne regarde plus devant lui et vers l'horizon, tant qu'il est obsédé par sa braguette. Comment voulez-vous que l'Afrique se réveille, si l’Africain n'évolue plus ? Avant d'engendrer, pensez à l'avenir de vos enfants.

Quelques chefs africains sont des voleurs, ils mettant leur fortune en France en privant l’Africain de son droit de profiter. Les Occidentaux sont aussi des voleurs ! La seule différence est que les Africains dépensent tout l'argent du contribuable sans laisser un sou aux misérables et ils ne sont jamais condamnés, alors qu’en France certains voleurs politiciens sont dénoncés et mis en examen. En volant l'argent public, les présidents africains peuvent-ils laisser au moins un minimum de sou au peuple ? En France, les détournements de fonds sont une monnaie courante, comme les députés qui vivent dans des appartements sociaux destinés aux plus démunis. Comment imaginer qu'au 21ème siècle, des maisons africaines ne possèdent pas l'électricité ? Prendre conscience de l'absence d'une volonté africaine de développer l'Afrique me terrorise. Les chefs d’États africains font des promesses creuses au berceau de l'humanité. En ce mois de mai, le Président du Sénégal, Monsieur Abdoulaye Wade est, invité à répondre aux Quatre vérités. Comme moi, Françoise Laborde était séduite par le beau costume et la belle cravate de Monsieur Abdoulaye Wade, alors que les Africains ne trouvent rien pour se protéger des morsures du soleil. Sans gêne, nos fiers présidents s'exhibent avec des fringues de marque made in France. Le Président du Sénégal était invité pour défendre sa vision de l'Afrique transcrit sur un livre. J'étais aussi séduit par ses propos et le fait que l'Afrique se tourne vers l'Inde et la Chine au lieu de l'Occident – un Occident qui désire nous maintenir dans la pauvreté et dépendant de ses ressources. En réalité, je ne suis pas très enthousiasmé, je sais que nos tentatives africaines seront détruites par nos opposants Occidentaux. Tandis que les pays européens se fondent dans un seul creuset, les pays africains divisés bouillent dans un bain de sang. Le Sénégal ne résistera point devant les assauts européens. Sans paix, il n’y a pas d'union et de développement. Il faut rassembler les Africains en respectant leur diversité. Je ne sais pourquoi les dialectes africains creusent un fossé et deviennent un prétexte pour nous entretuer. Ce n'est pas le fait d'avoir une langue officielle qui dérange, mais le fait d'oublier les autres. Officialiser une langue ne signifie pas qu'il faut négliger les autres langues locales. Comment pouvons-nous moderniser l'Afrique, si les Sénégalais ne supportent pas les Maliens, si les Tutsis ne supportent pas les Hutus, si les Arabes ne supportent plus les Africains, si les chiites ne supportent plus les sunnites ?

En France, le ministre de l'Éducation nationale veut favoriser les mathématiques aux dépens de l'art. Cette réforme aura des conséquences fâcheuses sur l'avenir du pays. Les jeunes Français vont s'orienter vers des formations spécifiques en négligeant l'art. Dans un futur proche, personne ne s'intéressera à la musique, à la peinture et à la mode. La France devra faire venir des architectes étrangers. D’ailleurs, ne fait-elle pas appel à des architectes chinois ? Lorsque j'étais en Algérie, j'étais séduit par la langue et la culture françaises. Malgré les difficultés, j'ai commencé à apprendre le français avec un dictionnaire illustré. À cette époque, j'ignorais qu'à côté des guerres déclarées existe une concurrence culturelle entre les grandes nations. Comme je rêvais toujours d'être un modéliste, la littérature restait un domaine inconnu de moi. À fur et à mesure de mon apprentissage, je prenais conscience du rôle de la langue. J'étais même étonné par l'acharnement des militants de la francophonie à nous inviter à écrire en français. Le plus choquant est que les Français m'invitaient à écrire dans la langue de Molière en souvenir du passé commun. Ils sont convaincus qu'ils ont modernisé les Algériens et civilisé les Africains. Sincèrement, les Français doivent éviter de nous parler au nom du passé sanglant. Ils veulent que je défende leur langue, alors que j'ai mes dialectes. Est-il possible de parler sans couper la parole à l'autre ? L'important est de respecter l'homme dans sa nature, de l'influencer sans le dénaturer. J'aurais aimé parler la langue berbère sans aucune obligation, mais par amour et par respect. Le Cameroun possède un gisement de dialectes, qui ne peut être un obstacle devant l'épanouissement de ce pays. L'essentiel et de trouver un équilibre et de donner à chaque langue son temps de parole et son droit à l'expression. L'autonomie peut se traduire par la création et la liberté de l'expression, sans ce besoin de demander son indépendance.

En Algérie, il faut soutenir la volonté des Kabyles de faire valoriser leur culture et leur langue. L'Algérie diverse n'est pas qu'une chanson. Il faut donner les mêmes privilèges et surtout, enseigner l'histoire de l'Algérie multicolore. Au lieu de peindre l'image d'un pays conquis par l'Occident, nous devons explorer une Algérie riche embaumée par ses communautés et ses cultures. Le Président algérien doit savoir que nous en avons marre d'apprendre la beauté de notre pays par la bouche des Occidentaux. Ils nous ont tellement mis à l'écart et mal instruits que nous restons des ignorants au sujet de la vraie histoire de l'Algérie. Il faut que le livre scolaire parle de l'Algérie d'aujourd'hui et du futur. Il faut que le jeune Algérien sache que, dans son pays, existent des citoyens qui possèdent leur propre dialecte et leur propre culture. Il faut éviter de dire que l'Algérie est un pays arabe libre. Nous ne sommes pas les seuls habitants et il ne faut pas avoir peur de parler de la diversité, le pire est de la confondre avec la différence et l'indifférence. Il faut que l'élève (le jeune Algérien) apprenne que, dans son pays, existe une diversité ethnique sous une seule religion. Nous ne sommes pas tous des Arabes, mais la plupart sont des musulmans. L'Islam est notre trait d'union. Faut-il exclure les chrétiens et les juifs alors que des musulmans vivent en Europe ? Il y a des priorités dans la nouvelle Ère. Nous refusons d'avancer parce que nous avons peur de l'inconnu et nous sommes encore tant marqués par le passé que nous refusons d'ouvrir nos bras à l’avenir. Le juif me fait peur, je crains cet inconnu habillé au noir. Si je m'enferme en évitant tout contact avec cet étranger qui n'est pas étranger à mon histoire, je condamnerai l'avenir à ressembler au passé. Je ne pense pas à moi, mais à ceux que je devrais renfermer avec moi : ces nouveaux jeunes à qui je devrai interdire de s'ouvrir vers les juifs et les chrétiens. Pour des raisons inconnues, je dois leur transmettre ma peur de mon cousin qui parle une langue étrange. Comment souhaitons-nous changer le monde sans communiquer entre nous ? Le système français me condamne sans me donner le droit de me défendre. À leurs yeux, je suis qu'un mauvais clandestin bon pour l'expulsion. De la même façon, le juif est condamné pour des erreurs ancestrales. Nous refusons d'accepter le juif et de lui donner le temps de se défendre. Il faut trouver une entente, favoriser le dialogue et la paix. Sans paix, l'avenir des êtres humains est perdu. Pourquoi les musulmans, les chrétiens et les juifs cohabitent-ils en Europe alors qu’en Afrique, ils s'entretuent ? Certes, l'entente est imposée aux communautés françaises, puisque chaque délit de violation est sanctionné par la loi. Je ne crois pas à la sincérité de la fraternité communautaire. La volonté d'adoucir les mœurs en Europe n'existe pas en Afrique. Imposée la laïcité comme une zone neutre en France est une bonne idée pour éviter les conflits. Le Liban est un exemple vivant, où il est obligatoire pour les Libanais d'aller au-delà des convections religieuses. L'intérêt du jeune Libanais réside dans la paix qu’il doit faire régner. Je ne lui demande pas de renier ses croyances, puisque je suis musulman, même si le problème politique est attisé par la Syrie et Israël. Je ne blâme pas le Libanais simple, je blâme le Libanais intellectuel. Parce que les Libanais sont tellement fiers de leurs savants implantés en l'Occident et en Amérique qu’ils n'arrêtent pas de nous prendre la tête en exhibant le prestigieux rang de leurs illustres savants à travers le monde. Où sont-ils, ces élites diplômés et ces cadres supérieurs ? Où sont-ils, les artistes et les comédiens libanais ? Pourquoi ne s'unissent-ils pas contre les complots extérieurs ? Dommage que ces hommes ne soient visibles qu'en période de paix, lorsqu'ils réclament leur public. Un public fidèle à ses idoles. Mais par contre, les stars libanaises en cas de guerre s'enfuient en abandonnant leurs fans. Dernièrement, j'étais surpris de voir sur la chaîne Paris Première la chanteuse libanaise Elissa, qui assistait à un défilé de mode à Paris. Sur la chaîne Euronews, ils annoncent que le chanteur Mika participera à un festival libanais. Sincèrement, je n'ai rien compris ! Comment peuvent-ils faire la fête alors que d'autres innocents meurent ? Je me rappelle aussi qu'en Algérie, tandis que l'Est du pays a sombré sous les attentas terroristes, l'Ouest organisait à chaque occasion des festivals. Comment expliquer ce phénomène ? Est-ce de l'indifférence ou de l'inconscience ? Sous prétexte que la vie doit continuer, l'un rit aux éclats tandis que l'autre pleure la mort d'un proche. Je me rappelle aussi qu'au Bled, alors qu'un voisin du quartier était en deuil, son voisin ne s'était pas gêné pour danser au son de la musique du DJ. Je crois que l'inconscience est plus grave que l'indifférence.

Si le simple citoyen africain n'a pas de pouvoir devant l'invasion barbare. Les artistes, les journalistes possèdent des privilèges et les médias sont à leur disposition. Où sont les cadres africains ? L'Afrique n’abrite-elle que des arriérés ? Pourtant, la France est truffée d'intellectuels noirs. J'évite de traiter les gens par leur couleur, mais je suis en colère contre les Africains qui se prennent pour des Français, des Africains qui ont coupé le cordon avec le vaisseau-mère. Ils se prennent pour des Français en oubliant qu'ils peuvent changer le monde. Je le répète : les Africains sont la gangrène de l'Afrique. Ils sont tellement intimidés par les Français qu'ils veulent passer leur avenir à marcher derrière l'homme blanc. Quand les Africains se réveilleront-ils ? Et quand arrêteront-ils de se préoccuper de valoriser leur couleur ? En France, j'ai croisé ces Africains qui sont coincés et otages du regard dénigrant du blanc envers leur couleur. L'Afrique ne sera libre que lorsque l’Africain se libéra et cessera de se discréditer. Notre Afrique est riche et l’Africain est plus riche que n'importe quel homme sur terre. Il faut arrêter de croire que ce sont les Occidentaux qui vont nous aider. Zazie comme d'autres chanteurs expriment le désarroi africain et beaucoup de Français sautent sur l'occasion et profitent de nos malheurs pour nous faire croire qu'ils nous aident. Les Africains trop naïfs attendent l'aide des Occidentaux et font la queue devant les portes de la Cimade. Mais rien ne résoudra nos conflits et rendra à l'Afrique sa dignité que les Africains. Nous sommes riches et nos richesses souterraines font leur luxe. Il faut que l’Africain change ses idées sur lui-même et arrête de croire que notre sauveur est un homme blanc. Ni Bernard Kouchner, ni le parrainage, ni l'Unicef ne peuvent sauver les petits négus africains. Les membres de l'Arche de Zoé vendent nos enfants, les stars les adoptent et l'Afrique est mise au service des Occidentaux. Il faut changer nos idées et apprendre à nous défaire de l'emprise des Occidentaux et des anciens systèmes africains.

