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Paris, de moi à toi
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13 octobre 2013

A cause des autres

LES-GA~1

Les gays de Sotchi ne veulent pas d’un boycott des JO

Les militants occidentaux de la cause homosexuelle ont certes appelé au boycott des JO d'hiver 2014 à Sotchi mais, en Russie, ils espèrent au contraire que les athlètes viendront et afficheront leur hostilité à une loi controversée.

L'appel au boycott avait été lancé en Occident après la promulgation par le président Vladimir Poutine d'une loi punissant la 'propagande' homosexuelle devant mineur. Un texte qui, selon ses adversaires, permettrait de condamner un couple homosexuel se tenant par la main en public.

Mais les militants homosexuels vivant à Sotchi estiment que leur cause serait mieux défendue si les athlètes participant aux JO affichaient ouvertement leur opposition à cette loi.

Les homosexuels de Sotchi sont 'catégoriquement opposés au boycott', a affirmé Andreï Tanitchev, propriétaire d'un club gay de cette ville des bords de la mer Noire, au pied de la chaîne du Caucase, dans le sud de la Russie.

Pour lui, les sportifs pourraient exprimer leur position d'une manière que les chaînes de télévision ne pourraient cacher: en arborant les couleurs de l'arc-en-ciel sur leurs vêtements pendant les compétitions.

'Sotchi plus homophobe que Moscou'

'La Russie ne pourra rien faire contre les athlètes qui ont l'intention de mettre un T-shirt avec un arc-en-ciel', a-t-il expliqué.

Vladislav Slavski, un élève de terminale qui milite pour les droits des homosexuels à Sotchi, s'affirme lui aussi opposé au boycott.

Il estime que le Comité international olympique (CIO) devrait par contre prendre position en exigeant de la Russie qu'elle abroge la loi controversée.

Lors d'une visite à Sotchi fin septembre, Jean-Claude Killy, l'ancien champion de ski français, président de la commission de coordination des JO-2014, avait douché ces espoirs en déclarant que le CIO n'avait 'pas vocation' à discuter des lois des pays hôtes.

Le président russe, Vladimir Poutine, a du reste interdit par décret toute manifestation à Sotchi qui n'aurait pas de lien avec les jeux Olympiques.

A l'AFP, qui lui demandait en septembre si cette formulation signifiait qu'une manifestation pour les droits des homosexuels serait interdite, le chef du Comité d'organisation russe Dmitri Tchernichenko avait répondu, de manière évasive, que la décision reviendrait aux autorités municipales.

Les militants locaux estiment cependant que la ville n'est guère encline à tolérer de telles manifestations. 'Sotchi est encore plus homophobe que Moscou', estime Vladislav Slavski.

Pas de gay-pride

Selon lui, une gay pride, sous la forme festive qu'elle a prise dans les pays occidentaux, serait de toute façons déplacée en Russie: 'De quoi pourrait-on se réjouir? De l'homophobie, des meurtres et des suicides?'

En juin, il a organisé à Sotchi une petite manifestation pour les droits des homosexuels. Les policiers ne sont pas intervenus, mais selon lui simplement parce qu'ils ne comprenaient pas les slogans affichés en anglais.

Le jeune homme a tenté aussi de créer une organisation locale de défense des droits des homosexuels, mais il dit avoir abandonné, faute de soutien dans la communauté gay locale.

'Personne n'ira à une gay pride, et personne n'a besoin de ce type de parade aujourd'hui', dit Andreï Tanitchev, le patron du club gay, selon qui 99% des clients de son club sont opposés à ce type d'événement 'provocateur'.

Cet homme d'affaires raconte que, par précaution, la porte d'entrée de son club est toujours fermée à clef et que tout nouveau venu doit être parrainé.

Vladislav Slavski affirme de son côté avoir été victime de harcèlement. 'Je suis au lycée, et c'est l'enfer. Chaque jour j'y vais comme si j'allais au front', dit-il, expliquant avoir l'intention de quitter la ville après son baccalauréat, après avoir perdu espoir de changer les choses à Sotchi.

http://maroc.msn.com

 

 

 

 

 

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"TenTen", la Gay pride algérienne en toute discrétion

09/10/2013 à 16:05 Par Salsabil Chellali


Lire l'article sur Jeuneafrique.com :

En Algérie aussi, les LGBT ont leur journée nationale de mobilisation, qui sera célébrée le 10 octobre. Mais pour cet équivalent de la "Gay pride", oubliez les défilés tapageurs et les banderoles. Pour échapper à la pénalisation de l’homosexualité dans le pays, tout, ou presque, se passe sur le web et en toute discrétion.

Créée à l’initiative d’un groupe de militants LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) et de l’association Abu Nawas, la journée nationale des homosexuels algériens, le "TenTen", en est à sa septième édition. Chaque année, elle est célébrée le 10 octobre  - d’où son nom "TenTen" (10/10) - jour anniversaire de la naissance du sultan ottoman Sélim Ier (1470-1520), qui, dans ses écrits, a fait le récit de son homosexualité. Une figure emblématique pour rappeller l’identité arabo-musulmane des LGBT algériens. 

Le principe du "TenTen" est simple : les LGBT algériens et ceux qui défendent leur cause sont invités à allumer une bougie le 10 octobre à 20h00 et à poster la photo de celle-ci sur Facebook. "Cette année, la journée a pour thème le "partage" et allumer une bougie par solidarité c’est éclairer le contexte sombre dans lequel on vit", commente Jack*, membre de l’association Alouen, instigatrice de cette nouvelle édition (voir la vidéo ci-dessous)

Si le mouvement n'a pas de revendications particulières, c'est qu'il n'a "pas pour l’instant les ressources et les connaissances pour avancer dans ce sens, explique le militant. Notre but premier est de donner de la visibilité, dire qu’on est présents en Algérie." L'association espère ainsi toucher les LGBT algériens isolés, afin qu'ils sachent qu'ils pourront trouver une oreille attentive auprès de l’association.

Militer en silence, mais pas en vain

Cette année encore, la mobilisation se limitera à ce simple geste. Toute manifestation publique est pour l’instant inimaginable en Algérie, où la condamnation de l’homosexualité est à la fois morale, sociale, religieuse et juridique. L’article 338 du Code pénal, qui qualifie l'homosexualité de "crime contre les bonnes mœurs", stipule ainsi : "Tout coupable d’un acte d’homosexualité est puni d’un emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une amende de 500 à 2 000 DA (dinars algériens)".

>> À lire aussi : À Washington, Barack Obama dénonce l'adoption de lois anti-gays dans certains pays et Pour les gays en Afrique, c'est souvent la casprison

Dans un tel contexte, on aura compris que la discrétion est de mise, chacun craignant des représailles si son homosexualité venait à être révélée. La campagne pour le "TenTen" se fait donc sur le web, via Facebook principalement, et en prenant soin d'utiliser un pseudonyme. "Nous ne passons pas inaperçus auprès des autorités, mais nous ne sommes pas inquiétés tant qu’on ne fait pas de tapage", affirme Jack. "Si nous sommes discrets, c'est parce que la loi nous fait peur !", ajoute-t-il.

Allumer une bougie, une action dérisoire ? "Certains de nos membres le pensent. Mais je leur réponds que l’action rassemble et crée une communauté, même si elle est virtuelle. Alors non, allumer une bougie n’est pas un geste anodin.", tranche-t-il.

Jeuneafrique.com

 

 

 

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