Un est mort et l'autre est devant la justice
Mis à jour le 13/09/2013 à 23:32
La légitime défense n'a pas été retenue. Alors que la page Facebook en soutien au bijoutier dépasse les 500.000 «likes», Stephan Turk a été mis en examen vendredi pour homicide volontaire. Il a également été assigné à résidence, sous surveillance électronique, comme l'avait requis le procureur de Nice. «Il a donc évité la détention provisoire, c'est une satisfaction», a aussitôt réagi son avocat, Me De Vita.
Mercredi, il a tué par balles un des deux malfaiteurs qui étaient venus braquer sa bijouterie. À 67 ans, ce bijoutier niçois sans antécédent judiciaire avait plaidé la légitime défense. Cependant, le procureur de Nice, Éric Bedos, avait estimé que l'homme avait «agi volontairement pour donner la mort».
«La vie (du bijoutier) n'était pas directement menacée» avait-t-il ajouté pour justifier le fait que la légitime défense n'ait pas été retenue. Stephan Turk s'est «senti mis en insécurité» et a «tiré par instinctivité»» avait-t-il toutefois précisé. Il n'a «jamais été condamné, son casier judiciaire est vierge, il est inséré dans la société. Il a commis ce fait (...) dans un contexte particulier de violences fortes à son encontre», a par ailleurs souligné Éric Bedos. C'est pourquoi il avait également requis l'assignation à résidence «sous surveillance électronique». L'homme encourt trente ans de prison.
Deux braquages en moins d'un an
Une autopsie doit avoir lieu «dans les heures qui viennent», ainsi que des analyses scientifiques et balistiques pour déterminer «la nature de l'arme» qui a tué le jeune braqueur ainsi que «les angles de tir». Des expertises balistiques et une reconstitution des faits viendront également compléter les investigations.
Mercredi, aux environs de 9 heures du matin, la bijouterie La Turquoise à Nice est braquée, pour la seconde fois en moins d'un an. Deux malfaiteurs arrivés en scooter menacent d'une arme Stephan Turk et lui demandent d'ouvrir le coffre. Une fois le butin saisi, ils tentent de prendre la fuite. Mais le bijoutier les poursuit à pied, et tire «trois à quatre coups de feu» en pleine rue. Antony, le passager arrière, est blessé d'une balle dans le dos, et décède sur place. Il était connu des services de police pour vols, violences et infractions routières.
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Un sexagénaire grièvement blessé par balle alors qu'il tentait d'intercepter deux braqueurs jeudi à Marignane, dans les Bouches du Rhône, est décédé en soirée dans un hôpital marseillais
Un sexagénaire grièvement blessé par balles alors qu'il tentait d'intercepter deux braqueurs jeudi à Marignane, dans les Bouches du Rhône est décédé en soirée dans un hôpital marseillais, a-t-on appris auprès de l'assistance publique-Hôpitaux de Marseille.
L'homme avait été pris pour cible par deux hommes qui venaient de braquer un tabac de la ville alors qu'il tentait de les intercepter à l'aide d'une bombe lacrymogène. D'après les premiers éléments de l'enquête qui a été confiée à la PJ de Marseillaise, c'est vers 18h00, que deux hommes en scooter ont braqué l'établissement. Un témoin de la scène âgé de 61 ans a alors essayé de les intercepter en les prenant en chasse avec son véhicule, dans lequel se trouvait également son épouse.
Le sexagénaire les a d'abord percuté, puis a tenté de les neutraliser à l'aide d'une bombe lacrymogène. L'un des malfaiteurs a alors fait feu, le touchant notamment à l'abdomen, a indiqué une source proche de l'enquête. La victime a été évacuée vers l'hôpital nord de Marseille dans un état grave.
Après avoir tiré, les deux braqueurs ont pris la fuite abandonnant leur véhicule, une arme et leur butin. Quelques minutes plus tard, l'un des agresseurs présumés a été interpellé par la police sur la commune de Vitrolles, a indiqué une source proche de l'enquête. Le jeune homme, tout juste âgé de 18 ans ce jeudi, a été placé en garde à vue tandis que son complice présumé, en cours d'identification faisait l'objet d'intenses recherches, a indiqué le parquet d'Aix-en-Provence.
Plusieurs témoins, clients du tabac et passants étaient entendus par les enquêteurs de la police judiciaire jeudi soir, a précisé le parquet