Par exemple, en Algérie, le plus important est que l’Algérien apprenne que l'indépendance n'appartient pas à un million et demi de martyrs. L'indépendance est le fruit de l'effort de tous les Algériens, qui se sont unis dans le même creuset pour se libérer de l'occupant. Dans le forum du site mille-poetes.com, le médecin algérien ne s'empêchait pas de me parler de la fierté des Algériens et du vieux refrain « du million de martyrs ». Je lui faisais savoir mon dégoût à parler du vieux sujet de la guerre d'Algérie et ce faux-semblant de fierté. Je lui expliquais que l'histoire de la guerre d'Algérie appartenait à tous les Algériens et non à une poignée d'hommes morts ou vivants. Et je lui demandais comment les autorités algériennes de l'époque avaient pu établir ce chiffre, alors qu'à notre époque, malgré l'évolution technologique, il est difficile de recenser exactement une population ? Le chiffre d'un million reste à mes yeux symbolique. Ne soyez pas étonné d'apprendre que j'étais inclus dans le dernier recensement que l’État algérien a réalisé au Bled. Pourtant, je suis toujours à Paris. Aucun fonctionnaire algérien ne vérifiera la crédibilité du nombre des Algériens recensés. En Algérie, l'essentiel est de remplir des registres, même avec de fausses informations. Personne ne vérifie et personne ne contrôle. Le nombre d'un million et demi de martyrs reste un prétexte pour exclure certains Algériens. Tout simplement, je me retrouve en dehors de ce chiffre. En Algérie, je me sentais exclu de l'histoire de mon propre pays et comme autant de jeunes Algériens, j'étais devenu un Harki. Grâce à ce chiffre, l'histoire de la guerre d'Algérie n'appartient qu’aux descendants des noms gravés sur les stèles en marbre. Nous sommes devenus les bâtards de la société algérienne. La preuve : est que l’État offre beaucoup de privilèges aux fils des martyrs et des moudjahidin. Nous, les Blédards harkis, nous aurons la chance de voir nos noms sur le marbre des épitaphes. Je refuse de croire que l'indépendance est l’œuvre d'un million et demi de martyrs. Notre liberté est l’œuvre de chaque Algérien et chaque Algérien doit bénéficier des mêmes avantages que les autres. Les Algériens privilégiés s'attachent à ce chiffre, parce qu'ils leur attribuent des avantages auxquels le simple Algérien n'a pas droit. À chaque occasion, ils ne cessent de nous faire rappeler l'exactitude de ce nombre. Ils nous excluent de l'héritage et du partage du gain, en nous disant :

– Vous n'êtes pas les enfants des martyrs et des moudjahidin !

Nous sommes les enfants de l'après guerre, les enfants déshérités. Mon père l’Algérien est mort pauvre et mon grand frère l’Algérien vit et travaille dans la pauvreté. Tout simplement parce qu'ils ne descendent pas d'une lignée de guerriers arabes. Étrange de voir un être humain réduit et exclu de la société à cause d'un chiffre. À cause d'un chiffre Monsieur Brice Hortefeux a expulsé des sans-papiers, comme le régime algérien qui exclut les jeunes Algériens. Il est temps à nous d'apprendre à nous respecter et surtout à corriger nos idées préconçues. Il est injuste de laisser notre liberté à une poignée de gens et d'écarter les autres algériens. Notre grand problème et qui nous sommes écartés par ceux qui s'octroient tous les droits et toutes les richesses. En exhibant leur rôle dans la libération de notre pays, les moudjahidin et leurs enfants s'emparent des richesses du pays en écrasant la jeunesse algérienne. Ils se servent du mythe du million et demi de martyrs, comme si le peuple algérien n'avait pas participé au combat. Personnellement, je ne crois qu'à une seule vérité : le mérite revient à tous les Algériens sans aucune distinction. La jeunesse algérienne en a ras-le-bol de supporter de se voir exploitée par une minorité d'Algériens. Les gardiens des musées radotent le refrain d'une fierté rouée en profitant de la mémoire. Les moudjahidin transforment le devoir de libérer l'Algérie de l'occupent en une éternelle faveur. À eux les merveilles du privilège et à nous le revers de la médaille. Ils vivent à travers ces slogans et ces musées dédiés aux martyrs et aux moudjahidin. Comme si les autorités algériennes n'en avaient pas assez fait ! Le Maqam El Chahid, le monument dédié aux martyrs ne suffit-il plus pour parler du passé ? Les politiciens nous entraînent à l'école et dans la rue à ne pas oublier l'histoire. L'histoire qui arrange leurs intérêts. Les moudjahidin, leurs fils et leurs petits-fils s'intéressent-ils spécialement à l'histoire de la guerre d'Algérie ? Non, ils ont tout simplement trouvé dans l'histoire le bon filon. Les moudjahidin se servent des supplices qu'ils ont endurés dans le passé pour avoir d'avantages de privilèges. Le parti du front national algérien et l'organisation des anciens moudjahidin se moquent du passé et de l'histoire. Ils veulent puiser dans le passé, pour le bonheur de leurs héritiers. En France, les anciens juifs profitent de l'histoire et de l’holocauste pour jouer les victimes. Aujourd'hui, chaque œuvre artistique est consacrée à l'histoire des juifs pendant les deux guerres mondiales. Et paradoxalement, le jeune Algérien souffre du même mal que celui que doit supporter le jeune juif. Certains aînés tiennent à conserver la mémoire collective pour l'exploiter et l'éditer. Et les jeunes sont contraints de vivre dans le passé au présent. À cause des vieux, les jeunes conjuguent le présent au passé. Les jeunes Algériens, au lieu d'inventer et de créer, sont devenus les otages des rescapés de la guerre. Il est beau de respecter la mémoire, mais pas aux dépens de notre avenir. Est-ce ma faute, si mon grand-père a eu une vie misérable ? Dois-je sacrifier mon avenir en vivant dans le passé ? En Algérie, j’avais toujours le sentiment d’être un étranger. Tout simplement parce que j’étais exclu par les moudjahidin et leurs enfants. J’étais le fils d’un déserteur. Est-ce ma faute c'est mon père n'a pas fait la guerre ? Dois-je le réveiller de sa tombe et lui demander pourquoi il a déserté ?

L'aspect continental du monde attise les conflits. Chacun est dans sa bulle continentale avec une vision restreinte sur l'autre. Je suis venu en France avec beaucoup de préjugés sur les Occidentaux et j'étais heurté à des fausses idées sur moi. Notre pays est aussi divisé et chacun vit dans sa bulle régionale. Dans les pays musulmans nous dénigrons beaucoup les juifs. Et même ici, en France, les Arabes sont venus avec leurs idées et leurs préjuges contre les juifs. Un de mes soi-disant patrons critiquait toujours les juifs en les maudissant. Il prétendait qu'il était un croyant et qu'il faisait la prière. Pourtant, cet homme m'a exploité et exploité plus d'un sans-papiers. Certains clandestins préféraient travailler chez un juif plutôt que de travailler chez un Arabe. Il est juif ! Mais au moins, il me paie ! me répondit un ami. Personnellement, je n'ai eu ni la chance, ni le malheur de travailler avec des juifs. Les Maghrébins et les soi-disant patrons immigrés étaient loin d'être de parfaits musulmans. En France, les hommes vénèrent le fric, les femmes et les stars. Dieu ne vient qu'à la dernière place. Durant son débat à l'émission Ce Soir (ou jamais !), Abdelwahab Meddeb insinuait que l'Islam était malade. L'Islam n'était et ne sera jamais malade. L'unique malade est le musulman d'origine arabe. Malheureusement, les musulmans arabes sont les mauvais ambassadeurs de leur religion. Je connais un immigré marocain qui ne cessait de nous mentir à moi et à Monsieur L. Même Monsieur L, le Français athée, savait que le mensonge était un péché. Comment voulez-vous que nous invitions les autres à changer leur vision sur l'Islam si nous sommes de mauvais exemples pour représenter notre religion ? Un autre Beur me demandait encore de faire la prière, alors que je le voyais voler son patron. Les Arabes immigrés et les Blédards prennent avec légèreté la parole de Dieu. Le 21ème siècle témoigne que les Arabes ont dépassés les juifs en nombre de péchés. En France, les employés volent leurs propres patrons. Si vous ne les volez pas, ils vous voleront. Parmi les nombreux exemples, je cite les patrons qui licencient leurs employés. Comment pouvez-vous respecter un système qui ne s'attarde pas à vous mettre à la porte ? Comment pouvez-vous respecter les agents de l'ordre, s'ils sont capables de commettre les plus grosses bavures ? Comment pouvez-vous croire à la justice après toutes ces innombrables erreurs judiciaires ? Comment pouvez-vous faire confiance à la médecine si les grands laboratoires pharmaceutiques n’hésitent pas à voler le secret de la guérison des tribus amazoniennes, si, selon une étude française, presque la moitié des 15 000 psychothérapeutes répertoriés ne sont ni médecins ni psychologues ?

