Bangladesh : des étiquettes Auchan et Camaïeu dans l'usine effondrée

Dans les décombres, des journalistes de BFMTV ont retrouvé des vêtements de ces deux marques françaises.

Les entreprises françaises Auchan et Camaïeu ont-elles sous-traité la fabrication de leurs produits textiles au Bangladesh ? Trois semaines après l'effondrement d'une usine dans ce pays voisin de l'Inde, qui a causé la mort d'au moins 1 127 personnes le 24 avril, des journalistes de BFMTV ont découvert des vêtements étiquetés de ces deux marques dans les décombres, rapporte la chaîne mercredi 15 mai.

Des enquêtes internes ouvertes

Contactée par BFMTV, l'entreprise Camaïeu affirme qu'"une enquête interne est en cours", mais assure que "sur les neuf derniers mois, Camaïeu n’a passé aucune commande aux usines travaillant dans cet immeuble". De son côté, le groupe Auchan annonce qu'une enquête interne est également diligentée, mais prévient que "les usines qui travaillaient dans cet immeuble ne font pas partie de la liste de [ses] fournisseurs".

"Ces entreprises savaient que les usines au Bangladesh étaient des pièges mortels pour les miliers d'ouvriers et d'ouvrières qui y travaillaient", dénonce sur BFMTV l'association Peuples solidaires, qui accuse Auchan et Camaïeu d'être "responsables et complices" de l'effondrement de cet immeuble de Savar, dans la banlieue de Dacca, où étaient employés plus de 3 000 ouvriers.

Le Bangladesh est le deuxième exportateur au monde de vêtements, secteur qui représente 80% de ses exportations. Le drame du 24 avril a mis sous les feux des projecteurs les conditions de travail précaires qui prévalent dans cette industrie.

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Emeutes contre des usines textiles après l'effondrement meurtrier au Bangladesh

Revue de Web YOUPHIL 26/04/2013

Plusieurs grandes marques occidentales faisaient confectionner leurs vêtements dans l'usine de Dacca qui s'est effondrée.

La colère monte au Bangladesh, après l'effondrement meurtrier d'un immeuble abritant plusieurs ateliers de confection textile, le 24 avril à Dacca.

Selon un bilan encore provisoire, près de 300 ouvriers ont trouvé la mort coincés sous des tonnes de gravats et plus d'un millier de personnes sont blessées. La chaîne de télévision anglaise BBC a rassemblé les premières images de la catastrophe dans un portfolio.

Des centaines d'ouvriers de la ville se sont précipités dans les rues pour manifester leur fureur, le 26 avril, en s'attaquant à des usines. En guise de réponse, la police bangladaise a tiré des balles de caoutchouc directement sur la foule.

Cette catastrophe met tragiquement en lumière les milliers d'ateliers aux conditions de travail inhumaines du petit Etat enclavé dans le continent indien.

20 milliards de dollars générés en 2012

Le secteur du textile est le poumon économique du Bangladesh. Le pays compte près de 4500 usines de confection et le secteur aurait généré près de 20 milliards de dollars à l'export en 2012 (environ 15,3 milliards d'euros), comme le souligne Le Huffington Post.

Ce pays est surtout la destination privilégiée des industriels et le principal fournisseur des grandes marques de vêtements occidentales. Selon le réseau international Clean Clothes Campaign, des preuves auraient déjà été retrouvées dans les décombres de l'usine de Dacca, que les marques Mango (Espagne) et Primark (Royaume-Uni) y confectionnaient leurs vêtements.

Une enquête réalisée en avril 2012 par le même réseau dénonçait l'utilisation de techniques nocives pour la santé par des marques peu scrupuleuses: Zara, H&M ou Diesel.

Ce dramatique accident n'est malheureusement pas le premier. En novembre 2012, plus d'une centaine d'ouvrier ont perdu la vie dans l'incendie d'une autre usine textile, près de Dacca.

http://www.youphil.com

Zara, H&M, Diesel et la mort de 300 ouvriers

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