Même si je bénéficiais d'un certificat d'aide médicale, je rejetais la demande de Madame A. Elle me demandait de profiter de l’opportunité et d’aller soigner mes dents. À la différence de mes amis, je refusais de me soigner sur le dos de la caisse de l’État. J'étais surtout écœuré par le comportement des médecins algériens et français. Deux médecins parisiens à Denfert-rochereau m'avaient très mal accueilli que j'avais l'impression d'être un déchet. Le plus jeune était un juif ou un Pied Noir. À nouveau, je découvre la ressemblance entre les médecins algériens et français. La plupart d’eux souffrent d'un excès de désir ostentatoire. Une année après, un médecin algérien critiquait mes fautes d'orthographe et de grammaire. Je lui répondis sévèrement en le traitant de Blédard tiers-mondiste et barbare. Le docteur vexé ignorait que je n’avais aucun statut social… puisqu’il croyait que j'avais la nationalité française ! À travers notre discussion virtuelle, j'ai constaté l'enracinement du sentiment d'infériorité chez les Africains. Curieusement, les banlieusards souffrent aussi de ce complexe d’infériorité face aux Parisiens. J’avais pris le dessus sur le médecin qui brandissait ses chers diplômes et ses sept années d'études. Je me suis servi de l’impact de la fausse supériorité des Occidentaux sur les Africains. La prétention du médecin l’amenait à évoquer la guerre d'Algérie. Une raison de plus, qui m’a poussé au bout de ma colère. Je ne supportais plus ses paroles et surtout de l’entendre parler de l’histoire d’Algérie. Et je supporte encore moins la fierté des Français. Je suis français ? Et alors, si vous êtes forts, pourquoi avez-vous besoin de nous pour défendre la francophonie contre l'expansion de le langue anglaise, si vous êtes puissants, pourquoi vous attachez-vous à l'Afrique ? Les Occidentaux n'avoueront pas que l'Europe ne vaut rien sans l'Afrique. Je me suis vengé du médecin algérien qui croyait à son tour à l’existence de la supériorité du Français. Je me suis servi d’un mythe. Paradoxalement, ce sentiment de supériorité existe au Bled entre des Algériens lettrés et illettrés. C’est très vexant de voir des intellectuels qui se vantaient de valoir mieux que des analphabètes. J'ai attaqué ce médecin parce qu'en Algérie, les médecins, les ingénieurs, les avocats et les cadres se croient plus importants que les autres. Parce qu'en Algérie, j'étais un minable professeur de dessin considéré comme un idiot face à l’armada des directeurs, des docteurs, des ministres et des présidents. Il est venu le temps de prendre ma revanche et de montrer à ses soi-disant surdoués que je vaux que mieux qu'eux tous réunis. Je n’ai pas besoin d'être un crack en mathématiques, ni en calcul mental, pour pouvoir renverser le règne établi. Il est temps que le dernier devienne le premier. Je n’ai jamais pu supporter la politique de la classification des hommes et de faire le tri. Les éboueurs parisiens souffrent aussi de ce sentiment d'infériorité par rapport aux autres fonctionnaires. Pourquoi les cadres doivent-ils se sentir meilleurs que les éboueurs ? Normal :les médias français ne parlent que des riches, des politiciens et des intellectuels. Le Voyage en Océanie du comte hongrois Rudolf Festetics de Tolna (1893-1896) a été exposé récemment au musée du quai Branly. Le titre de l'exposition : l'Aristocratie et ses cannibales, attira mon attention en même temps que l'affiche. Les Français, grâce à d’anciennes photos, tentent d'influencer notre vision actuelle. Si je me réfère à l'affiche principale de l'exposition, je suis le rejeton du cannibale noir à moitié nu. Et les Français sont les descendants du l'explorateur blanc habillé en blanc. Hélas, je n'ai pas besoin d'aller en Océanie pour rencontrer les mangeurs de chair humaine. À Paris, j'ai croisé les aristocrates et les cannibales. La société contemporaine française est une société hiérarchique limitée entre le misérable et le bourgeois. Un médecin n'est pas meilleur qu'un éboueur, un professeur ne vaut pas mieux qu'un concierge. Ségolène R avait raison en faisant allusion à l'injustice qui existe entre le travail physique et mental. Les éboueurs de Paris fournissent des efforts physiques considérables par rapport à d'autres fonctionnaires français et pourtant, ils sont marginalisés par le système. Je demande au système au moins de contribuer à changer les mœurs et les idées préconçues à Paris. Le médecin n'est pas un prophète, il est capable des pires erreurs. En Algérie, peut-être les gens illettrés peuvent-ils être bluffés par les hauts cadres. Mais en France ? Je n'ai jamais compris pourquoi les Parisiens regardent avec admiration n'importe quel homme qui porte un costume, une valise et un iPhone. Non, ce n'est pas de la fascination ! Je serais séduit par une créature marine qui vit dans l'abysse amazonien, mais pas par n’importe quel cadre ou médecin. Hélas ! Les Parisiens sont impressionnés par chaque personne qui porte un costard noir et une valise diplomatique. Pour survivre dans ce pays, il faut que je devienne une grande personnalité.

Je me souviens de ma défunte grand-mère. Depuis des années, ma bienfaitrice souffrait de la rate. Chaque fois, son médecin traitant et d'autres généralistes lui prescrivaient des calmants et sans vraiment guérir le mal, jusqu'à ce que son état se dégrade et que le mal dégénère en cancer. Durant ses années de soins, aucun généraliste n’a eu l'intelligence de lui demander de passer un scanner pour déterminer la cause de sa maladie. L'important pour chacun d’eux était de remplir la caisse. Nos chers médecins ne pensent qu'au pognon. Aujourd’hui, les pauvres Algériens découvrent le goût du luxe et l’odeur de l'argent. Curieusement, les médecins de Denfert-Rochereau se croyaient meilleurs que moi. Ils avaient refusé de me soigner parce que j'étais un clandestin fauché. Mon certificat d'aide médicale n'a pas satisfait leur appétit. Les deux Parisiens avaient vraiment mal choisi leur proie. J’ai la chair amère !

Dans mon Ère conditionnée, les derniers sont dans le rang des premiers. Le Président n'est pas différent de l'éboueur. Dans ma bulle, chaque citoyen n'est pas moins qu'un autre. La plus belle œuvre est à accomplir au niveau des mœurs et des mentalités. Malheureusement nos conflits restent les fruits d'un blocage mental. Il n’y a pas de différence entre un Noir et un Blanc, un oriental et un Africain, un Occidental et un Africain, un médecin et un concierge. Nous sommes tous coincés sur cette bulle bleue que nous détruisons avec nos excès de violence. Il faut changer nos idées et nous ouvrir vers les autres avec plus de compréhension. Si je n'étais pas venu ici en France, j’aurais gardé ma mauvaise idée préconçue sur les juifs, les chrétiens et les athées. Je ne prétends pas que les Occidentaux sont parfaits, mais Paris a ouvert mes yeux sur la réalité des Français. Malheureusement, les historiens ne parlent que des grands hommes, comme le général Leclerc et l'empereur Napoléon. Et ils ne parlent jamais des milliers d'hommes qui doivent sacrifier leurs vies pour satisfaire l'ambition des protagonistes. À Paris, j'ai touché le fond des honnêtes gens en touchant le fond. J'ai parlé et j’ai écouté les petits pionniers, les petits fonctionnaires qui se lèvent très tôt pour travailler et gagner leur vie à la sueur de leur front. En prenant conscience de l'innocence et du pacifisme des Parisiens, je me suis interrogé sur la crédibilité de l’histoire. Le Français était-il manipulé par la religion et la politique ? Ou est-il comme moi qu’un figurant dans l’histoire ? Je découvre amèrement, loin des épopées historiques, la fragilité de cet ennemi que je dois combattre.

Notre identité se construit au début avec les acquis que nos lèguent nos aînés. J'ai débarqué sur Terre sans savoir ce que l'avenir me réservait. Dès l'aube de ma triste vie, dès ma naissance, mes aînés ont commencé à me lapider avec leurs ordres. Après m'avoir bien accueilli, mes aînés m'ont remis mon paquetage en me disant : voilà ton patrimoine et ton héritage. La vie est composée de deux mondes, deux pôles, deux rives, deux tons qui font le contraste. Le côté obscur et le côté clair, le mal et le bien et deux pensées qui s'opposent l’une à l'autre. Et le monde est composé de deux catégories d’hommes. La première tranche, juge et agit en suivant le tracé des anciens sans chercher à comprendre. La deuxième prend du recul, réfléchit et médite avant d'agir et de condamner. Le monde est composé d'Abel et de Caïn et l'un tua l'autre. Mes aînés, au lieu de m'offrir le fagot d'anémone, me demandent de porter le flambeau. En me transmettant le sceptre, ils me désignent mon ennemi. Sans le vouloir, ma vie est liée aux spectres de l'histoire, ma vie qui ne m'appartient plus. À chaque Ère une scène se perpétue toujours par des acteurs qui restent des figurants. La scène imaginée se passe ainsi entre un néophyte, un bleu, un nouveau recru et son aîné, un ancien officier déjà initié :

 

La nouvelle recrue – Dis, frère nous nous battons contre qui ?

L'ancien officier – Contre notre pire ennemi !

La nouvelle recrue – Mais où est-il ?

L'ancien officier – Là-bas...caché derrière les buissons...il nous guette... il attend que nous soyons distraits pour nous exterminer !

La nouvelle recrue – Mais ! Moi, je ne lui ai rien fait !

L'ancien officier – Il est le mal incarné, la main de saton et l'ennemi de Dieu.. !

La nouvelle recrue – S'il est l'ennemi de Dieu, donc il n'est pas le mien. C'est un problème entre lui et Lui.. !

L'ancien officier – Nous sommes les protecteurs du Divin ! Les défenseurs de la Sainte Vérité. Tu es le vicaire, celui qui doit établir la loi divine sur Terre.

La nouvelle recrue – Je n’ai rien compris dans toute cette histoire ! (s'étonne le puîné devant l'insistance de son aîné.)

L'ancien officier – Il n’y a rien à comprendre, il faut juste obéir sans contester l'ordre divin. (D'une voix pesante et avec une très grande certitude, l'aîné essaye de convaincre la nouvelle recrue.)

La nouvelle recrue – Comment pourrais-je être l'ennemi d'un homme que je ne connais pas et à qui je n'ai fait aucun mal ?

L'ancien officier – Il est vicieux, malsain, pervers... malgré les miracles que Dieu lui a montrés, il oublie et revient à ses péchés.

La nouvelle recrue – S'il est l'ennemi de Dieu, alors pourquoi ne le combat-il pas, si Dieu à tous les pouvoirs, pourquoi il se débarrasse pas de son ennemi qui ne croit plus en Lui ?

L'ancien officier – Il est interdit de penser ainsi ! Nous sommes les défendeurs du Saint Livre. Tais-toi, et surveille ton ennemi. Si tu l'épargnes, lui il ne t'épargnera pas !

 

L'histoire des humains et leur passé influencent leur avenir. Et jusqu'à présent nous nous débattons que sur les mêmes thèmes. Sincèrement, je n'arrive pas à comprendre l'appel du Très-Haut à combattre ceux qui, paraît-il, se dérobent et de détournent de sa voie ? Pourtant, Dieu bénéficie de beaucoup de pouvoirs. Lorsque j'étais en Algérie, les histoires sur les Occidentaux, les juifs et les païens semblaient tenir à un héritage laissé par nos aînés. Et la distance créée par l'idée générale sur les peuples qui ont désobéi à Dieu ne laissait pas aux musulmans le soin de juger au mieux ceux qui nous considérions aussi comme nos ennemis.

La réalité est différente de la fiction que nous entretenons sur l'autre. Parfois, j'espère qu'une personne viendra me réveiller de ce cauchemar. Dieu aurait pu nous faciliter la vie, au lieu de nous trouver confrontés à cette dure réalité. Je suis vraiment jaloux de ceux qui ne réfléchissent pas, ils vivent loin de la religion. Mais malgré moi, je suis soucieux du sort des autres. Je ne sais pas qui a commencé, je sais juste que je refuse de continuer le désastre. Mon passage par la clandestinité m'a fait découvrir l'envers du décor et la réalité des Français. Je regrette d'avoir entrepris mon voyage à un âge tardif. Comment pouvons-nous sauver le monde sans prendre le soin de communiquer ? En réalité, Ta terre n'est pas si grande, nous pouvons communiquer.

Comment faire comprendre à un puîné qu'un gramme d'alcool dans son sang est dangereux ? Le gendarme tentait de lui faire comprendre, mais le jeune était inconscient du danger qu'il risquait pour lui et pour les autres. À cause d'un gramme de plus dans le sang, toute une famille a péri dans la route. Je suis désespéré par les générations à venir. Ils sont jeunes, inexpérimentés et pressés de vivre. Malgré nos mises en garde, les jeunes foncent tout droit dans la gueule du loup. Je suis écœuré par les appels des gouvernements français, algérien et américain qui appellent les jeunes ingénus à s'engager dans les rangs de l'armée : « Si vous vous engagez, nous engageons » Un joli slogan français pour séduire les nouveaux venus ! Nostalgique, je voulais prendre des nouvelles de l'Algérie afin de suivre l'évolution de ce pays du Tiers-Monde. Et j'étais écœuré d'apprendre qu'ils avaient inauguré encore une nouvelle école militaire. Comment ce pays peut-il se moderniser si l’État inaugure encore des musées dédiés à la mémoire et des casernes ? Je n'oublierais jamais comment l’État algérien nous a interpellés pour passer deux années au service militaire. Ils nous obligeaient à leur donner deux ans de nos vies gratuitement. Tous les gouvernements se servent de l'inconscience de la jeunesse mondiale. Pourquoi n'existe-il pas un organisme qui défend la jeunesse ? Pourquoi cette injustice ? Entre nous, à quoi serviront ces organismes, s'ils se retrouvent sous l'emprise de l'empire américain ? Le passé nous rattrape avec ses horreurs, nous devons marcher en portant notre flambeau et notre tombeau.

Durant notre vie, nous avons tous reçus une idée et une description sur une personne. En nous basant sur des informations, nous dessinons son autoportrait et nous créons son profil. Mais lorsque nous approchons de cette personne, nous découvrons qu'elle est très différente de ce que nous avons imaginé. La distance crée un creux dans lequel s'engouffrent de fausses pensées. Il m'a fallu beaucoup de temps pour changer mes idées préconçues sur les Occidentaux. Je suis venu en France avec une vision très négative, et je découvre une autre réalité. Il y a dans ces idées préconçus une part de vérité et une part d'exagération. À Paris, j'ai croisé un sans-papiers d'origine égyptienne, qui croyait en partant en Allemagne des années auparavant, qu'il pouvait coucher avec toutes les femmes allemandes. Au fur et à mesure, il a compris que les Occidentales possèdent aussi des valeurs morales. Une morale que quelques Arabes oublient volontiers parce qu'ils confondent le libertinage avec le civisme. Le sans-papiers égyptien ne résista pas à demander un Français, s'il était parti en Égypte. Lorsque le Français lui répondit qu'il a eu la chance de visiter son pays, l'égyptien s'enquit s'il avait couché avec des prostitués égyptiennes. Le Français (chrétien, athée ou autre) lui répondit qu'il était parti avec sa femme. Le monde est infecté par les préjugés. Les Occidentaux nous considèrent comme des sauvages et nous les considérons comme des vandales sans aucun principe moral. La plupart des Arabes sont convaincus que les Français sont des libertins et ne respectent aucune limite. Sans oublier le rôle du cinéma qui ne reflète pas la personnalité du Français. Malheureusement, le cinéma est un mauvais ambassadeur sur la personnalité du Français et de La Française. Et parallèlement, les Occidentaux n'évoquent que le mauvais caractère de l'Arabe. Aux yeux de l'Occident, nous ne sommes que des terroristes et des arriérés.

La discussion entre l'Égyptien et le Français a confirmé ma vision faite un temps auparavant à travers les cités francophones. J'ai compris que les Occidentaux possèdent des principes moraux et respectent un code d'éthique et de conduite. La preuve : tous les sans-papiers désirent travailler pour un Occidental au lieu d'un Arabe. Je ne dis pas que les Occidentaux sont tous parfaits, mais ils possèdent des qualités et de belles vertus. Le poids de l'histoire sanglante et les conflits actuels pèsent sur nos jugements. Mais les Arabes oublient que nos convictions religieuses ne sont pas des acquis innés. La religion chez la plupart des Arabes, surtout certains parents est une religion très superficielle. À cause des guerres, nos parents et nos aînés n'ont pas eu une formation religieuse correcte et complète. Je me souviens que, dans les années 90, d'autres parents suivaient l'éducation religieuse de leurs enfants.

Dieu est obéi parfois machinalement, sans une compréhension parfaite du message divin. L'année passée, j'ai croisé deux jeunes Africains qui mangeaient leurs sandwichs à l'intérieur du métro. Je précise qu'ils n'étaient pas des Africains nés en France. Un immigré arabe s'était approché d'eux en leur expliquant qu'il était interdit de manger dehors. Les deux gloutons l'ignoraient complètement e,t dès que l'immigré m'a vu, il s'est mis à marmonner peut-être des versets. Le problème de ce bas monde est que n'importe quel individu veut prêcher la Sainte Vérité et donner des leçons de morale aux autres. Bush, Ben Laden, les généraux, le Pape, les imams, les prêtres et les politiciens se prennent pour des bergers et le reste du monde est considéré comme des brebis égarées. Je comprenais la réaction des jeunes Africains et le zèle de cet Arabe. Son geste était louable et compréhensible. Mais des Africains harcelés par les génocides et les guerres ont-ils la force d'entendre des sermons ? Le jeune Africain est désabusé moralement et spirituellement. Il demande juste que les autres le laissent tranquille. Comment pouvons-nous parler de la miséricorde de Dieu à un Africain qui a vu toute sa famille mourir sous ses yeux ? En Algérie ce phénomène existe, des frères musulmans qui sortent pour inviter les jeunes des cités à suivre la voix de Dieu. Était-il raisonnable de parler de Dieu à un jeune Algérien chômeur sans avenir devant lui, sans travail, sans logement et sans argent ? Je comprends le rôle de la spiritualité dans la vie de chacun. Mais un jeune désemparé par sa situation ne sera pas réceptif. À la limite, il peut juste croire en Dieu temporairement. Il faut comprendre qui est devant nous afin d'établir un contact. Le dernier des professeurs sait qu'il doit adapter ses leçons suivant l'âge mental de l'élève sans négliger sa situation sociale et psychologique. Pour que le courant passe, il faut prendre en considération l’état mental, cultuel et social de la personne qui est devant nous. Malheureusement, n'importe quel Arabe sans aucune formation et sans étudier de terrain veut sermonner les autres. J'étais souvent interpellé par des Arabes qui venaient me parler de Dieu, alors que j'étais dans une situation dégradante. De plus, j’en avais marre de ces hommes simples que personne n'a élu. Je respecte leur volonté, leur initiative et leur bonne foi. Mais pourquoi le travail des Arabes est-il toujours bâclé ? Ce n'est pas l'Islam qui est malade, mais ce sont les Arabes qui sont mal organisés. Qu'ils arrêtent de se prendre pour des prophètes et comprennent le besoin du jeune Africain de manger à sa faim et du jeune Algérien d'avoir une voiture. Si Dieu nous a promet une meilleur vie dans l'au-delà, il nous a pas interdit de nous réjouir dans celle-ci. Vouloir un minimum de luxe dans la vie ne fait pas de nous des matérialistes. Les jeunes pécheurs musulmans possèdent une volonté et manquent des connaissances dans le domaine psychologique et pédagogique. Le zèle et l'ambition ne suffisent pas à faire des discours pompeux sur Dieu. Notre prophète n'a pas suivi ses ambitions religieuses avec désinvolture. Nous sommes dans une nouvelle Ère, qui exige de nous une meilleure compréhension de l’état moral, physique et sociale de l'autre. Vous ne pouvez aborder une discussion sans savoir qui est devant vous. Le port du voile ! Ce sujet revient chaque fois en Europe. En Orient, aborder le discours du port du voile passe sans problème. La fille orientale était élevée dans une société islamique et elle s'est habituée à voir au moins une femme en porter un. En Europe, la fille occidentale mène une vie et possède une mentalité différentes. Nous ne pouvons pas entretenir le même discours sur le port du voile avec une Beurette, une fille élevée dans une société libre et laïque. Nous ne pouvons pas imposer à une Beurette, à une Française de se couvrir les cheveux. Avant de parler de religion, il faut comprendre la raison de la réticence des Français envers la religion. Il faut corriger les mauvaises idées conçues par les Français sur l'Islam et les autres religions. Forcement, s'ils me prennent pour un sauvage, je me demande ce qu’ils pensent de ma religion. Enfin, je devine leur idée et leur regard négatif. Peut-être des frères diront, si les femmes ont obéi à la loi française qui leur imposait l'interdiction de fumer, pourquoi rechignent-elles à obéir à la loi divine ? Déjà l'Occident porte de mauvais préjugés sur l'Islam. L'Occident insiste pour nous faire croire qu'il a modernisé le Nord africain. Beaucoup d'Africains parisiens sont convaincus que le civisme était né en Europe et, en se francisant, ils se croient initiés à la modernité. La France ne m'a pas modernisé, puisque ma religion m'a bien élevé. Les Africains se sentent inférieurs aux Européens, et les immigrés n'hésitent à se moquer des Blédards. Mais ces banlieusards doivent savoir qu'en Algérie, je ne marchais pas à quatre pattes et je ne broutais pas l'herbe. La plupart des mutants possèdent une mauvaise idée sur leur ancien continent. Le plus étonnant et d’entendre un Africain employer le mot «sauvage» pour dédaigner un autre Africain. L’Africain parisien traite son frère de sauvage pour se convaincre, qu'il s'est modernisé. Le Français qui me traite d’homme arriéré, se sert de moi pour se convaincre qu'il est un intellectuel ? L'Europe qualifie l'Afrique de continent pauvre, pour s'acquérir le mythe de la richesse et de la puissance. Les Européens jouent un jeu mental et psychologique. Le malheur est qu'ils ont réussi à berner l'esprit africain. La dernière exposition parisienne l'Aristocratie et ses cannibales canalise la volonté des Français à faire croire aux Africains à leur infériorité. Je regrette, Messieurs les Européens, je suis au-dessus de vos jugements et de votre volonté à me réduire au second rang. Je n'ai même pas besoin de prouver l'âge de mon état mental.

Le problème de chaque jeune est de ne pas subir ce qu'a vécu son aîné. Le message ne passe pas parce que le jeune ne comprend pas l'intérêt de l'inquiétude. Les jeunes veulent vivre, alors que nous voulons les retenir pour les protéger. Les protéger de quoi ? D'un mal qu'ils ne voient par manque d'expérience....

Il faut aussi comprendre les femmes qui refusent de vivre sous la soumission de l'homme. La femme n'est pas un sexe faible et doit être la maîtresse de sa vie. La Beurette que j'avais croisée au stage du CNFDI à Brunoy répétait la triste histoire de sa mère qui était mariée par force. La fille rejetait la religion parce qu'elle refusait que les hommes lui imposent la même injustice. Donc, avant de s'adresser à cette Beurette, à ces deux jeunes Africains et à la jeunesse algérienne. Il faut comprendre dans quel milieu et dans quelles conditions ils ont évolués. Pourquoi ne sont-ils pas réceptifs au message divin ? Nous devons conditionner notre discourt suivant l’état de la personne et comprendre la raison de ses peurs. De quoi a peur chaque être humain ? De la religion, parce qu'il la connaît mal. Certains musulmans comparent le refus des hommes à la religion à une rébellion. La connaissance de Monsieur L de nos interdits ne l’empêche pas de transgresser nos lois divines. Pourquoi ? Il existe plusieurs raisons à son abstention. Il faut accentuer le ton d'un côté et l’adoucir d'un autre côté. Les Occidentaux et les imams musulmans parlent toujours de la guerre sainte, alors que le saint Djihad commence par le Djihad spirituel et la purification de nos âmes. Dieu a préparé son prophète rituellement avant de l'inviter à commencer le Djihad, «la guerre sainte». Notre prophète a éduqué ses fidèles et chaque fidèle a pris sous sa charge le devoir d'apprendre un autre illettré à lire et à étudier le Coran. Aujourd'hui, les musulmans sont malades et non l'Islam. Nous sommes confrontés à des imams traditionnels, à des terroristes qui ont tout perdu devant la menace américaine.

Nous avons besoin de la paix ! L'Afrique a besoin d'une trêve afin de corriger les lacunes laissées par le passage colonial. Un ami camerounais me demanda la signification du Djihad. Je lui expliquai que le Djihad était le devoir de chaque musulman à défendre la parole de Dieu. Nous sommes devant l'obligation d'exporter l'Islam à travers le monde et de combattre les ennemis de Dieu. Il me demanda encore qui était ses ennemis ? Je lui répondis : les juifs, les chrétiens et les athées !Avec des yeux écarquillés, il s'enquit :

– Non, Dieu ne vous demande pas de tuer, c'est les imams qui interprètent mal le Coran.

Je l'ai rassuré : l'ordre vient du Ciel.

Il refusa d'emblée de croire que Dieu permettait de tuer à un autre homme. Mal à l'aise, je lui expliquais qu'il était écrit dans le Coran que le Djihad est une obligation. Le camerounais cabaliste refusait de croire que notre Prophète avait fait la guerre en répondant à l'appel d'une grande intelligence divine, qui permettait de faire souffrir autrui. Pourtant, c'est notre dilemme, faut-il faire ou pas la guerre, si les Américains et les juifs financent les guerres en Orient, en détruisant l'Irak et en surveillant l'Iran, c'est que les juifs savent que, si demain les musulmans s'unissent et deviennent une puissance mondiale, il est inévitable que les musulmans déclarent à nouveau une guerre contre les ennemis de Dieu. Ceci explique l'acharnement des juifs à l'aide des Américains à briser l’Orient. Mais je lui expliquais l'autre versant de ce que les juifs appellent les versets sataniques. Le prophète, lorsqu'il a pris la possession de la Mecque, a laissé vivre les juifs en paix. Le Prophète a dit : "Quiconque aura tué un tributaire protégé par un pacte, ne sentira pas l'odeur du Paradis, et pourtant, cette odeur se fait sentir à la distance de quarante ans de marche"

L'histoire montre bien que les juifs et les musulmans ont cohabité ensemble et la France moderne n'invente rien, puisque les trois communautés vivaient déjà ensemble au passé. Ce n'est pas le fait de tuer un juif qui me tracasse, mais le fait de tuer des milliers de juifs. Le scénario se répète et beaucoup d'innocents meurent parce qu'ils appartiennent à une ethnie. Les Palestiniens meurent chaque jour, parce qu'ils sont des Arabes. Pourquoi Dieu ordonna-t-il à son prophète de combattre les mécréants, puis lui demanda de les laisser vaquer en paix ? Devrons-nous adopter un nouveau comportement envers les autres croyants ? Nous haïssons les juifs en particulier ? Ou un défaut dans leur comportement ? Est-il vrai que nous devons marcher à l'opposé des juifs ? Comment pouvons-nous communiquer si nous ne les croisions pas ? Y-t-il un espoir de nous réconcilier un jour ? Les juifs ignorent-ils que Dieu a envoyé le prophète Mohamed pour les sauver ? Faut-il condamner les juifs d'aujourd'hui, pour un crime commis des siècles auparavant ? Pourquoi ne pas donner une nouvelle chance à la nouvelle génération ? En réalité, nous ne combattons pas le juif en tant que juif, mais la perversité et la perfidie de certains d'entre eux. Les juifs sont-ils tous mauvais ? Je ne sais pas, je ne connais les juifs qu'a travers les récits coraniques et la cacophonie parisienne. En tant que musulman, devais-je regarder un juif comme un ennemi ? Où comme un homme prêt à se rééduquer ? Dieu reproche au juif sa tentation à conditionner les interdits selon ses caprices. À Paris, les juifs fêtent le Grand Pardon, Yom Kippour. Durant ce jour, Dieu, paraît-il, efface toutes leurs fautes. Très ingénieux de leur part ! J'efface mes péchés de l'année passée, je me retrouve avec un casier vierge et j'inaugure de nouveau. La justice efface-elle tous les crimes d'un criminel ? Dommage que je n'aie pas pu me rapprocher assez des juifs parisiens afin de me faire ma propre idée sur eux. Je ne doute pas de la parole de Dieu, mais j’aurais mesuré le degré de leur évolution. Comment pouvons-nous sauver le monde, si nous ne dialoguons pas ? Parfois, il est impossible d'ouvrir une brèche de discussion, parce que la masse sous l'emprise d'un guide spirituel refuse de communiquer. Malheureusement, les hommes ne sont motivés que lorsqu'ils marchent dans l'ombre d'un seul homme. Les milices israéliennes tuent les Palestiniens parce qu'ils sont guidés par un homme belliqueux. Pas besoin de citer des noms, puisque Satan vient sous diverse couverture.

Tariq Ramadan, invité à l'émission Ce Soir (ou jamais !) promettait de cesser les sévices commis contre la femme à l’Orient. J'étais vraiment étonné du zèle de Monsieur Ramadan. Qui sont ces hommes qui viennent parler au nom de l'Islam ? J'ignorais que les femmes musulmanes l'avaient élu pour les défendre. Et pourquoi l'homme parle-t-il toujours à la place de la femme musulmane ? L'Islam qui a protégé la femme d'être enterrée vivante ne l'a pas privée de la parole tant qu'elle n’élève pas sa voix. Personnellement, je refuse de marcher dans l'ombre de quiconque à part nos prophètes. Seule la femme peut défendre ses intérêts. L'Islam n'a pas interdit à la femme voilée ou dévoilée de donner son opinion, que les hommes lui donnent le droit à la parole ! Le problème est que le silence féminin arrange certains hommes et certaines femmes. Ils la veulent soumise, faible et impuissante. Un jour, Madame A déphasée par une journée fatigante se plaignait d'avoir mal aux poignés. Je lui demandai la cause de ses douleurs. J'étais surpris lorsqu'elle m'a expliqué que c'était à cause des poussettes. Comme la plupart des femmes immigrées, elle gardait les enfants de familles Parisiennes. À force de pousser ses lourdes poussettes, les mains usent avec le temps. Rares sont les Parisiens qui se soucient de l'enfer que vivent leurs nounous ! Puisqu'elles sont payées… ! Si Madame A n'avait jamais évoqué ses douleurs, je ne me serais jamais douté que pousser une poussette était si épuisant. Pourtant, ces poussettes ne sont pas des produits de contrefaçon. Elles sont confortables pour l'enfant, mais pas pour les nounous. L'essentiel à retenir est que seule la femme peut mieux parler des problèmes qu'elle rencontre dans son quotidien.

Je refuse de partager la vision de mon ami le cabaliste, convaincu par la puissance des juifs qui, selon lui, contrôlent le monde. Je ne suis pas têtu ! Si les juifs sont riches, les Arabes le sont aussi. Les juifs amassent leur fortune grâce au commerce et au business. Les musulmans sont au courant de ce secret et de l'importance du commerce. Les musulmans détiennent les mêmes secrets juifs, puisque presque tous les prophètes possédaient un commerce. Contrairement au Camerounais, j'étais moins séduit par la puissance juive. Je viens d'un pays musulman et tous les commerçants sont des pachas. Si vous êtes un fonctionnaire, vous ne serez jamais un homme fortuné, surtout si votre femme ne travaille pas. Vous savez que les pauvres sont les petits fonctionnaires de l’État. Les pharaons ont bâti leur mythe sur le dos des misérables. J'étais un fonctionnaire et je devais attendre ma misérable paie à chaque fin de mois, alors que le commerçant gagnait dans une journée mille fois plus que moi. L'ancien peuple juif a acquis une grande expérience dans le domaine commercial. Ils sont riches, parce qu'ils se permettent aussi des manœuvres peu honnêtes. L'usure est un modèle pour gagner de l'argent d'une façon très malhonnête. Le passé riche de l'Amérique ne manque pas d'exemples de commerce illégal et de manœuvres frauduleuses entreprises durant les années passées, sans oublier la contrefaçon.

Il faut juste voir les ruses qu'emploient les juifs dans leur commerce aujourd'hui. En allant au centre commercial parisien le C&A, j'ai été séduit par un joli pantalon et surtout par son prix. Sans réfléchir, je l'ai acheté. Mais en recomptant ma monnaie, je croyais que la caissière avait commis une erreur. En réalité, j'étais victime d'une ruse bien ficelée. Je ne voyais que le premier chiffre du prix du pantalon : 11,99 €. Sans faire attention aux petits centimes. En me réveillant et en faisant l'addition, j’ai constaté que les 99 centimes étaient devenu 1 € tout rond, en non des miettes. Un ami m'expliquait que le 99 était le chiffre juif. Voilà une des raisons de la puissance des juifs, ils sont capables de tout. L'incroyable et de constater que tous les prix sont affichés de cette façon. Je salue leur talent de tromper les gens, mais ce n'est pas honnête. Ils savent qu'un acheteur est attiré pour un centime de moins. J'ai constaté une autre manœuvre malhonnête dans les magasins. Ils mettent deux prix sur un seul article. Ils barrent le prix cher et laissent paraître le moins cher. Allez savoir, c'est réellement les magasins ont baissé les prix ? Voilà pourquoi nous haïssons les juifs : à cause de cette malhonnêteté. J'évite de critiquer le capitalisme et les banquiers français.

À Paris, je me suis fait avoir plusieurs fois. Lorsque j'ai découvert le bas niveau des cours du CNFDI, je les ai appelés pour résilier mon contrat. Ils ont refusé de me lâcher et nous avons convenus de payer les frais d'inscription mensuellement. Ma situation de clandestinité ne me permettait pas de les attaquer en justice, pour cause de la médiocrité de leur formation. J'ai gaspillé plus de 1000 euros pour rien. Nous sommes convenus de payer la somme totale durant douze mois au lieu de six mois. Donc, je devais payer les 150 € en deux mois au lieu d'un mois. Sauf que j'étais surpris de constater que le prix mensuel avait augmenté. Les 75 €, sont devenus 80 €. Des proches m'ont expliqué que c'était normal ! Ce n'était pas honnête, nous avons convenus à un prix et ils devaient respecter la somme sur notre contrat. Pour moi, c'était du vol ! Pour eux c'était des intérêts. Même l'avocate de Madame A avait augmenté le montant des mensualités. Lorsque celle-ci lui demanda de la payer mensuellement, on sut que l'avocate qui soi-disant défendait la justice pratiquait l'usure. Je comprends pourquoi les banquiers ruinent leurs clients et que les riches veulent que les pauvres restent pauvres. Si les Français ne peuvent pas payer, ils payent par mois et c'est dans l'intérêt des entreprises. Je comprends pourquoi les Français se suicident. Devenir un Français ce n'est plus un luxe ! Le capitalisme n'est pas rentable, il est malhonnête et sans morale. Les chefs d'entreprises ne possèdent aucune conscience et aucun scrupule, ils licencient leurs ouvriers. En France, il existe deux catégories de pauvres : les pauvres nonchalants et les pauvres honnêtes. Sinon la plupart des riches sont des malhonnêtes. Je n'ai aucun complexe envers les riches, mais qu'ils arrêtent de se vanter devant les pauvres. Au moins les pauvres gagnent leur pain sans voler les autres. Vous comprenez pourquoi Dieu est en colère contre les juifs, parce qu'ils justifient leur droit de voler l'autre.

            Au début, le parcours religieux de chacun de nous est truffé de doutes. Ce n'est qu'au fur et à mesure que notre foi se forge. Donc, ce n'est pas du jour au lendemain que nous devenons des croyants. Dommage que la plupart des croyants jugent sans aucune compréhension envers les autres et leur imposent leur mode de pensée. Celui qui ne partage pas nous convictions a besoin de temps pour adhérer à nos idées. En cherchant une définition du Djihad sur le Net, je tombai par hasard sur une dispute entre le site doctrine-malékite, dirigé par des universitaires marocains et Joachim Véliocas. Joachim Véliocas et les membres du site revenaient sur un vieux sujet, un débat lassant et qui est le centre de tous nos conflits : l'Islam est-il un danger pour les chrétiens et les juifs ? Les verstes coraniques visés étaient toujours les mêmes :

 

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Ô les croyants ! Ne prenez pas pour alliés les Juifs et les Chrétiens; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d'entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes.

8. 59. Que les mécréants ne pensent pas qu'ils Nous ont échappé. Non, ils ne pourront jamais Nous empêcher (de les rattraper à n'importe quel moment).

8.65. ô Prophète, incite les croyants au combat. S'il se trouve parmi vous vingt endurants, ils vaincront deux cents; et s'il s'en trouve cent, ils vaincront mille mécréants, car ce sont vraiment des gens qui ne comprennent pas.

9. 29. Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n'interdisent pas ce qu'Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu'à ce qu'ils versent la capitation par leurs propres mains, après s'être humiliés.

9. 123. ô vous qui croyez ! Combattez ceux des mécréants qui sont près de vous; et qu'ils trouvent de la dureté en vous. Et sachez qu'Allah est avec les pieux.

98.6. "Les Gens du Livre (les Juifs et les Chrétiens) et les Païens brûleront éternellement dans le Feu de l'Enfer. Ils sont les plus vils de toutes les créatures."

 

Ces versets attisent les débats et toujours les accusations se multiplient entre musulmans, chrétiens et juifs. Nous sommes vraiment les otages d'un passé commun. Coincés sur ce globe, nous sommes obligés de nous heurter et de nous affronter. Le plaignant Joachim attaque un autre ouvrage : la Risala de Zayd al-Qayrawani (922-996). Je n'ai pas lu cet ancien livre, par contre j'ai vu le film El Risala. Un très bon film qui relate l'histoire du prophète Mohamed (bénédiction et salut soient sur lui). Le film commence par trois messagers sur leurs chevaux envoyés par le prophète (bénédiction et salut soient sur lui) afin d'inventer les rois de cette époque à choisir entre embrasser l'Islam ou périr. Il est difficile de critiquer l'histoire des musulmans actuellement, à cause du conflit israélo-palestinien et de la situation dégradante des Arabes dans le monde. L'expansion de l’État d'Israël écarte toute tentative de dialogue entre les Arabes et les juifs Ce refus existe aussi chez les juifs, les chrétiens et les athées. Ce refus de débattre avec l'autre est en lui-même et consisterait en une trahison et un crime. J'essaye avec un peu de mal de donner mon point de vue. L'Islam est-il un danger ? Oui, il est un danger pour les juifs, les chrétiens et les athées. Mais quand ? Rarement les Occidentaux se posent cette question. Le Coran, ce guide et ce manuel de conduite à suivre, devient un danger s'il tombe entre les mains de certains hommes. Qui sont ces hommes ? Ce sont les mauvais interprètes. En réalité, le danger du Coran vient de l'interprète qui peut comprendre mal le livre. Même les Occidentaux ne s'intéressent qu'à la moitié du sens d'un verset, sans le comprendre dans sa globalité. Le débat lassant des émissions françaises sur l'Islam se limite à inviter des islamologues occidentaux. Comment des islamologues occidentaux peuvent-ils défendre l'Islam ? Impossible ! Pour débattre sur l'Islam, il faut donner la parole à des vrais savants musulmans et non à des alliés. L'Occident pour comprendre l'Islam invite des islamologues tunisiens. En sachant que la Tunisie est loin d'être un pays musulman. Or, les Occidentaux sélectionnent des hommes qui, au lieu de défendre l'Islam, l’attaquent. Pour parler de la femme musulmane, ils invitent des femmes non voilées. Ce n'est pas le Coran en tant que matière qui est un danger. Le risque vient de celui qui le manipule. La voiture est un danger dans la main d'un mauvais conducteur. Et malheureusement, sur tous les fronts, nous avons de mauvais guides.

Chaque homme, selon son intérêt religieux, défend son intérêt personnel. Chaque bénévole, missionnaire et messager réagit par rapport à son passé et à son expérience. Si les taliban préfèrent la langue des armes, c'est d'un côté à cause de la situation de l'Afghanistan. Ces hommes ne peuvent pas poser les armes devant l'acharnement des Américains à les détruire. Bizarrement, les Américains et les Français ne parlent que d’Oussama ben Laden et des talibans, sans jamais parler des Afghans ? À part ceux de Calais. Les Afghans sont-ils tous des terroristes ? Non, puisque les Algériens ne le sont pas tous. Le danger peut venir d'un musulman, d'un juif, d'un chrétien et d'un athée. Les Occidentaux parlent beaucoup du Djihad, sans mentionner qu'il existe deux Djihads. Le Djihad qu'ils attaquent est la petite guerre sainte. Les journalistes, les experts et les islamologues n'évoquent pas le thème de l'autre Djihad. Le grand Djihad, le combat individuel contre les tentations de ce bas monde.

Il existe un hadith qui dit que, une fois rentré d’une expédition militaire, le prophète (bénédiction et salut soient sur lui) dit à ses compagnons : « Nous venons du djihad mineur pour passer au djihad majeur. » Et ils lui auraient dit : « Existe-il un djihad plus important que celui livré aux infidèles ? » Il a répondu : « Oui, c’est le djihad fait à son âme charnelle. » Ce hadith n’a pas été rapporté de façon authentique au Prophète (bénédiction et salut soient sur lui).

Le Djihad majeur est celui que mène le musulman contre lui-même. Mais aucun Français ne l'évoque, seul le petit Djihad et la guerre sont la ruche des journalistes. Ce n'est pas seulement les musulmans qui désirent la guerre. Imaginez si demain, il n’y avait plus de guerre ! Que feraient les fabricants des armes ? Que ferait Hollywood ? Que ferait Claire Chazal ? Et que feraient les généraux ?

Ils ne savent rien faire à part profiter de la guerre et des malheurs des autres. Les soldats américains, en revenant du Vietnam, avaient du mal à réintégrer la société américaine. La mémoire joue un rôle dans la vie de chaque être humain. Il est très difficile à une personne de se déconnecter de son premier milieu. La mémoire incrustée dans la peau rend très difficile le sevrage d'un soldat, qui devient accro aux armes comme un toxicomane à la came. Je vois mal les fabricants des armes fermer leurs usines et licencier leurs ouvriers en fabriquant des bonbons à la place des bombes. N'est-il pas dit que le malheur des uns fait le bonheur des autres ? Les Occidentaux se penchent sur le cas du petit Africain soldat. Mais qui a fabriqué les armes ? Qui approvisionne l'Afrique avec des kalachnikov ? Les Européens et les Américains critiquent notre sauvagerie et ferment les yeux sur leur contribution à détruire le monde. Paraît-il, Hollywood possède une conscience ? Les scénaristes, qui étaient en grève pour le pognon, puisent toujours dans les archives de la guerre. Les innombrables films américains anti-guerre n'ont pas empêché les Américains de déclarer à nouveau la guerre en Irak. Les Américains assoiffés de sang détruisent encore la vie des Irakiens. Je découvre récemment le film de Johnny Mad Dog, un film qui parle de l'horreur de la guerre en Afrique. Le malheur des Africains est devenu un fond de commerce que les scénaristes, les photographes, les chanteurs Occidentaux exploitent. Aujourd'hui, nous sommes victimes d'une fusion d'intérêts qui veulent priver l'Afrique de sa paix. Même les journalistes jouent la comédie, avec des yeux médusés conseillent aux âmes sensibles d'éviter de regarder les images choquantes et sanglantes. Hélas ! Nous sommes déjà choqués, l'horreur est sur toutes les chaînes. Aujourd'hui, à 7 heures du matin, Olivier Galzi nous annonce comme d’habitude de mauvaises nouvelles. Les journalistes français nous démoralisent avant même de sortir de la maison et nous serions plus déprimés en ouvrant les journaux. Les journalistes de Télématin sont-ils obligés d'annoncer des mauvaises nouvelles très tôt ? Il est où, leur professionnalisme et leur bon sens ? Est-ce leur devoir de nous détruire psychologiquement ? Attention aux âmes sensibles ! Existe-t-il des âmes sensibles de nos jours alors que les médias nous ont déjà initiés à l'horreur ? Hier, Goya et Picasso peignaient des tableaux sur la guerre en Espagne. Et aujourd'hui, Sylvester Stalone, tombé dans les oubliettes, profite de la guerre pour revenir sur le devant de la scène. Si l'ancienne armada d'artistes européens n'a pas réussi à stopper l'expansion de la guerre, comment les auteurs et les acteurs contemporains peuvent-ils l'arrêter ? Ils profitent tous du prétexte de vouloir informer le citoyen et que la vérité doit éclater. Les reporters risquent même leurs vies, en nous rapportant l'information du champ de bataille. Parfois, ils nous flattent d'être chanceux ! Grâce à leurs envoyés spéciaux nous recevons l'image et le son instantanément. Le sang de la victime est encore chaud ! Les envoyés spéciaux qui font du service rapide se prennent pour des chevaliers au service la vérité. Les archives des anciens reportages ont-ils servi à sauver des vies ? Plus destructeurs que les généraux, les journalistes nous épuisent moralement en annonçant l'extinction de la race humaine. Maudits journalistes qui au lieu d'agir et de chercher une solution, nous informent de l'évolution du fléau. L'horreur s'est introduite jusqu'à nos maisons avec l'arrivée de la télévision et de l’Internet. Rendons-nous à l’évidence : nous sommes encerclés ! Et rien ne sert de courir. Nous sommes déjà cernés par le chaos. Je ne suis pas étonné de voir éclore des sectes à travers le monde. Durant le mois de mai, une secte est démantelée en Russie. Les adeptes se préparaient à un suicide collectif. Ils croyaient à la fin du monde. D'un côté, je comprends leur désespoir et je me demande, si les vrais sadiques sont derrière les barreaux ?

Est-ce la voix de la vérité qui est impuissante devant les cris de la guerre ? Les émissions proposent des images en puisant le gisement de l'horreur. Même les reporteurs orientaux prennent goût à ce commerce et achètent avec des grands sommes des informations, des images et des vidéos sur tel ou tel massacre. L'Islam n'est pas aussi dangereux que la chaîne CNN. La chaîne a bâti sa fortune en exploitant des photos de corps déchiquetés dans la guerre du Golfe.

L'Islam est-il un danger ? L'homme est surtout un danger pour l'homme. Comment faire entendre la voix de la raison, lorsque les guerriers crient ? L'Islam est-il un danger ? Il n'est pas aussi dangereux que le journal Métro. Un journal comme tous les autres journaux du monde. Ses journalistes nous informent et nous connectent à l'atroce réalité. Un journal qui doit s'imposer devant les grands journaux français comme le Parisien. En réalité, il n’y a pas beaucoup de différence entre les articles des deux journaux. Un peu près, le Métro et le Parisien exposent les mêmes informations, moins développées dans le premier (gratuit) que le dans le deuxième (payant). Je suis en France depuis presque trois ans et chaque jour je suis l'évolution des journaux et des chaînes françaises. Je ne suis pas contre le ministre Rama Yade qui a traité les journalistes de charognards. Ils ressemblent à des vautours à l'afflux d'une mauvaise nouvelle, d'un scandale et d'un scoop. Si le taux du suicide est très élevé en France, c'est à cause du raz de marée de l'angoisse qu'ils créent. Il est impossible de prendre goût à la vie, tant qu'ils contribuent à pousser les êtres humains fragiles vers les sectes. L’impact psychologique est très grand sur les téléspectateurs français. À présent, je commence à comprendre l'engouement des Français pour le voyage. En premier, je croyais que voyager était un luxe inclus dans le mode de vie du Parisien. Aujourd'hui, je découvre qu'il fuit à travers ses escapades. J'envie beaucoup le Parisien : il préfère passer un week-end dans le désert que de passer une journée à Paris. Même pour une journée, le petit Parisien frustré préfère partir ailleurs, au lieu d'être harcelé par les journaux. Devant le raid des médias, le Parisien simple est sous une grande pression et tellement pressé de déguerpir hors Paris. Fuir la pollution, et la pression du travail, puisque sous un faux prétexte, les médias empoissonnent la vie du citoyen. Je comprends aujourd'hui le besoin de l'Européen de s'isoler, son besoin d'aller en Afrique ou en Asie. L'Européen et le Français ne fuient pas la cacophonie des indigènes, ils fuient surtout le système. Devant la grande concurrence, le Français doit être un citoyen rentable. L'Islam est-il un danger ? Il n'est pas aussi dangereux que le JT de vingt heures. Toutes les chaînes françaises ne diffusent que les mêmes informations tristes. Des guerres, des attentats, des détournements de fonds, des licenciements et encore des problèmes ? Quand, le citoyen français aura droit aux bonnes nouvelles et au bonheur. Le Français qui est marié à la liberté d'expression, n'a droit qu'aux pires nouvelles. Quand aura-t-il droit au meilleur et accès à la bonne nouvelle ? Ils nous parlent de l'avortement, et pourquoi ne nous annoncent-ils pas la naissance d'un bébé ? À Paris, j'ai oublié comment apprécier le lever du soleil. Je ne regarde plus à l'horizon, depuis qu'ils ont annoncé le retour de la grisaille durant les dix années à venir. Quand nous aurons droit à un JT rose, nous verrons la vie en rose. Nous avons marre du sensationnel, du scandale et du sang. J’aimerais tant que la télévision française se teinte d'amour et d'espoir et voir Claire Chazal sourire un jour. L'apocalypse n'est pas un récit biblique, c'est une œuvre médiatique.

Les journalistes et les experts de l'information et de l’audiovisuel veulent nous faire croire que les gens s'intéressent aux événements sensationnels. Sincèrement, apprendre qu'un appartement à pris feu, m'intéresse en quoi ? Je vais jouer au pompier. Savoir qu'un accident routier à causer morts et des blessés, quel intérêt pour moi ? Je gagne quoi avec cette nouvelle ? Pourquoi ils nous empoisonnent l'existence avec des mauvaises nouvelles ? Les journalistes font de la prévention ! Ça m'étonne. Ils réagissent tous de la même façon. Aucun journaliste français n'est assez intelligent pour inventer un nouveau genre de show télévisé. Aucun journaliste français n'a eu l'audace d'aller contre le courant et d'innover le métier. Je m'ennui avec les innombrables chaînes françaises qui parlent la même langue et qui nous annoncent les mêmes mauvaises nouvelles. Je crois que tous les journalistes français ont tété la même louve. Ils sont incapables d'inventer un nouveau genre de journalisme. Ils comptent sur les Américains et les Anglais. D’ailleurs, la plupart des émissions réussies diffusées sur les chaînes françaises proviennent de là-bas. Qui les empêchent de nous parler du printemps et de l'amour ? Parlez-moi du mariage de la lumière avec l'ombre. Annoncez-moi la naissance prématurée d'un enfant. Tout simplement, ne pensez pas à faire bonne audience, mais un bon usage de votre métier. Vous exagérez en exploitant la liberté de l'expression. J'arrêterai d'aller chez le psychiatre lorsque Claire Chazal commencera à sourire.

J'ai oublié comment apprécier les fleurs. Si les Français sont des ombres frustrés, l'exaspération n'est pas une vertu innée chez eux. Mais le système les a réduits à marcher dans ce sentier obscur. Nous sommes tous coincés sur un globe en feu et notre problème est un problème global. Les problèmes sont si enchevêtrés qu'il est difficile de débattre sur un sujet sans évoquer un autre. Il est difficile de parler du danger des musulmans sans parler du danger des juifs en Palestine. Il est inévitable de disserter sur le Djihad sans évoquer les croisades. Il est inévitable de parler de Ben Laden sans parler de Bush. La Guerre selon Charlie Wilson montre bien la relation entre les deux mondes. Qui que nous soyons, nous sommes tous otages du jeu de l'ombre et de la lumière. Pour avoir du volume sur une surface plane, il faut jouer avec l'ombre et la lumière. Et dans notre quotidien, d'autres forces manipulent le jeu des torches. Nous sommes des marionnettes sous l'emprise des dirigeants. Tous les citoyens de la Terre subissent le pouvoir qu'imposent nos hauts supérieurs.

Exterminer les musulmans, dissiper les juifs et détruire les chrétiens ne résoudra rien. Le mal est en nous. J'étais casanier, isolé du monde et même seul j'étais mon pire ennemi. Même seul, je ne me supportais plus. Ça ne m’étonne pas que le prisonnier se suicide dans sa cellule. Seul, personne ne le dérange et pourtant, il ne supportait pas de se voir seul. Le mal peut provenir du moi ou d'une autre personne. Le mythe d'Ève et d'Adam relate l'histoire du mal apporté par une troisième personne. L'Amérique qui rase ses présumés ennemis s'autodétruira, quand elle les aura tous détruits. Voilà, pourquoi les Américains veulent attiser la guerre en Irak, quitte à envoyer de jeunes soldats américains vers l'enfer. Lorsque l'Amérique se retrouvera face à face à son propre reflet, il deviendra son ennemi. Seule dans l'arène, la grande civilisation se suicidera. Nous sommes les otages du passé et ainsi les grandes civilisations ont succombé. La fin est une fatalité et personne ne peut échapper à ce processus. Dans le film El Risala, les trois messagers invitaient les autres civilisations à embrasser l'Islam de gré ou de force. Avec un peu de réflexion, je trouve incompréhensible de venir et de demander à un homme de renoncer à tout et de se convertir à une nouvelle religion. Était-il raisonnable de brusquer les autres et de les bousculer afin qu'ils adhèrent à nos croyances ? Sans prendre en considération l'aspect psychologique et social de l'être humain, les Occidentaux nous accusent de barbarie. Parce que ce n'est pas tolérant de demander aux juifs et aux chrétiens d'embrasser l'Islam, au lieu d'être tués. Le film du réalisateur Mustapha el Akkad montre bien ce messager qui remettait un message à un empereur en lui demandant de renier sa religion. C’est ainsi qu’un témoin de Jéhovah me répétait que :

– La Bible est un bon livre, on peut trouver des réponses à toutes les questions.

Je n'ai pas adhéré à sa religion, fidèle à la minne. Je ne peux pas du jour en lendemain, changer de conviction et de foi. En sachant même que la chrétienté s'approche de l'Islam. Nous sommes toujours au stade de la question : qui a jeté le premier la pierre ? Nous sommes les habitants d'un château en cristal hanté par les fantômes du passé. Alors qui est le responsable du désastre ? Nous sommes tous coupables et à la fois victimes. Les Occidentaux prennent les musulmans pour des sauvages et à nos yeux, ils sont des perfides. Nous ne pouvons changer le monde en culpabilisant les autres en les traitant d'ennemis juste parce que nous ne partageons pas les mêmes visions. La règle s'applique sur tous les Terriens. Les Occidentaux nous montrent du bout du doigt et nous désignent comme des terroristes. Chacun condamne l'autre, sans se donner le temps de vérifier son jugement. Les Occidentaux accusent l'Islam d'être une religion dangereuse et rigide qui lapide et qui coupe les mains des voleurs. Pourtant, l'Occident n'est pas loin des abus de pouvoir. Dans l'affaire d’Outreau et dans d'autres affaires judiciaires, le gouvernement français a fait preuve de brutalité et d’usage de force en retirant des enfants à leurs parents. Obliger un parent à quitter son enfant est aussi inhumain que de demander un homme de renoncer à ses convictions. L'Amérique pratique la peine capitale et personne ne semble être choqué. L'acquittement définitif des innocents d'Outreau et l'excuse de Monsieur le Président ne vont pas soulager les maux des victimes. Les expulsions des deux mille clandestins étaient faites avec brutalité et merci à l'émission Envoyé spécial d'avoir montré l'envers du décor. J'ignorais qu'au pays des droits de l'homme la police maltraitait les expulsés. La traque des clandestins à Paris a causé la mort d'une Chinoise qui s'était défenestrée et un autre Africain, Baba Traoré, s’était noyé dans se jetant dans la Marne à Joinville-le-Pont pour échapper à un contrôle de police. La rigidité et la brutalité ont également été employées face aux universitaires qui se manifestaient contre le CPE. Les Français n'avaient pas eu le choix de voter pour la loi contre le tabagisme. Ils étaient obligés de ne pas fumer dans les cafés et lieux publics. Les Occidentaux critiquent la rigidité de l'Islam et pourtant, la démocratie n'est pas employée partout. L'Europe a rejeté le Non des Irlandais et souhaitait le transformer en un Oui, afin d'assouvir l'ambition des dirigeants européens…

Il est temps de cesser de chercher un coupable, nous sommes tous responsables du chaos. Par notre silence ou par notre voix, croyant ou athée, chacun a participé à la supercherie. Au nom de Dieu ou au nom d'Adam, les hommes ont commis des crimes horribles. Des simples hommes profitent de la religion, pour déclarer la guerre, alors qu’il a fallu aux prophètes du temps et le soutien de Dieu pour répandre leurs messages. Dieu nous relate les histoires de Ses messagers, qui ont eu recours à son aide. Les prophètes ne sont rien sans l'appui de Dieu. Et combien de missionnaires dans le désarroi demandaient le soutien de Dieu et ses anges. Alors, comment pouvons-nous aujourd'hui blâmer les non-croyants d'être des mécréants ? Les musulmans refusent le dialogue, insultent et menacent les autres croyants. Nous devons inviter les autres à adhérer à nos croyances sans violence. Mais comment pouvons-nous parler de paix, alors que l'Occident invente de nouvelles armes destructrices ? Le rai de la paix est un fil tenu très fragile devant les courants de violences qui embrasent le Proche-orient et le monde. C'est beau de voir un petit garçon qui cite le Coran et prêche devant une centaine de fidèles. Mais il y a une différence entre un enfant qui a été élevé dans un milieu religieux et autre qui a été élevé loin de Dieu. Nous minimisons le poids de la mémoire et du temps dans la vie de chaque être humain. Je sais que je ne suis pas un prophète et pour résoudre les problèmes, il me faut l'appui des autres. Je risque ma peau en me posant cette question : pourquoi Dieu a-t-Il cessé d'envoyer des prophètes ? Et ce verset signifie quoi :

 

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

1.   Dis : "Ô vous les infidèles !

2.   Je n'adore pas ce que vous adorez.

3.   Et vous n'êtes pas adorateurs de ce que j'adore.

4.   Je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez.

5.   Et vous n'êtes pas adorateurs de ce que j'adore.

6.   À vous votre religion, et à moi ma religion.

 

Devons-nous vivre avec les autres croyants et les non-croyants, si Dieu n'envoie plus de messager, ne signifie-Il pas que chacun de nous devient un messager ? Et quel moyen utiliser pour répandre la parole de Dieu, si les musulmans baissent les armes, sommes-nous protégés contre le danger des deux autres croyants ? Je suis convaincu que les juifs ne sont pas puissants. Ils sont juste capables de tout et de ne pas respecter les trêves. Israël montre chaque fois, le non-respect des traités de paix signés avec les Palestiniens. Quel homme peut lutter contre les fabricants d'armes ? Pour nous la guerre est une affaire de vie humaine. Pour les politiciens et les grands patrons la guerre est une affaire de pognon. We have a dream et ils ont un business.

L’influence de la civilisation occidentale m’a poussé à renier l’histoire de mes aînés. Hélas, je n'ai pas eu le temps de me documenter sur la stratégie menée par le prophète (SAW) durant l'expansion de l'Islam. Je me demandais toujours si le film de Mustapha el Akkad était fidèle au déroulement des événements de l'histoire prophétique.

Peut-être les juifs ont-ils évolué ? Ou tout simplement changé ? N’est-il pas venu le temps de les pardonner ? Les pardonner d’avoir trahi Dieu et tuer Jésus. Ne devrions-nous pas accepter la fin tragique de Jésus comme nous devons accepter la mort subite d’un être cher ? Dois-je me venger les médecins généralistes qui n’ont pas diagnostiqué très tôt le cancer de ma grand-mère. N’est-ce pas le dessein de Dieu de voir mourir Son Fils sur une croix ? Comme c’était Sa volonté de voir mourir mon père sur une civière. Mais mon père n’est pas un prophète. En réalité, les hommes ne sont pas tous égaux. Dieu est le premier à pratiquer la politique du tri et du favoritisme. J’ai cessé de lutter contre la mauvaise foi des clandestins. Parce que luter contre la nature des hommes, c’est lutter contre Dieu. Et nous ne pouvons pas nous battre contre la volonté divine. Dieu a crée l’homme parfait. Peut-être ? Un homme parfait projeté dans un monde imparfait truffé de tentations. Les Allemands ont-ils changé ? Non. L’Allemagne se réveille à nouveau choquée par des photos de soldats allemands photographiés avec des crânes afghans parus dans le quotidien populaire Bild. Pourtant, l’étude de Richard Lynn révèle que les Allemands forment le peuple le plus intelligent d'Europe.

Faut-il pardonner aux juifs, alors qu’eux-mêmes n’arrivent pas à pardonner ? Tous les films français sur la souffrance des juifs durant la Seconde Guerre mondiale et réalisés par des réalisateurs juifs français expliquent qu’ils n’ont pas pardonnés. L’extradition de John Demjanjuk souffrant d’une leucémie est un exemple vivant de la rancune des juifs. Ce lot de films français sur la Résistance à l’époque de l’occupation allemande qui empoissonne le cinéma français et qui l’empêche d’avancer soutient que les juifs ne sont pas prêts d’oublier. Si les juifs n’ont pas pardonné à Paul Touvier, Maurice Papon et René Bousquet, je me demande s’ils ont pardonné au régime de Vichy ? Et aux Français ? En venant en France, j’entendais de nouveaux mots dont je ne comprenais pas le sens au début. Des mots et parfois des noms comme : la stigmatisation, l’antisémite, un négationniste, un collabo, la Shoah, Vichy et Gilad Shalit. Durant plus de trois ans, ces mots et ces noms revenaient chaque fois. À force de les entendre me marteler les oreilles, j’étais obligé de faire des recherches.

J’ignore quelles étaient les réelles ambitions de Hitler. Et pourquoi, ils désiraient exterminer la race juive. Qui est devenu aujourd’hui une race protégée, sinon, une chose est claire en France : il est permis de caricaturer le prophète, le Pape et le Président. Mais il est carrément interdit de critiquer le juif et de dire du mal de lui. Il est existe un droit de rire de tout, sauf du feuj. Pourtant, les juifs n’aiment pas les juifs arabes. Les juifs sont partout au Maroc, en Tunisie, en Egypte et en particulier en France. Ils sont dans le dernier roman Jan Karski de Yannick Haenel et dans le roman Le tombeau de Tommy d’Alain Blottière. Ils sont représentés dans le feuilleton NCIS : Enquêtes spéciales. Ziva est une Israélienne. Ils sont présents dans l’affaire de Florence Cassez et l’affaire Angolagate. Certains se cachent comme le roi des ombres et d’autres n’hésitent pas à se montrer sous la lumière des projecteurs. Comme Michel Drucker, Claire Chazal,Jean-Pierre Foucault et Claude Lévi-Strauss déjà mort. Je suis un Algérien, un Arabe et un musulman. Et alors ? Je sais que je suis indésirable sur le sol français. Au début, j’ignorais les raisons de ce refus. Pourquoi me détestent-ils ? me demandais-je. Malgré les rancunes, je ne suis pas un antisémite. Sommes-nous des antisémites ? Où le devenons-nous ? Hitler était un ennemi des juifs par conviction ou par crainte ? Hélas, vous nous empêchez de bien comprendre la personnalité de cet homme. Pourquoi haïssait-il spécialement le peuple juif ? Qu’avez-vous fait une nouvelle fois à Adolf ? Je peux peut-être répondre à la question, alors que je n’ai pas connu l’Autrichien. Je vous observe depuis plus de trois ans. Et je commence à me lasser de vos histoires. L’histoire du peuple juif m’ennuie à mourir. Vous voulez être partout et vous êtes partout. Même dans le livre Génocide, de Révérien Rurangwa, vous y êtes. L’écrivain lui-même reconnaît que le génocide de son peuple a tété reconnu grâce au génocide juif durant la guerre mondiale. Vous êtes à Belleville et à Asnières-Gennevilliers. À la FNAC, vos livres sont exposés à côté de nos livres du Proche-orient et du Maghreb. Vous êtes à la télévision et à la radio. Que voulez-vous ? Vous vous imposez à nous. Vous nous faites croire qu’Israël est une partie intégrante de l’Orient. Vous voulez nous habituer à nous, alors que nous avons du mal à vous accepter parmi nous. Accepter surtout votre colonisation de la Cisjordanie. Je visite Paris et je suis surpris par les nombres des plaques commémoratives dédiées aux morts juifs. Vous avez défiguré la capitale de la mode. Malgré ce que vous avez donné au cinéma français, vous l’empêchez d’avancer. N’est-il pas venu le temps d’arrêter de parler des déportés juifs et de la Seconde Guerre mondiale ?

Aujourd’hui, vos histoires et vos jérémiades m’agacent. À la fin du compte, vous commencez à nous saouler avec l’histoire de la Shoah. En réalité, vous poussez les gens à l’antisémitisme. À force de vouloir vous imposer, vous étouffez ceux qui veulent aussi vivre. Vous parlez de votre passé et vous poussez les Français à parler de leur passé. Et du coup, les Algériens parlent aussi de leur histoire. Les Algériens nous empêchent de vivre notre présent parce qu’ils sont, comme vous, coincés dans le passé. Le temps des grandes résistances est déjà fini ! Alors arrêtez de nous parler de vos héros morts. Vos morts, les morts de la France et les morts de l’Algérie nous empêchent de briller. Cessez de parler à chaque occasion de l’holocauste, puisque Ehud Olmert a reçu Angela Merkel à Jérusalem. Et Monsieur Sarkozy l’avait reçu à son tour. Votre réconciliation avec l’ennemi d’hier, n’est-ce pas une belle raison d’arrêter de parler des chambres à gaz ? Parce que vous commencer à nous asphyxier… !

Vous nous parlez du passé, pour nous empêcher de penser au présent. Les rescapés juifs, français et algériens nous parlent de l’histoire pour nous éviter d’évoquer nos souffrances. Vous avez un passé et nous avons un avenir à bâtir. Vous me parlez d’hier et je veux parler de demain. Vous me parlez de Tel-Aviv et de Téhéran et moi, je vous parle de Paris. Aujourd’hui, la venue des derniers Égyptiens arrivés à la capitale me fait peur. Ils sont très jeunes, parfois trop jeunes. Je ne suis pas dérangé par leur nombre, mais par leur manque de civisme. De petites brutes, hautaines et indisciplinées. Anglophones inconscients ! Savent-ils qu’ils seront un appât facile pour les xénophobes français ? Je comprends aujourd’hui la raison de leur retard. Les Égyptiens passent leur temps à extraire et à étudier les vestiges pharaoniques. La présence des archéologiques allemands, français et américains les empêche de penser à leur présent. Que cherchent les archéologues étrangers ? À comprendre comment Aménophis IV a bâti ses merveilles. Pas besoin d’étudier l’histoire pour comprendre comment Les Égyptiens ont bâti les pyramides. Il faut juste observer comment Les Égyptiens travaillent dans les marchés parisiens. Ils hissent tout à la force de leurs bras. J’espère que l’éternel Hosni Moubarak s’éveille de sa somnolence et apprenne qu’Akhenaton est mort. Les pharaons ont fait leur temps ! Il est temps d’éduquer ces jeunes Égyptiens avides de vie, avant de les libérer.

            Qui êtes-vous vraiment, si vous savez qui nous sommes, vous savez ce que vous êtes. Ici, j’entendais parler de l’islamophobie et ailleurs de l’antisémite. Si vous disparaissiez, ça me soulagerait d’un grand poids : le poids et l’obligation de vous haïr. Pourquoi haïr, alors que je veux aimer. Comment vous aimerais-je alors que vous tuez mes frères arabes ? Quel dilemme ! Pourquoi juger un homme malade alors qu’ailleurs, vous mutilez les corps des lanceurs de cailloux ? Vous m’empêchez de vous aimer et de vous pardonner. Yom Kippour, c’est la fête du grand pardon. Mais que pardonnez-vous ? Les fautes des autres ou vos nouvelles fautes. Parce qu’il vous arrive de pécher encore ? Pratiquez-vous toujours l’usure et les jeux de hasard ? C’est interdit. Qui l’a dit ? Celui qui vous a élu puis déchu et banni de sa miséricorde. Celui qui nous a choisi et gère nos vies à sa guise. Mais vous ! Éternels Ahaswerus, qui guide vos pas ? La Torah ? Ou votre instinct de survie ? Dressés l’un contre l’autre, y a-t-il l’espoir de nous voir un jour unis, au tout a-t-il déjà été dit et décidé ? Sommes-nous, les victimes d’un sortilège ? Sachez, frères ennemis, que je ne vous hais pas. Et je n’ai plus l’attention de vous aimer. Pourquoi venir vers vous, puisque je viens déçu de chez les Témoins de Jéhovah. Chacun de nous trois croit à sa sainte vérité. Ce n’est pas vrai ! Les hommes ne naissent pas égaux. Nous ne naissons pas égaux, puisque nous naissons dans un monde hiérarchisé par Dieu. Le Très-Haut a choisi ses élus parmi d’autres. Un enfant né en Ethiopie n’a pas les mêmes chances de survie qu’un enfant né en France. Aujourd’hui, je ne lutte plus contre la volonté de Dieu.

 

 

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